UNE FEMME
Si j’avais une femme,
Je lui aurais tout donné
Alors ma manière de me marier,
C’est de verser
Aux mouvements féministes
Un peu d’argent que j’ai gagné.
Ainsi, toutes ces femmes
Sont dans mon lit,
Je les respecte
Car c’est leur volonté,
Alors ce ne sont
Ni des prostituées
Ni des polygames,
Simplement le temps d’un soir
J’en imagine une vivre avec moi,
Une union d’un jour
Pour l’éternité.
Alors nous nous amusons
Comme si nous formions
Un vieux couple,
Nous échangeons
Des paroles douces
Et je vais avec elles
Coller des affiches
Contre le patriarcat,
Même si moi-même je suis
Un vrai macho,
Mais cela m’occupe
Et ça lui fait plaisir
Que je partage avec elle
Les luttes sociales de sa vie.
En homme viril,
Je veux voir
Une femme combative
Et ces amazones
Qui veulent disposer
De leur corps,
Je les aime,
Elles sont encore
Plus sensuelles,
Plus séductrices
Et plus belles
Quand elles réclament
L’équité des sexes.
Oui, je sais,
Ce sont des femmes léthales,
Des femmes fatales
Qui amènent les emmerdes,
Ma beauté ne se laisse pas faire
Mais surtout elle est entourée
De petits mecs.
Je leur dis : chasse gardée,
Je leurs ferme la porte au nez
Puis je m’en vais niquer
Avec cette salope que j’ai pécho.
LES COMPETITIONS SPORTIVES
Il n’y a pas de partie
Sans gagnant ni perdant
Mais le baron avait bien dit
Que l’important est de participer.
Alors premier ou dernier,
Quelle importance
Quand la performance
Est d’atteindre la ligne d’arrivée ?
Certains disent
Que c’est un combat acharné
Qui se dispute sur le ring
Et que la seule couleur qui compte
N’est belle qu’en or,
Mais la coupe c’est aussi des paillettes,
Le star-system a ceci de clinquant
Qu’on veut briller dans une salle de sport,
On se met des œillères
Quand on a capitulé
Ce n’est pas de la mauvaise volonté,
On jure qu’on fera mieux la prochaine fois.
Oui, le sport est un casino,
Il y a des jours où la chance
Permet de gagner le gros lot,
Il s’agit aussi de prédispositions,
De courage et d’abnégation
Quand le plus fort
Court après le chronomètre.
Mais le juge-arbitre a dit
Que la balle était dehors,
Alors le joueur se met à pinailler,
A réclamer le point devant l’autorité,
Mais les règles doivent être respectées,
Elles sont les mêmes pour tous,
Interdit de tricher :
Finalement c’est comme à l’école,
On répète sa leçon
Avant de faire sa composition.
Et bien là, pour tenir la distance
Il faut s’entraîner et tant qu’on avance,
On se bat pour la postérité,
Il y a une part de patriotisme
A courir, à sauter, à lancer,
Ce n’est pas un champ de bataille,
Non, une équipe n’est pas une armée,
Mais on rapporte des médailles,
C’est comme une récompense civile
D’une rigueur quasi-militaire,
Et ce depuis l’entraînement...
Jusqu’aux coups de projecteurs !!!
Les athlètes populaires
Ne sont plus solitaires
Quand ils font chavirer l’atmosphère,
C’est cela l’esprit des grandes rencontres,
Ne pas regarder la montre
Et donner ce qu’on a dans le ventre,
On met le ballon au centre
Et le public qui chante et crie pendant la partie
Est ravi par le spectacle qu’on donne ici.
Mais à quoi bon les paris, les honneurs
Quand les contrats publicitaires
Exigent que les corps sculptés
Soient des machines de guerre ?
Bientôt l’homme sera bionique
Ça n’a rien de fantastique,
Les concurrents robotiques
Ne transporteront pas la foule
Car ils n’auront pas le nom
De celui qui a triomphé dans la houle.
Il faut peut-être vivre avec son temps
Et adopter les dernières technologies,
Pour s’entraîner, pour s’équiper
Mais pour les êtres vivants
La compétition, c’est avant tout
Une histoire de muscles et de mental,
Et non le tohu-bohu général
D’objets en plastique, en titane ou en métal.
Il faut être doué pour parader
Aux premières places du podium
Mais comme l’Histoire ne retient
Que ceux qui ont la victoire,
On se dira alors que le héros national
A vaincu le monde entier ce soir
Pour monter sur son piédestal !!!
LES DINGUES ET LES PAUMES
Je suis frappé, je divague,
J’erre, je suis perdu,
Ne serais-je pas déjà foutu ?
Je rassemble mes esprits,
J’essaie de comprendre
Ce qu’on me dit,
Ils me répètent tous
Que j’ai gagné,
Mais je suis KO,
J’ai été cogné
Je ne sais plus qui je suis,
Un héros ou un bandit,
Loin, là-bas, dans le Far-West,
J’ai cherché l’or, j’ai fait ma quête,
Je n’ai pas trouvé le bon filon
Mais je me suis marié pour de bon,
Avec la fille du bar,
Celle qu’on disait infréquentable,
Mais elle m’a plu,
Elle était comme moi,
Elle était paumée,
Je n’ai jamais su
Contrôler ma destinée,
Mais je l’y ai emmenée,
Et la seule chose de bien
Qu’elle m’ait laissé,
C’est ce petit garçon,
Ça m’a encouragé
A arrêter de zoner.
Oui, je suis un peu dingue,
Quand je raconte ma vie,
Les gens sont surpris,
C’est l’aventure
Au bout de la rue,
Le moindre événement
Qui devient extraordinaire,
Ma chère, l’âge aidant
Je perds la boule
Mais je deviens grand !!!
NOIR DE NOIR
Je bois mon café noir,
Noir de noir comme mon âme,
Noir d’ébène comme l’esclave
Qui a ramassé cette graine,
En fait c’est le nouveau
Commerce triangulaire
Où les marchands font fortune
Sur l’addiction à la caféine
Des cours des rois et des reines,
Le Président lui-même
Participe à cette exploitation,
Comme les filons de charbon,
Les minerais de métaux rares,
Ou le cacao qui sent bon,
En envoyant ses soldats
Pour mater la belle Africa.
Alors celle-ci se rebelle
Elle ne veut plus de la France
Pour gérer ses affaires
Mais les russes sont-ils meilleurs
Pour promettre le développement
D’une économie exigüe,
En fait la colonisation du continent
Cesse avec la fin de la France-Afrique
Je devrais avoir le moral
Pour ces enfants qui vont profiter
Des ressources que leurs pères
Dans les mines et plantations du Congo,
Du Zimbabwe ou de l’Angola,
Mais la corruption frappe-là,
Et quand je consomme un produit
J’ai l’impression d’abuser
Sur les conditions de vie
Des petits garçons et petites filles,
Cela ne m’empêche pas de dormir
Mais cela nuit à ma bonne conscience,
Je dépense une fortune en café
Et les paysans ont une faible subsistance,
Alors tous ces intérimaires
Sont des marchands d’esclaves
Qui piochent allègrement dans le tas d’or,
Tous ces trésors bénis par les dieux,
Le patrimoine de la belle Africa.
Elle a un développement appelé
Economie du Tiers-Monde,
Les plus riches se servent en premier
Et les pauvres ont leurs yeux pour pleurer.
Alors quand je vois les Mercy ships
Envoyer des bateaux-hôpitaux
Sur les côtes pour soigner les africains,
J’ai envie que l’achat de mon café
Soit redistribué pour la santé
De ces peuplades opprimées.
C’est une très bonne idée,
Comme les écoles de la fondation Gates,
Mais point d’arrière-pensée,
Il s’agit gracieusement d’aider
Et non de fidéliser de futurs consommateurs,
Ceux qui profitent de cette générosité,
En fait opérer et soulager des malades,
Cela me parle à moi le patient miraculé
Que les médecins ont sauvé
Et je me dis qu’avec autant de thunes,
Les riches pourraient être philanthropes
Mais ils sont bien trop égoïstes
Pour penser à panser les plaies
Sur ces territoires où les guerres
Ont laissé des survivants agonisants,
Les coups de machettes
Ont déjà fait des génocides
Maintenant ce sont les mitraillettes
Que les djihadistes utilisent
Pour une loi martiale illégale,
Tous ces villageois ont peur
De ces mercenaires sans foi ni loi,
C’est le côté obscur de la force
Où les ignorants terrorisent l’Afrique,
Moi, je suis effrayé par tant de violence,
Je me dis que si j’étais mal né là-bas,
Je serais victime de ce commerce-là,
Ce commerce de peau en bois d’ébène,
Ce commerce de la honte ici-bas.
Ils veulent tous s’en aller des terres arides,
Et bravent mille dangers dont la Méditerranée,
Mais ce qu’ils ne savent pas,
C’est qu’ils fuient les souffrances du Sahel
Pour embrasser les souffrances des camps,
Les jungles où ils sont entassés
Ne respectent aucune humanité,
Même moi je ne veux pas leurs venir en aide
Car j’estime qu’ils n’avaient pas à se déplacer
Mais à rester chez eux et à combattre l’adversité.
C’est ma partie à moi un peu fasciste
Mais à l’âme tendre et solidaire
Quand j’estime que la principale mission
De ces militaires envoyés au front,
C’est de sécuriser ces vastes territoires d’Afrique,
Et que la première chose à faire,
C’est d’engager la Révolution agraire,
D’arracher les caféiers
Pour cultiver des céréales,
Au moins ça nourrirait leur ventre,
Les devises n’iraient plus aux contrebandiers,
Et l’estomac rempli par l’agriculture locale,
Les populations pourraient s’activer
A exploiter leurs richesses insoupçonnées.
Eux aussi pourraient investir
Dans les nouvelles technologies,
D’ailleurs c’est leur salut
Quand ils avaient loupé
Les Révolutions industrielles
Parce qu’ils étaient colonisés,
Dépendant d’une autorité oppressante,
Cette fois-ci ils ont la possibilité
De ne pas louper cette marche
En sautant directement dans le nouveau millénaire
Grâce aux satellites, à la mécanisation
Et aux nouvelles voies de communications,
L’Afrique a la chance de sa vie
De ne plus être la laissée-pour-compte
D’un système qui s’inspire de la Mafia
Pour lui voler tout ce qu’elle a.
L’Afrique aux africains
Et leurs élites pour innover,
On peut les former de par le monde
Et rentrés chez eux ils peuvent entreprendre,
Encore faut-il que les négociants
Cessent de traiter ces peuples
Comme la sous-race de l’occident,
Ils n’ont pas les mêmes habitudes, c’est tout,
Et certaines mauvaises langues maugréent
Que les basanés passent leur temps à palabrer
Pour profiter de la solidarité nationale,
Moi je dis qu’un petit noir éduqué
A l’école de la République
Est tout aussi doué
Pour les mathématiques
Que les chères têtes blondes
Sympathiques
Et que son seul tort
C’est d’avoir la peau colorée
Alors quand on l’exclue
C’est bien superficiel
Quand il m’apparaît naturel
D’intégrer la diversité,
C’est une question de religion,
De sexe ou de couleur de peau
Mais justement les oripeaux
De notre République
Ne font pas de distinction critique
Entre ceux qui sont nés en Afrique
Et les petits enfants favorisés
Au Nord de la Méditerranée,
Quelque part entre l’Atlantique
La Manche et l’Adriatique.
Alors que moi je déprime
Quand je vois le désert avancer
Dans le Sahel et sa pauvreté,
Je me dis que plutôt que d’accueillir
Tous ces sinistrés,
Il faut leur envoyer des agronomes,
Sans avoir l’esprit d’être des envahisseurs
Mais simplement d’être des bienfaiteurs,
Il faut des ONG altruistes pour les aider
A irriguer leurs terrains avec des conduits d’eau,
Oui, l’Afrique doit enfin se prendre en main
Et ne plus attendre de ses tutelles
La façon d’apprendre à manier la truelle,
On ne veut plus le travail forcé
Mais on veut les aider à se débrouiller
Pour qu’ils restent dans leur contrée.
Je suis le premier à critiquer
Les dons d’Etat à ces pays-là
Car ça coûte cher au contribuable
Et c’est de l’argent mal employé
Mais il faut bien l’avouer,
Il faut une politique étrangère
Et cette main-d’œuvre bon marché
Pourrait concurrencer d’autres pays
Si les infrastructures nécessaires
Etaient implantées pour durer.
Dans les ports on pourrait échanger
Des produits manufacturés
Mais c’est hypothétique
Vu que la plupart des pays
Ne sont pas stabilisés
Et qu’ils sont traversés
Par des spasmes répétés
D’une violence endémique,
Il faut dire qu’ils sont volés
Alors oui, il faut commercer
Avec les côtes d’Afrique
Et ce en dépit de toute critique
Car il s’agit du salut de l’humanité,
C’est-à-dire désamorcer
La bombe démographique,
Un pied-de-nez géographique
Car tous ces enfants qui vont naître,
Et ils vont être très nombreux,
Vont vouloir leur part du butin.
Pour l’instant, on le garde jalousement…
Mais un jour il va falloir partager
Et justement, la planète n’est pas prête
A accepter toute cette pollution,
Toute cette désertification.
Toutes ces migrations,
Ce serait le signe de l’abandon
D’une majeure partie de cette population
A entretenir son jardin,
D’ailleurs, s’il n’y a plus d’eau,
Plus rien, on ne peut plus rester serein
Car il n’y a plus de pilote dans l’avion
Et on sait déjà que pour demain…
Le crash est certain !!!
LA BELLE NOIRE
Toi, ma belle,
Tu es la plus mignonne
De mes fréquentations
Mais avec ta beauté fatale,
Ton âme est trop noire
Pour moi,
Tu es trop faible,
Trop fragile,
Trop instable
Dans ta vie
Et je n’ai pas la force
Pour te tirer de là
Car je n’ai pas
La confiance en moi
Pour être un roc pour toi.
Tu es prise par le diable
Dans tes volontés vénales,
Je me fiche totalement
Que tu sois matérialiste
Car je le suis aussi
Mais ensemble
Nous dépenserions
Tous les sous de l’héritage.
Alors que les puissants
Protègent mon patrimoine,
Ils me font comprendre
Que la femme carte bleue,
Ce n’est pas pour moi.
Tu t’exprimes aisément
Et pourtant ton esprit
Est vraiment tordu,
Tu es une grande malade,
Il faut croire que ça s’apprend
D’endormir les gens
Avec des paroles suaves,
Moi je te dis ce que j’en pense,
Je crois qu’il faut s’arrêter là
Avant que le feu de l’errance
Ne tue la part de divin en moi.
MES ADIEUX AUX PLANCHES
La politique en a terminé avec moi,
C’est avec humilité que je tire ma révérence ici-bas,
Il est venu pour moi le temps de rentrer à la maison,
Un peu comme si c’était la fin de la saison.
Je ne sais plus quoi vous dire pour vous épater,
Alors prenez ce silence comme ma dernière volonté,
Ce n’est pas vraiment un aveu d’impuissance
Mais bien le moment de vous signaler mon absence,
Le brouillard du matin était mon errance,
Mais comme j’ai fait un pieu vœux d’abstinence,
Et que contrairement à Molière je ne veux mourir sur scène
Je préfère encore dire non aux généreux mécènes
Et le chant du cygne s’arrête au point du jour
Dans cet adieu je vous signale mon amour
Avec le genre humain qui a de l’humour,
Parfois moqueur parfois dur parfois glamour.
Avec le plus grand sérieux j’entame une nouvelle vie
Non, je ne veux plus que personne ne soit meurtri,
Et continuer le spectacle n’a plus de sens
Je ne veux plus avoir avec le pouvoir cette connivence.
Alors je me retire de toute apparition publique,
Certains vont regretter mes secrets laconiques,
Comme je pars de cette salle, plein de gloire,
Que j’ai redonné à certains plein d’espoir,
Les enfants sont assez grands pour ne pas pleurer,
En fait ce que je prends c’est une retraite bien méritée,
J’ai compté les sous mais ce n’était pas l’ultime tentation
Ma vie matérielle n’étant pas ma seule préoccupation
Si j’ai tant donné c’est que j’avais la mission
De limiter les extrêmes et d’éviter la Révolution
Je ne sais pas ce que je monde va devenir,
Les communistes, les nazis vont-ils réagir ?
Ne me remerciez pas, c’est moi qui vous congratule
D’avoir avalé mes paroles comme des gélules,
Un petit comprimé matin et soir du docteur,
Et c’est la joie, la fin de tous les malheurs.
Allégé de ce fardeau d’annoncer à l’humanité
Tout ce qui est pour elle bon et mauvais,
J’ai affirmé avec courage toutes ces vérités
Mais j’avais il faut le dire un certain toupet.
Alors silence, maintenant, je me tais,
Je laisse au monde un héritage concret,
N’entendez-vous pas voler cette mouche
Non, ce n’est pas la fin de l’Histoire qu’on touche
Car la relève arrive avec courage,
Je vous demande de la suivre sans partage,
De nouveaux petits dictateurs apparaissent
C’est un peu de mon pouvoir que je leurs laisse,
C’est la Démocratie essentielle à la vie
Qui se nourrit de cette fondamentale envie
De manifester son désir de liberté et d’égalité
Que j’ai eu auparavant l’occasion de chanter.
Oui, on murmure à la cour, il se dit,
Que le Président se gausse, se pâme, en rit
De toutes ces bêtises, toutes ces mesquineries
Qu’on a pu lui dresser devant lui.
J’aime mieux laisser les gens en paix,
Au moins j’ai la conscience du devoir bien fait,
Patriote jusqu’au bout des doigts,
Je ne voulais pas laisser la République dans l’effroi,
Elle n’est pas vraiment calme et sereine
Mais la population a désigné sa nouvelle reine,
Celle de la beauté et du sang qui coule dans ses veines,
Moi, je mets mon bonnet de laine,
Je ferme la porte, j’éteins la lumière,
Sur les planches je ne ferai plus la guerre,
Celle-ci s’arrête faute de combattant
Les soldats au front s’entre-tuant.
L’humanité avait cette détestable habitude
De ne pas avoir de cœur dans ses attitudes,
Mais vous m’avez auparavant promis
Que vous feriez copains-copains, amis-amis,
J’en parlerai à mon chat rendu chez moi,
Quand je ferai un récital de guitare,
J’entamerai cette ritournelle sur le tard ce soir,
Ce sera le dernier tome de mon dernier débat.
Et je m’imaginerai dans mon nouveau poste,
Capitaine au long court d’un cargo qui accoste,
Je poserai l’ancre quand j’aurai fait le tour du monde,
Je m’installerai ici avec cette très belle blonde,
Je l’ai remarquée dans les bars du port,
Nous avons fait l’amour encore et encore,
Elle me laisse partir une dernière fois
Avant de s’installer sous notre toit,
C’est notre maison, Dieu l’a bénie,
Il m’a sauvé de multiples fois la vie,
Alors je lui érige cet ex-voto,
Adieu, vous avez mon visage, ma photo
Je ne suis plus une star, un acteur,
J’aspire seulement au bonheur
D’élever avec sa sœur mon petit,
Le coucou dit que la fête est finie
Alors sortez de chez moi, mon dur labeur
Se finit dans quelques heures,
Je n’ai plus rien à me reprocher, à expier,
J’ai fini de payer la dette de mon passé.
Je ne dois donc plus rien à la société,
C’est avec joie que je me retire des armées,
De toute façon je n’étais pas fait pour tuer
Mais pour apporter de l’aide aux sinistrés.
Le juge de paix de la nation
Vient m’annoncer l’arrestation
De mon principal ennemi,
J’en suis d’abord tout surpris
C’est la nouvelle que j’attendais
Depuis plus d’une décennie,
Je m'en réjouis, j’en suis fort satisfait
Alors adieu, ma guerre se termine ainsi.
LE NOEL ENCHANTEUR
Le Noël enchanteur
Que j’ai vécu
Me fait vivre le bonheur
D’avoir vaincu.
J’ai ainsi attendu
Que mon paternel
Du haut du ciel
En tant qu’éternel
Réunisse l’assemblée plénière
Pour réussir sur Terre
La paix des anges
Même une mésange
Est venu picorer dans ma main,
C’est ainsi qu’elle mange
Le bon pain, le bon grain
De cette planète nourricière,
En fait de cadeau de Noël,
Le plus beau est ce livre
Où j’apprends que le relationnel
Commence quand on dégivre
Les relations entre hommes et femmes,
Peut-être est-on un peu ivre
Quand on croit que sa dulcinée arrive,
Ça ne prévient pas, sans crier garde,
On se retrouve dans le même lit
Le soir du nouvel an
On se dit que c’est bien parti
Les ennuis commençants.
Si ce fameux présent
Est un cadeau empoisonné
Les hommes sont faits pour les femmes
Et le contraire est valable,
Alors on se déclare sa flamme,
Et on attend,
Il y a des coups pendables
Et des tours sans,
On est tous les deux présentables
A Dieu pour nous unir,
Alors on prie dans l’étable
Et le bœuf et l’âne on va nourrir
Le Petit Jésus ne sait pas
Qu’il sera sacrifié par les romains
Alors laissons-lui vivre son enfance
Et suivre son chemin
Il sera guidé par les pas
De ceux qui voulaient faire le bien.
Mais bien-sûr, la croix
C’est un funeste destin,
Et pourtant on célèbre aussi cette fin
Comme si Jésus avait été un paria
A mourir comme un voleur
Mais il n’a pas eu peur
En convertisseurs les pécheurs
D’être traité d’illuminé,
Il faut en avoir du cran
Pour s’affirmer fils de Dieu
Moi, personnellement,
Je crois que tous les hommes
Viennent des cieux
Et que leurs différences se gomment
Sur ce chemin capricieux
Qu’est la vie en communauté,
Comme s’il était écrit, noté
Qu’on n’a que ce que l’on a mérité.
Alors si c’est le cas,
Je vis de ma notoriété
Je suis l’artiste de la vérité
Et ceux qui en doutent
N’ont rien à proposer en soute,
Après Christophe Colomb, les jets privés,
Et les bagages arrivent à point nommé
Oui, le Père Noël a pris l’avion
C’est la certitude que la cargaison
Arrivera bien à destination
Du Pôle Nord à nos maisons,
Les enfants ont demandé avec leurs crayons
Qu’il offre la lumière d’un seul rayon
Et qu’avec cette tradition
Tous les mômes auront raison
De penser que les vieux saccagent l’horizon
Pire cadeau pour une génération
Qui devra travailler très dur,
Sans la baguette magique de Noël
Pour que la pollution n’ensorcèle
La vie sur Terre et la mène au mur.
En respirant l’air pur,
Loin du tourbillon des villes,
On se demande ce qui anime les hommes
Dont la Terre est comme une pomme
Qu’Eve a fini de croquer
Mais on a oublié de replanter
Le pommier de l’espoir
Alors ce qui arrive ce soir
C’est qu’on ne sait plus à quel saint se vouer
De toute façon la religion l’a avoué
Les hommes n’obéissent qu’à leurs pulsions
Et le curé a beau tenter la réunion,
Faire ce qu’il peut lors de la communion,
Chacun fait n’importe quoi selon ses passions,
Oui, il n’y a plus de raison qui gouverne le pays,
Personnellement je préfère rire de la bêtise humaine,
C’est pour relativiser ce qui arrive sur scène,
C’est-à-dire le spectacle des légions romaines
Qui ont tué notre Christ au-dessus de la plaine.
LA CHANSON DU VIEUX
J’ai remarqué cette jolie fille
Dans la cour de récréation,
Je lui ai dit ce que tu es belle,
Elle m’a regardé ahurie
En voyant mes cheveux blancs,
Elle m’a dit t’as pas dix ans
Et elle est retournée jouer
A la marelle avec ses copines,
D’une candeur infantile.
Non, je ne suis pas un pervers
Ni un pauvre type d’ailleurs,
Cet amour qui m’ensorcèle,
C’est comme celui d’un père
Qui veille sur sa petite
Et qui la trouve si mignonne
Qu’il voudrait la garder pour lui.
De toute façon, tous ces petits mecs
Vont bientôt vouloir la toucher,
Alors moi je veux la protéger
Et non avoir du sexe avec elle.
Je la respecte autant que je le peux,
Il faut avouer que la jeunesse
Qui est si innocente
Est en réel danger,
Les vieux cons peuvent en abuser
En racontant de jolies histoires
A ces midinettes en manque de repères,
C’est pour enlever toute leur méfiance,
Les emmener derrière un buisson et jouer
Au docteur avec sa poupée.
Quant à moi, je suis partagé
Entre le feu des femmes et des enfants,
Cette petite fille ne sait pas
Qu’il y a des lois qui la protègent pour cela
Et que les fantasmes des garçons
N’ont même pas le droit à la masturbation,
Ils doivent avoir la permission
Pour jouir de leur érection.
Alors ma grande, prends tes distances
Avec les messieurs qui sont si gentils,
Ils veulent endormir ta confiance
Pour te violer dans leur lit.
Si tel est le cas, pousse un grand cri,
Laisse-les tomber… Et fuis !!!
ELODIE
Elodie, tu es une sincère amie
Dans un petit coin de paradis,
Cette maison qui nous sert de nid.
Dans ta vie, tu as eu des déboires
Et des instants merveilleux aussi.
On peut dire qu’aujourd’hui,
Tu as pris le bon autocar,
Pour aller dresser des chevaux
Là-bas en Provence, dans le Var.
Tu sais, nous sommes comme des taureaux,
Dans une arène où nous attend le trépas,
Oui, on sait qu’un jour on mourra
Mais la Grande Faucheuse, quand elle voit
Que tu égayes notre existence de ta joie,
Que tu n’en n’as jamais marre,
D’un coup s’enfuie sans retard.
Tu es donc la Vénus de nos cœurs,
Tu nous sors de notre morne torpeur,
Tu nous montres de ton doigt majeur
Un peu comme la statue de la liberté
Vers où nous devons nous envoler.
Un jour, tu prendras le train en gare
Alors n’oublies pas de nous laisser un message
Et nous te dirons bon voyage
En te souhaitant du courage
Pour faire fuir tous ces ombrages
Qui forment au-dessus de nos têtes un nuage.
Vas où le vent t’emmèneras
Si loin que tu seras bien là-bas,
Sur ce petit lopin de Terre
Tu respireras le bon air,
Une atmosphère pure et légère,
Celle de la souillon au pied de vair
Qui habitera un grand château
En épousant le prince charmant,
Celui qui te guérira de tous tes maux
Car il t’aimera en chantant.
L’histoire ne se finira jamais
Mais comme tu es la plus vraie,
Un jour, tu seras heureuse
Car tu es la moins peureuse.
Un petit sourire à la caméra
En descendant de ton carrosse d’Etat,
Alors s’il te plaît ne prends pas peur
Devant cet amas de dur labeur
Car le grand, le vrai bonheur
C’est de ne pas regarder l’heure
Pour filer droit vers la consécration
D’une petite fille devenue Cendrillon.
Adieu à l'Écriture
L'encre sèche sur les pages blanches,
Les mots se taisent, les rimes se penchent.
Les crayons d'antan, fatigués et lourds,
Reposent enfin, leurs chants sont sourds.
Adieu, douce inspiration de proses et de vers,
Rêves qui flottaient, légers comme l'air.
Les pensées s'envolent, comme feuilles d'automne,
La muse s'éloigne, à l'aube monotone.
Les histoires en sommeil, endormies à jamais,
Les contes et légendes, figés dans leur passé,
Le papier jauni, gardien des secrets,
Recueillent en silence les souvenirs délaissés.
Les cahiers refermés, les romans non écrits,
Poèmes abandonnées et mystères de la philosophie,
Chaque phrase, chaque ligne est un dernier soupir,
Adieu, tendres lettres, il est temps de partir.
Mais sachez, chère littérature, que votre empreinte demeure,
Dans chaque cœur battant, dans chaque esprit songeur.
L’inspiration s'efface, mais l’Art persiste,
Dans le murmure des vents, dans les étoiles tristes.
Les mots laissent leurs traces, fragiles et éphémères,
Dans l'éternité de l’alphabet, dans l'infini mystère.
Adieu, plume fidèle, adieu, douce écriture,
Vous vivez pour toujours, dans cette belle aventure.
MES ADIEUX A LA PHILOSOPHIE
Philosophie, noble quête de vérité,
Toi qui m'as guidé à travers les âges des pensées,
Entre les lumières de Kant et les ombres de Platon,
Je t’ai cherchée ardemment dans l'abstrait, vers l’horizon.
Ton souffle a rempli mes voiles, m’a porté au-delà,
Des rives du doute aux cieux de la certitude où tu vas.
Mais aujourd'hui, le vent tourne, mon regard aussi,
Vers des rivages nouveaux pour une destinée qui m’envie.
Ce n'est pas sans un pincement au cœur,
Que je laisse tes pages, tes mystères, tes ardeurs.
Mais chaque chemin parcouru me dirige dans la vie,
A ses simples beautés, à ses luttes aussi.
Philosophie, tu resteras cette amie chaleureuse,
Une part de mon âme, sage et précieuse.
Aujourd'hui je te dis adieu, mais pas sans gratitude,
Pour chaque question posée, pour cette plénitude.
Adieu donc, chère compagne d’une époque révolue,
Garde la clarté de ta lampe allumée dans l’espace absolu,
Car même éloigné, je reviendrai peut-être un jour,
Quand le cœur voudra encore dialoguer avec l’amour.
LIBERTE DE SENS (CHANSON)
Le conte est à l'âme
Ce que la vérité est à l'esprit,
Une histoire pour combler les sens,
C'est merveilleux mais si on la retire,
Au nom de la dictature
On imagine le pire
On est malheureux
Il n'y a plus de liberté sous les cieux.
Alors je chanterai
Tous mes rêves de Démocratie,
Quand un simple geste
Nous oblige à comparaître,
Alors on va au tribunal
Et d'égal à égal,
" - Qu'avez-vous fait Monsieur ?"
" - J'ai juste manifesté en paix,
Contesté à nos droits oubliés."
" - Alors je vous rends
Votre liberté"
Et c'est ainsi que nous avons gagné...
Le droit de ne plus la fermer !!!
LA BITE
J’ai la bite
Qui m’démange,
Elle est maudite
Personne ne m’la mange.
J’voudrais bien
L’air de rien
La mettre au fond
D’un petit con,
Charmant, tout mignon,
Au confort délicieux,
Car chui un valeureux
Et preux compagnon,
Chevalier en mission.
Alors ma fierté
Serait de ramener
Le bon parti,
L’heureuse moitié,
Une vertueuse amie.
Mais chui timide,
A la limite stupide,
Quand j’veux draguer,
J’me fais moquer.
Chui pas curé,
J’ai l’droit d’baiser
Mais il n'y a pas
De jolies filles,
Aux yeux qui brillent,
Pour m’la sucer,
Avec moi niquer
Et tirer un bon coup.
En mettre partout,
C'est dégoûtant
Mais en passant,
Un ange sonne les cloches,
J'ai sa bénédiction
Pour avoir ma ration
D'amour charnel
Devant l'éternel.
J’ai le kamasoutra
Dans les poches
Mais pourtant,
C’est l’abstinence,
Passage obligé
De la bienséance,
Même après la danse.
J’me r’trouve tout seul,
Avec ma sale gueule,
Alors j’me dis
Que ce soir,
La compagnie
A du retard,
J’me mets au lit
Sans ma mie,
Je prends mon sexe,
J’le recouvre d’latex
Et je le branle,
Mon corps s’ébranle
Et quand je jute,
Je m’imagine
Avec une pute.
J'l’appelle Mimine
Mais c’est qu’un écran
D'téléphone portable.
Mon partenaire
De ce moment,
Un simple instant,
Est formidable
Mais c’est un délire
Immatériel,
Pour un vagin
Artificiel.
Je ne veux pas
D'une femme superficielle
Qui casse ma tirelire
Et parte au loin,
J’en veux à la terre entière
De ce plaisir distant :
Se faire tailler une pipe,
Ejaculer en mâle dominant
N'est qu'un mensonge,
Il n'y a que dans les songes
Qu'on jouit en hurlant.
Mais chui qu’un pauv’ type
Et dans mon slip
Les spermatos
Meurent sitôt
La fin du porno.
Oui, je me manche
La zigounette,
Je m’imagine en levrette,
C'est une revanche
Qu'est pas si chouette
Car pour avoir un gamin,
Il faut avoir une gonzesse
Et selon tous les avis,
Lui proposer une trêve.
En effet, pour donner la vie,
Déclencher une grossesse,
Comme dans un rêve,
Il faut mettre au mille,
C’est-à-dire coucher,
Sans forcément chevaucher
De façon virile
Sa partenaire féminine,
Telle une jument
Dans une course hippique,
Car il n’y a rien d’épique
Dans un rapport sexuel
A se croire dans un film
De boules et de pines
Avec des ébats torrides
D’une violence assassine
Qui arrachent la dentelle
Dans la vieille bastide !
Non, il faut plutôt mettre en avant
Les actuelles valeurs
Qui ne sont pas puériles,
Dans la religieuse idée
D'être libre pour procréer
Quand c'est choisir l'heure
De se faire engrosser.
Autrement,
Si on est stérile,
A cause des polluants,
On appellera le médecin
Pour parvenir à l’éclosion
D’un bébé-éprouvette
Et ce sans fornication
D’une quéquette
Et d’un trou,
Quand le résultat
Naît dans un chou,
Dieu que la science est grande,
Il faut lui faire une offrande !
Mais faut la femme
Qui a la flamme,
Au contraire,
La mienne, elle part,
Elle se dit occupée
Mais j'ai compris
Que je n'étais pas assez bien,
Que je n'avais pas le bon salaire
Pour me maquer
Avec cette dulcinée
Puis me la retourner
Par devant et par derrière,
Lui faire un enfant dans l’dos,
Elle avorterait aussitôt,
Alors je passe mon chemin.
Oui, j’ai personne
A qui me confier,
C’est le vide qui sonne,
Pas de concubine,
C'est un désir vain
Alors ma copine,
C'est ma main droite,
Pas de chatte moite
Pour me tenir sympathie,
Jusqu’à demain
Voir pour la vie.
Alors cette histoire de cul,
Elle est entièrement mue
Par la désespérance
De ne pas m’enfiler
Sur mon canapé,
Comme dans un rut
La meneuse de revue,
Cette vierge brute
Qui vient enflammer
Mon phallus,
Encore une de plus
Pour me faire fantasmer,
Je matte ses seins
Et sa chute de reins,
Ils sont si parfaits
Que mon bateau à quai
Ne peut embarquer cette furie
Vers l’une de mes colonies
Sans créer de jalousies.
Alors je conspue sa loi
Car ma passionaria
Ne veut pas de moi
Et même si elle m'allume,
Même si elle m'ensorcèle,
Au point que je me précipite
Pour lui tenir la main,
Je n'ai pas le droit
De la poser sur l'enclume
Et d'y mouiller mon caramel :
Question de principe,
Elle irradie la brume
Dans son écrin de soie,
Elle est si belle
Qu'elle ne veut pas
Faire équipe
Avec un vaurien
Habillé de fripes.
Alors qu'elle garde
Ses manières,
Ses coutumes,
Sa démarche altière,
Elle repassera
Pour une partie
De jambes en l’air,
L’extase ici-bas
Ce n’est pas une appli
Pour rencontres irréelles
Mais un refrain au naturel !
Moi, en homme galant,
Je vais une fois l'an
Faire le barde
Sous la rambarde
D'un vrai thon,
Celle qui ne dit
Jamais non
Pour le paradis
Des émotions !
Lors d’une détente,
Une masturbation
En solitaire
Où je chante
Dans mon univers
Merveilleux,
J'ai la queue
Qui prend feu
En plein hiver,
Elle s’embrase pour si peu,
Les pompiers arrivent,
L'arrosent de l'eau vive
Prélevée sur l’autre rive,
Alors ils me privent
De bander comme un pneu.
Je leurs raconte
Que la demoiselle m'excite,
Que je veux apprendre
Comment me la prendre
A l’endroit et à l’envers,
En récitant ma leçon,
En déclamant des vers,
Le sergent-chef me répond
Qu’on n’est pas dans un conte
Car les fées n’ont pas
De baguettes magiques
Pour faire de mon cinéma
Une histoire fantastique.
Il me dit également
Que c'est un vœu illicite,
Qu’une invitation
Est nécessaire
Pour se taper un coït,
Sinon, c’est la guerre,
Qu'à défaut de passion,
Il faut avoir une raison,
Ranger ses couilles
Dans son caleçon.
Alors je crie
A celui qui ment :
"Ouille, ouille, ouille"
Et j'obéis sans façon.
C'est qu'elle coûte cher
A mon portefeuille,
Alors c'est ma mère
Qui l'accueille
Et ça se passe mal,
J'en suis tout pâle,
Elle dit que la belledoche,
Elle est bien moche.
Non, le véritable écueil,
C'est le chausson de vair,
Oui, elle se prend
Pour Cendrillon,
Elle sait ce qu'elle veut
Mais je n'ai pas les ronds
Pour ses envies d'argent,
Pour ses désirs luxueux :
Elle comprend
En s'enfuyant
Que je suis fauché
Comme les blés,
Que je ne suis pas
Le prince charmant.
Je n’ai pas
De somptueux château
Pour l’héberger
Et je ne peux pas
Lui payer
En pièces d’or
Ce qu’elle adore :
Un beau manteau
Avec sa fourrure
Et toutes ses parures.
C’est le glas
De notre relation :
Le seul pouvoir
Qui me reste
Est de ramener
A la gare
Cette peste,
Je l'aime infiniment
Mais au sextant,
Les étoiles
Me disent : « nan ».
Je vois dans les cieux
Le soleil qui attend,
C'est comme la grand-voile
Qu'on hisse au firmament,
Je lui souhaite
Les meilleurs vœux,
Je lui dis bon vent
Et sans fête
Je lui fais mes adieux.
Elle monte dans le wagon,
En première classe, elle voyage,
Et alors que le train s'engage
Entre monts et vallées,
Il s’en va vers sa destination,
Surplombant l’horizon,
Elle part très, très loin,
Là où je ne serai plus
Son aimable voisin
Mais un illustre inconnu.
Pas de brame, pas de saillie,
Pas de râle, pas de tromperie,
Nous pourrons nous accoupler
Dans une autre destinée,
En alliant corps et esprits,
Mais cette fois-ci,
Personne ne me verra nu
Car mon cœur, mon élue,
Mon bonheur, de la maison,
S’est envolée, a disparu.
LE PETIT POT DE COMPOTE
C’est un petit pot de compote,
Qui se fait la malle,
Il s’est échappé de la poubelle
Au moment où l’éboueur,
Cet assassin, ce tueur,
Allait la vider dans sa benne,
De son grand camion vert.
Il se demande pourquoi il a été fabriqué
Si c'est pour finir sa vie en étant brûlé.
Au gré des vents il est balloté
Sur le macadam de la cité.
Il part à la conquête du monde
Et rencontre une petite souris,
Ils décident de visiter la ville de Paris
Et prennent le train jusqu’à la gare du Nord.
Un passager écolo veut ramasser le pot
Et le mettre dans la boîte à ordures,
Mais la souris le prend par la bouche
Et ils fuient à toute vitesse.
Ils prennent le métro
Et au milieu des détritus
Dans les couloirs de la RATP,
Noirs, souillés et crasseux
Ils ne sont pas dépaysés.
Mais alors qu’ils visitent
Le Musée des Sciences et de l’Industrie,
Dans ce bâtiment de La Villette,
L’exposition traite de l’écologie
Et du recyclage des déchets.
Alors le guide-conférencier voit le pot
Et le met à l’honneur dans son exposé.
Mais durant ces travaux pratiques
Devant des enfants médusés,
Le pot est écrasé et défiguré
Dans une machine à broyer
En billes de plastiques concassées.
Ainsi finit le pot de compote
Et la souris s’enfuit dans les égouts parisiens
Elle se fait un tas d’amis déchets
A qui elle raconte que l’humain
Transforme la vie des objets
Pour en faire une seconde main.
VIDAL
C’est un petit cheval
Ainsi prénommé Vidal,
Qui d’un coup détale
La crinière dans le vent.
C’est un petit sauvage
Et quand il mange son fourrage
Bien tard, au soleil couchant
C’est bien le seul moment
Où on peut l’approcher calmement.
Mais aujourd’hui le fermier
A décidé de le dresser
Pour pouvoir le monter,
Il prend son lasso
Lui murmure de jolis mots
Dans le langage des animaux,
Alors Vidal hennit
Car il a enfin compris
Que son ami était l’homme,
Qu’il lui voulait du bien en somme,
Lui a qui sa mère a raconté
Que son père avait été tué
Sur un champ de bataille au combat.
Raymond le fermier lui dit
Qu’aujourd’hui il peut être ravi
Car la paix a été signée là-bas
Dans le palais du roi,
Que ce qu’on attend de lui
C’est un spectacle en public
Pour montrer son poil magnifique
Avec sa démarche altière.
Alors Vidal se laisse faire,
Et au bout d’un certain temps,
Alors qu’il devient confiant,
La fille du fermier, Aurore,
Lui susurre qu’elle l’adore,
Elle lui harnache une selle
Et ils vont se balader
Dans la forêt d’à-côté,
Cette nature si belle
Et ils se mettent à galoper.
Mais une branche vient la désarçonner,
Vidal revient sans sa cavalière
Raymond comprend
Que sa fille est en danger
Agonisant par terre.
Vidal l’amène sur le lieu de l’accident
Mais Aurore restera handicapée.
A la force de ses cannes,
Elle continue à battre la campagne,
Elle est pleine de bonne volonté,
Vidal, elle ne l’a pas abandonné
Car c’est son amour, son trésor
Et au concours de beauté,
Alors qu’elle guide ses mors,
Il lui ramène la médaille d’or,
Une consécration bien méritée.
La photographie est une technologie
Qui vient tout juste de naître,
On immortalise la scène
Où on voit apparaître
Une jeune femme qui sourit
Avec son cheval qu’elle mène,
Elle a appris que l’espoir
Quand on ne veut plus se taire
Même meurtrie dans sa chair,
C’est son cadeau ce soir,
Elle a compris sa chance
De terminer son errance
Parce qu’elle vient de recevoir
La couronne de la gloire,
Quelque part…
Sur cette terre de Casamance !!!
L'ALCOOL TRISTE
Fils, mari, père,
Je ne veux pas
Aller au combat,
Je désespère
Que cette guerre
M’emmène dans l’au-delà.
C’est la journée de la femme
Mais sous les flammes
Du champ de bataille,
Je ne veux pas mourir
Pour qu’il ne te reste
Simplement une médaille
Je ne veux pas partir
Quand la peste
Frappe avec ce virus,
Oui, ma puce,
Tu es pénible quand tu bois,
Au début tu t'amusais
Comme une folle
Tu me reprochais
De ne pas être drôle
Puis est venue la banalité
De toujours être imbibée,
Mais je t’aime de tout cœur
Sur les champs d’honneur,
C’est la solitude
Qui te rend comme cela,
La bouteille est une habitude
Que connaissent de nombreux soldats,
Elle désinhibe leurs sens
Et ils partent à la guerre
Comme toi dans la misère,
Mais je pense
Que tu es admirable,
Car tu as enfanté
D'une fille formidable
Alors avant de sombrer
Le vin sur la table,
Je veux que tu songes
A tes responsabilités
de mère au foyer,
Comme tes désirs te rongent,
Je te fais la promesse
Que revenu du front,
je combattrai
Ce qui t'oppresse,
Je t’aiderai
A retrouver ta dignité
Pour de bon.
J’ai trop fumé
C’est aussi une addiction
Mais toi, tu as le cerveau embrumé
Retrouve ta féminité
Ton charme, ta séduction,
Je t'en supplie,
Tu n’as pas le droit
De m’abandonner,
Tu es unique
Et nous sommes unis
Par la loi,
Par l'église catholique
Et par la foi
Mais alors que j’apprends
Qu’un héros est mort
Quand il a eu tort
De sauver un copain
Que l’humain est grand
Avec ce coup de main
Aies le même courage
A devenir sage
Pour sauver l’amour,
Plante des fleurs tout autour
De notre maison
Lutte pour garder raison
Sans distiller la peur
En restant de bonne humeur
Car c’est l’alcool qui te vole
Toute ta ferveur,
Ta rage de vivre,
Lis ce livre
Sur l'ivresse
Et la tendresse
Où l’auteur
Pense avoir trouvé
Comment se tirer
Des barbelés,
Oui, nous deux
Nous sommes séparés
Par la violence des gueux,
Mais crions liberté
Le désespoir
Vient de me quitter
Car le général vient d’annoncer
Que nous avions la victoire,
Je viens te retrouver
Nous deux abîmés
Pour nous entraider
A retrouver notre vie,
Celle qu’on a abandonné
Quand tu m’as séduit
Quand nous nous sommes mariés
Et que la destinée,
Nous avait séparés
Quand nous étions à peine unis.
Finie la galère
De la misère et de la guerre,
Aujourd’hui chantons
Toute notre émotion
Toutes nos prières
Toute notre dévotion
A croire en Dieu le père,
Nous étions de la chair à canon,
Moi sur le front,
Toi à la maison,
Nos lettres racontaient
La grandeur des cyprès
Et les délices de l’après,
Nous y sommes
D’un coup de gomme
Je veux que nous retrouvions
Cette complicité
De vieux compagnons
Cet amour plein de perplexité
Quand nous avons changé
A cause du bruit des munitions,
J’avais peur que tu m’abandonnes
Pour céder à la consommation
Du vin, ta perdition,
Alors je le dis,
Je ne te laisserai plus partir
Dans les tourments de tes délires,
C’est mon pari
Pour apporter la paix
Dans mon foyer et dans mon pays
Toujours sous les cyprès.
CELIBATAIRE POUR TOUJOURS
Alors que de nombreuses filles
Voudraient prendre du plaisir avec moi,
Je leur dis que je ne suis pas une quille
Qu’on viendrait tâter chez moi,
Oui, je ne suis pas un prostitué
Alors je dis à celles qui veulent coucher
D’aller chercher un joli garçon ailleurs,
Ce n’est ni bientôt ni tout à l’heure
Que je vais me déshabiller pour du sexe,
Elle aurait beau se vêtir de latex,
Jouer le jeu de la jalousie et de la séduction,
Je lui dirai non sans émotions
Car je veux rester célibataire
Pour mon restant de vie sur terre,
Ce désir de rester seul chez moi
Je l'ai instauré comme étant ma loi.
A quoi bon se donner à fond
Si son couple devient une malfaçon ?
Alors je ne veux pas mentir aux femmes
Quand celles-ci ne font plus flamber ma flamme,
Alors si elles font leur numéro de charme
Qu’elles pleurent à chaudes larmes
Un flot continu de déceptions :
Quand je dis non, c’est non !!!
Bien sûr que je songe à des amourettes
Pour celles à qui je conte fleurette
Mais c’est une relation sans lendemains
Je mentirais si je disais que j’étais devin,
Que je lis dans le marc de café et dans le vin
Que je n’aurai plus jamais aucune ouverture,
Mais pour moi, le passé, le présent, le futur
Je ne le vois que dans la littérature
Car je suis un homme d’âge mûr,
Et les jeunettes, je les bloque à la censure
De ces mots qui sonnent pour elles
comme la déconfiture d'être belles.
Je me suis déjà pris un râteau
Et je trouve cela plutôt rigolo
quand on ne s'accorde pas sur le même do.
Mais les femmes sublimes,
Ce sont des sirènes qui vous animent
Et qui vous font tomber dans l'enfer, dans l'abîme.
Alors celles qui veulent passer en force,
Je leur signifie en langage morse
Que l’histoire est finie avant de commencer
Que le sexe, ce n’est ni au présent
Ni au futur ni au passé,
Car il arrive à un moment
Où on n’a plus envie de se marier
Où l’acte d’amour n’est plus une nécessité
C’est peut-être la vieillesse me direz-vous
Et que le plaisir en solitaire est suffisant
Oui je meurs si je mens
Mais quand on ne veut pas de petit bout
Ça ne sert à rien d’aller brouter les minous
Les gougeas qui ne songent qu’à tirer
Quand leur but est de parader avec leur conquête,
Je trouve qu'ils ont l'air un peu bêtes
Car ce n’est pas vraiment ma tasse de thé
Et s’ils me racontent leurs actes manqués
Je leur dis qu'ils ne me font pas fantasmer
Car je pourrais avoir l'âme sœur à côté.
Alors à vos marques, prêts, partez,
Je ris quand j’entends ces jeunes bombes
Dire qu’elles mettraient dans leur lit même une tombe,
Je ne suis pas encore un macchabé
Alors passez vite votre chemin loin de chez moi,
J’ai encore du sexe à pile en émoi
Et si je ne veux pas conclure
C’est que je ne veux pas payer la facture
De la maison, des enfants, de la voiture :
Pour mon couple c’est la fin de l’aventure.
JEAN-LOUIS
A la station Aubert,
J’ai rencontré Jean-Louis
Qui m’a chanté :
Argent trop cher,
Marre de la guerre,
Fin de la misère.
Je lui ai répondu :
Ça, c’est vraiment toi,
Viens chez moi
Et sonne à l’hygiaphone,
Il m’a raconté des histoires,
Il m’a dit : Cendrillon
Veut aller à New-York avec toi
Car elle a déchanté de son prince charmant.
On a discuté toute la nuit,
On a refait un autre monde,
Le jour s’est levé, il m’a quitté,
J’ai ouvert la radio
Et j’ai écouté les infos,
La bombe humaine avait explosé
Pendant que nous avions chanté,
Heureusement il n’y avait pas de dégâts,
Simplement des filles amoureuses
Qui voulaient une fin heureuse
A toute cette pagaille tumultueuse.
La prochaine fois qu’il viendra,
Je jouerai de la guitare avec cet ami,
Ce sont les artistes qui chantent
Que la lune est blonde.
Moi, pour que personne ne me mente,
Pour que la terre continue d’être ronde,
Je voudrais qu’il revienne avec ses écrits
Me raconter comment terminer tous ces conflits,
Alors finalement j’ai appris
Que Téléphone, c’était fini,
J’étais déçu, désorienté, contrit,
Mais je me suis fait une raison,
Celle d’écouter ses chansons,
Bien au chaud, dans ma maison.
JE VOUS SOUHAITE UN TRES JOYEUX NOEL
Pour ceux qui ont la chance de se retrouver,
C’est le moment de festoyer.
Foie gras, crevette, huître
Et la fameuse dinde aux marrons,
Papa Noël verra à travers la vitre
Que c’est ensemble que nous l’attendons.
Il a promis qu’en cette année difficile
Il serait très généreux avec les enfants,
Il ne congratulera pas que les plus dociles
Mais aussi ceux qui sont entreprenants.
Oui, les amoureux s’embrasseront sous le gui
Et réciteront ensemble les poèmes qu’ils ont appris,
J’entonne avec mon instrument de musique
Les chants de Noël les plus romantiques,
Les étoiles en scintilleront de plaisir ce soir,
C’est un peu leur moment pour rappeler
Que ceux qui veillent tard peuvent boire,
Simplement ils resteront bien sagement
A dormir là où comme des adolescents,
La naïveté de la Nativité les surprend,
Le petit Jésus voit le curé le célébrer
C’est normal, c’est sa soirée de gala
Il y a 2022 ans en Galilée
Ce bébé naissait comme dans un chou,
Car c’est Marie qui a porté le fils de Dieu
Il est venu de nulle part et c’est le clou
Du spectacle qui le verra faire ses adieux
Bien des années plus tard avec les miséreux,
Alors un peu de charité en pensant à lui,
Au catéchisme on m’a toujours appris
Que la fraternité des religions
Honorait ceux qui en avaient fait une raison.
Alors joyeux Noël à la planète entière,
Quand les explorateurs crient : « Terre, terre, terre !!! »,
C’est qu’ils croient que le saint Esprit les a guidés,
La science en progressant a fait gagner l’homme
Mais moi je sais qu’elle est parfois terrible en somme,
Là il ne s’agit pas de travailler en cette merveilleuse veillée,
Il s’agit simplement de passer du bon temps ensemble
Et ce qui nous rassemble en dehors de la religion
Ce sont les habitudes comme traditions,
Messieurs, dames reprenez un peu de bûche glacée,
C’est offert par la maison qui vous a hébergée.
Demain le papier crissera sous les doigts,
Et vous découvrirez vos cadeaux des rois mages,
Ils ne sont pas arrivés, retardés par les nuages,
Mais ils vous combleront comme ils l’ont promis là,
Au fond, faut-il vraiment être matériel
Dans cette société de consommation ?
On fête la victoire de l’éternel
Et on doit garder toute notre raison
Pour ne pas sombrer dans le superficiel,
Oui, cette fête nécessite d’être un peu profonds
Et de penser à ceux qui n’ont pas de maison,
Les bénévoles passent leurs soirées d’hiver
A leur offrir un café, un thé, un verre
Ils sont comme le petit Jésus à sa naissance,
Sur la paille de l’étable de Bethléem
Alors le plaisir sera cette aisance
A brandir ce fabuleux diadème,
Le mariage entre toutes les sensibilités,
La réunion des gens différents
Qui souhaitent partager la fraternité
En attendant sagement le nouvel an,
Bien sûr qu’on est heureux pour eux,
Mais quand la réalité de l’existence surgit,
C’est simplement la symbolique de la vie
Qui nous fait croire que nous sommes heureux.
Pour une fois, oublions toute cette philosophie,
Le principal est d’être repu auprès de la cheminée
Un moment doux que nous devons tous partager
Et si vous voyez les rennes cette nuit,
Prévenez-nous, ils seront aussi accueillis
Sur notre toit, on voudrait de la neige
Mais le climat, du froid, s’allège
Alors les vacances terminées,
Il faudra se remettre à travailler
Pour que les saisons puissent continuer de tourner,
Automne, hiver, printemps, été,
A nous de promettre de moins polluer,
Le Père Noël en a une forte sensibilité
Car il doit avoir son traineau
Pour distribuer ses cadeaux
Cher petit, tu peux l’annoncer :
Que commencent les festivités
Et qu’on oublie toutes les difficultés,
C’est le moment de la communion
Sans se poser de questions,
On verra plus tard ce qui nous divise
Pour l’instant au plus juste on avise
Pour que personne ne regrette la fête,
Quand demain le garde-champêtre
Annoncera la signature de la paix,
Oui, c’est le moment parfait
Pour que les soldats boivent un coup
Et arrêtent de tuer dans les tranchées surtout,
Quant à ceux qui ne pensent qu’à leurs sous,
Ils seront punis par la générosité
Car ils ne vont pas être congratulés
Pour avoir profité des pauvres gens
Pour avoir assommé au nom de l’argent,
Le roi, ce soir, c’est l’enfant
Pensez à en faire, ils veilleront sur vous plus tard,
L’assurance-vie qui empêche qu’on s’égare
En pensant très égoïstement
Que nos travers, nos penchants
Ne seront pas jugés par les gagnants,
Jésus avait bien dit de s’aimer tout haut,
N’est-ce pas la promesse d’arriver tout beau
A l’heure aux portes du Paradis,
Quand les cloches annoncent minuit,
On commence la prière sans bruits
Et on se dit que si la misère exaspère,
Nous, en attendant on espère
Que nos souliers, demain matin, seront remplit
Selon nos vœux quand on a écrit cette lettre
Où on disait au Père Noël quoi mettre
Pour nous rendre très fiers de ce pari
Qu’un jour ou l’autre on sera les héros
Les plus sages de la Terre
Ceux qui par solidarité enfantine
Auront dit au dictateur de partir
Avec une délicieuse comptine
C’est le diable qui va souffrir,
C’est normal, on célèbre le fils de Dieu
Et si on ne veut plus être embêtés sous nos cieux,
Noël n’est pas vraiment le jour des méchants
Et cela devra l’être toujours dorénavant.
Jésus, Marie, Joseph,
Vous ne connaissiez pas votre destinée,
Là-bas en Galilée
Mais des gens se sont sacrifiés
Pour honorer la mémoire de votre vie,
Le miracle est que même les abrutis
Croient les histoires des évangiles,
Les Archanges et les Saints
Sont les martyrs de votre mémoire,
En buvant un peu d’eau sacrée,
Une illumination m’est arrivée,
Ce ne sont pas des guirlandes
Mais tout simplement cette offrande
Ce texte que chacun peut écrire
Pour jouer la plus belle chanson de Noël,
Cette façon un peu d’adoucir
Un monde qui se concentre enfin sur l’essentiel,
Croyez aux valeurs de chaque religion
Comme le plus juste des référentiels.
Alors à toutes vos questions existentielles,
Ce soir ne vous prenez pas la tête,
Chers amis, je vous souhaite un Joyeux Noël
Plein de surprise, c’est la joie qui vient
Et le monde sera doux et sucré comme du miel,
Ne pensez pas à demain
Mais simplement à faire la fête,
On ne sait plus vraiment rire à notre âge
Mais au fond, les célébrations sauvent du carnage
Car on ne veut pas revenir au Moyen-Age
Et les défis à relever sont ceux des futures générations,
J’espère qu’il y aura d’autres élus de Dieu
Pour en faire l’annonciation
Car on ne croit qu’eux
Tellement ils sont bons.
MON EX ET MOI
Je parle d’un temps ancien,
Il y a bientôt vingt-cinq années,
Où mon ex et moi on s’est bien amusés,
On a fait des cochonneries
Avec les préliminaires
Et il faut avouer qu’on a bien aimé.
Oui mais voilà je n’étais pas amoureux,
Bien sûr en pleine jeunesse,
On a passé de bons moments
A regarder des films au cinéma
Ou au magnétoscope de la télé.
Elle m’a admiré quand j’ai cuit des patates
Ou quand j’ai gagné au Trivial Pursuit,
Ce que je n’ai pas dit c’est que c’était la première fois
Que j’avais la main d’un grand chef cuisinier
Oui, elle m’a demandé quand je lui ai dit
Que je n’étais pas amoureux d’elle,
Mais plutôt d’une belle là-haut en Angleterre
Si je ne la prenais pas pour une pute,
Là je n’ai rien répondu, j’ai filé droit,
Comme parfois elle était chiante,
J’ai voulu la quitter mais elle m’a rattrapé
Alors que j’allais monter dans ma voiture,
Et ce n’est que quand je suis retourné étudier
Et que je me suis confié à ma danseuse
Que c’était ma première fois
Un peu pour la draguer,
Surtout pour lui dire que j’étais libre
Que je le lui ai téléphoné que je ne voulais plus d'elle,
Elle m'a fait toute une scène de ménages,
Elle a pleuré de toutes ses larmes
Quand j'ai refusé de l'accueillir sur mon campus universitaire,
Bien loin là-haut, en Angleterre
Mais voilà ma déesse n’a pas su me prendre la main
Comme l’avait fait Nathalie, ma première copine avérée
Qui par inadvertance deviendrait ma confidente
Mais avec qui je n’aurai plus de rapports sexuels,
C'était pour ne plus être puceau que je l'avais draguée
Et pouvoir conclure avec la femme de ma vie,
Celle qui n'est jamais venue, qui n'est jamais arrivée.
Alors quand la maladie m’a frappé,
J’étais un jeune mâle en manque de femme,
J'étais bien seul dans ma vie privée
J’ai tout perdu, amour et amitié
Sauf les anciens qui sont restés.
Alors si j’ai un conseil à donner,
C’est d’être honnête avec soi-même
Et de ne pas courir la femme fatale,
elle vous tuerait de façon léthale,
Alors de façon tout à fait amicale,
Je vous demande de vous installer
Avec une femme tout ce qu'li y a de plus normal,
Aujourd’hui je suis célibataire endurci
Et je ne veux point me marier,
Ce ne sont pas les occasions qui manquent
Mais aucune ne me plaît totalement,
Et surtout je n’ai pas envie de quitter mon appartement
Vous comprenez si ça se finissait mal
Je me retrouverais à la rue de façon finale,
Je n’aurais que mes yeux pour pleurer d’avoir tout perdu
Et comme je ne veux pas de gamin,
Je me dis que cela ne sert à rien
De se mettre en couple quand j’aime mes voisins
Et que mes vieux amis sont mes vrais copains.
JE T’AIME MOI NON PLUS
Je t’aime moi non plus,
Telle est la réponse
Du berger à la bergère
Quand celle-ci lui demande
S’il compte un jour se marier.
La réponse est claire,
Il préfère sa mère,
Elle ne l’a jamais trahi
Et alors qu’il redoute
D’être abandonné
Par une quelconque dulcinée,
Il restera célibataire,
Cela tombe bien,
Il ne veut pas d’enfants,
Il considère que ses moutons
Ont toute son affection
Et qu’il préfère écrire des poèmes
Dans sa vie de bohême
Où la chanson
A toute son attention.
Oui, c’est un artiste
Qui chante dans la nature
Il n’y a que les arbres qui l’écoutent
Mais au fond ce public averti
N’est-il pas le plus conquis,
Bien sûr jamais il n’applaudie
Mais jamais non plus il ne trahit,
Alors au milieu des champs
Il entame ses chants,
Le succès est immédiat,
Son troupeau se rassemble
Et écoute sa flûte de pan,
C’est grâce à cet instrument
Qu’il se sent un peu moins seul
Quand personne ne vient le voir
Là-haut dans la montagne.
Quand vient le soir,
Il fait fuir les démons
De la nuit bien noire
Et en regardant les étoiles
Il garde l’espoir
Que la lune sera éternelle
Qu’il pourra chanter sa ritournelle
Et que le chien mangeant dans sa gamelle
Lui apporte la protection providentielle.
Ainsi s’achève sa journée,
Oui, il a déjà aimé une femme
Mais justement, elle avait volé sa flamme,
Depuis, il a appris à se méfier
De celles qui lui promettent
De conquérir la terre,
Lui il veut simplement qu’on lui achète
La laine de ses moutons un bon prix,
Alors il va au marché tous les mardis,
Et alors qu’il enfile sa casquette,
Il pose son affichette et ses étiquettes
Et se met à haranguer la foule,
Tout le monde lui demande
Des nouvelles de sa poule,
Il dit qu’elle n’est pas bien grande
Et qu’il attend que le jour coule
Pour lui faire une offrande.
Ainsi il répétera jusqu’à sa mort
Les mêmes chants lyriques,
Les gens ont tort
Quand ils le critiquent,
Il n’avait qu’une envie,
Celle de vivre en liberté,
C’est ce qu’il a gagné
En n’ayant pas de petite amie.
Il s'appelait Esteban,
Il est mort avant l'hiver,
Un peu dans la misère
Mais peu importe,
C'est sa gloire qu'on colporte
Car il a évité la guerre
en écrivant de la musique profane.
UNE FEMME
Je ne veux pas d’une femme,
Une femme, c’est trop cher à payer,
Je n'ai pas les moyens
de suppléer à ses besoins,
Ils sont immense
Quand cela commence
Par une simple danse.
Quand on est mariés
C’est le début des ennuis boursiers,
Elle veut des bijoux,
De quoi s’habiller
Mais moi je n’ai pas de quoi
Satisfaire cette volonté,
alors je subis son courroux
Quand il n'y a plus rien à manger,
Si je n'ai pas pu
Résister à ses arguments,
je ne veux pas du gosse
Qu’elle m'a fait derrière le dos,
Avec les couches, les biberons, les bibelots,
J'en prendrais décidément
Pour au moins vingt ans,
Et moi quand je n’aurai plus
A financer les études des marmots,
J’aurai quatre-vingts ans
Et plus toutes mes dents.
Oui, j’ai la liberté d’un célibataire
Qui refuse le racket d’une future mère,
J’explique au juge que la dulcinée
Qui veut se mettre dans mon lit
Et qui veut m’apprivoiser,
C’est une petite pute qui a menti
Quand elle voulait me racketter,
Non, nous n’avons eu aucun sexe,
Je suis trop timide pour la dévêtir
Et à voir sa réaction aujourd’hui,
Je n’ai plus envie de la voir nue
Elle est belle comme le jour
Et terriblement sexy,
Mais c’est une femme fatale,
Et ce n’est pas pour me,
Oui, je redoute l’injection létale
Et j’ai peur de ce qu’on dit,
Mon compte bancaire s’est allégé
Alors qu'elle veut que je sois son mari,
Donc j’ai refusé de m’accoquiner
Avec ses petits seins raffermis,
Je suis tout abasourdi
Qu’elle ait aboli ma liberté,
Je devrais être ennobli
Pour lui avoir résisté,
Tant d’hommes ont succombé
Aux chants de cette sirène,
Qu’à cela ne tienne
Je vais venger
Tous ceux qui sont tombés
Quand elle n’a fait que raconter
Des délires obscènes,
Oui, ma chambre est la scène
Où elle dit que je l’ai violée
Sauf qu’on n’a fait que travailler
Et qu’elle n’a fait que fabuler
Sur le désir d’être déshabillée,
C’est une manière d’accuser
Que je trouve fort détestable,
Elle m'a touché dans mon intégrité
Et désormais elle veut négocier
Mon tas d'or à l’amiable
Alors elle m’a déclaré la guerre
En insinuant par derrière
Des idées pas très louables
Mais moi je suis intraitable :
Je ne verserai pas d’argent sur la table.
LES POUBELLES
Qui a traité d’ordure
Ce vénérable déchet,
Il est vrai qu’il est
Un peu infréquentable
Alors il finit dans la poubelle,
Mais il faut nous dire laquelle.
Avec le tri sélectif
On fait du bien à l’environnement,
Cela ne suffira pas à sauver la planète
Mais c’est un bon commencement.
Alors vous mettrez dans le compost,
Le gazon, les pelures de légumes,
Les coquilles d’œufs et les feuilles mortes,
Vous mettrez dans les ordures ménagères
Tout ce qui ne veut pas aller ailleurs,
Evitez les emballages en polystyrène souillés
Quand vous remplissez la poubelle jaune,
Elle accueille aussi bien
Les bouteilles de shampoing
Que les cartons de conditionnement des produits,
Oui, le marketing fournit trop d’emballages,
Il s’agit de séduire les consommateurs
Alors les fabricants font de belles boîtes
Mais après ça va dans la nature
Et cela ce n’est pas très éco-friendly.
Alors le mieux c’est d’aller avec vos sacs
Chercher un peu de vrac,
Quand le paquetage est très beau,
Cela ne veut pas dire que l’article est bon
Mais qu’on a vendu artificiellement
Du rêve qui ne fait pas rêver la planète.
Jouons un peu au memory du recyclage
Et repérons où mettre chaque déchet,
Ce n’est pas grand-chose mais cela plaît
Aux écolos choqués par tant de plastique,
Finalement c’est la biodiversité
Qui va vous remercier de cet effort
De ne plus mettre dans la nature
Ni dans les usines d’incinération
Ces enveloppes, ces paquets, ces étuis
La dégradation de ces produits
Est bien trop longue
Et souvent ils finissent dans la nature,
Oui, elle doit demeurer bien pure
Et pourtant ce sont bien les poissons
Qui ne veulent plus de ces microparticules,
Et ensemble nous vous remercions
D’adopter une main un peu plus verte,
Vous pouvez vous occuper de votre jardin,
C’est mieux de cultiver sans glyphosate,
Et ce qu’on peut en dire du moins
C’est que vous adoptez une bonne patte.
Alors dès demain,
C’est en sélectionnant qu’on épate
C’est la pollution qu’on matte
Et ainsi on garantit l’avenir à nos enfants,
Eux, ils sont déjà avenants
A prendre soin des terres et océans,
Vous comprenez leur intérêt
C’est de sauver le monde vivant.
C’est le début en cheminant
Vers la voiture sans dioxyde de carbone,
Vers l’agriculture sans pesticides,
Vers les usines sans déjections,
Oui, il y a mille façons
De respecter l’environnement
Et c’est en débutant
Devant la poubelle de la cuisine
Que vous vous initierez
A cette nouvelle doctrine :
Sans avoir fait médecine,
Vous saurez bien évaluer
Cette volonté enfantine
Qui veut un jour sauver
L’humain qui assassine
Et comme on décontamine
Les sols bien trop souillés
L’aventure peut continuer
Et c’est la vie qui s’enracine
Quand les bonnes graines se disséminent.
Ma chérie, on va sauver le monde
N’entends-tu pas l’éboueur qui gronde
Parce que certains se trompent de poubelle,
La vie serait une magnifique dentelle
Si des satellites avaient des sondes
Pour rendre la Terre plus belle,
C’est en innovant qu’on martèle
Que l’homme répand à la travers les ondes
Qu’il connaît les graines qui fécondent
Mais il ne réagit pas à la seconde
Alors la planète est furibonde
De cette attitude vagabonde.
Messieurs dames, prenez vos responsabilités
Et c’est quand vous aurez adopté
La main verte des initiés
Que vous pourrez surmonter
Le temps des éléments déchaînés,
Vous les avez un peu provoqués
Alors ils vous disent vos quatre vérités
Finalement l’homme n’aura mérité son salut
Que lorsqu’il aura moins bu
Au goulot de la tentation
De laisser aller toutes ces exactions,
Alors, chers amis, combattons dès à présent
Le manque d’entrain apparent
Qui conduit à faire comme avant,
Mais faire comme dans le temps,
Ce n’est plus possible aujourd’hui
Car il s’agit bien dorénavant
D’assurer notre survie,
Vous direz, ce n’est pas le moment,
Je vous répondrai : mais c’est le prix,
C’est le moment de sortir les pièces
Pour assurer la continuité de l’espèce
Alors si vous vous en moquez
N’embarquez pas sur votre chemin
Tous ces gens incertains
Qui ne demandent qu’à protéger
Leur petit bout de terre, leur petit lopin.
C'est quand l'avenir se corse
Que l'homme bombe le torse,
Il y a assez de désordre
pour brouiller les ordres,
Comme ils sont codés en morse,
Les racines se renforcent
Et c'est ainsi qu'on réamorce
L'énergie des arbres
La sève des écorces,
De joie les animaux se cabrent
En retrouvant leurs forces.
CE QUI TU AS ARRIVE
Ma pauvre amie,
Vu ce qui tu as arrivée,
Je te félicite pas pour le résultat,
C’est un accident de la route corsé
Que tu viens de réaliser.
Heureusement tu n’es pas choquée
Mais ton véhicule est cassé,
Oui ta voiture est détruite,
Tu vas devoir la changer.
Alors tu vas aller le garagiste
Expliquer que tu allais un peu trop vite
Et que maintenant tu ne peux plus rouler
Il te donnera un beau calendrier
Pour la nouvelle année
Et te vendras une BMW,
C’est juillet en janvier
La fête de la chaleur de l’été
Dans le froid de l’hiver,
Comme tu as glissé
Sur cette route mouillée,
Pour ne pas recommencer,
Il te faut une voiture robuste.
Ton véhicule est mort
Alors il faut casser ta tirelire,
Ça ne pourrait pas être pire
Mais tu dois te sentir en sécurité
Alors si tu ne veux pas prendre le bus
Si j’avais un bon conseil à te donner
C’est de regarder bien la route
Et de ne pas essayer d’accélérer
Quand tu as un doute,
A ce moment là,
Il faut ralentir et se méfier,
Oui, c’est le code de la route
Tu l’as appris en passant ton permis,
Mais tu as peut-être oublié la leçon
Que le conducteur est toujours
Responsable de sa voiture et autour
Alors profite de ce nouveau jour
Pour conduire comme un amour
Pour tracer ton chemin
On verra ça demain
Si tu trouves le conseil un peu lourd,
Pourtant il s’agit de sécurité
Et le moniteur de l’auto-école est intraitable
Les gens sur la route son détestables,
Ils ne pensent qu’à leur propre arrivée
Le téléphone portable va sonner
C’est le garagiste qui t’annonce
Que ta nouvelle voiture est livrée
Cet accident était un coup de semonce
Maintenant tu dois te diriger avec sérénité,
L’objectif est bien une conduite sûre,
L’objectif est de ne pas aller dans le mur,
Cela a fini par un uppercut
car ce stupide plot en béton obscur
a traversé la route devant toi,
alors il faut bien dire zut
quand l'aventure s'arrête là.
ELLE VOULAIT RESTER PETITE FILLE
Il était une fois une belle personne
Qui était restée petite fille,
Inconsciemment elle se comportait
Comme une gamine
qui ne voulait pas vieillir,
et même si elle était à l'étroit dans son corps
Elle voulait garder
l'âme et la tendresse de la jeunesse.
Puis elle a rencontré un homme
Qui l’a fait sentir jeune femme.
Elle gagnait en maturité,
Apprenait ce qu’était la responsabilité
Et ne comptait plus sur son grand frère
Pour venger ses errements.
Elle était d'une beauté insolente,
Celle des adolescentes
Mais elle était amoureuse de ce garçon
Qu’elle voulait séduire de son charme
avec sa générosité comme arme,
Et elle assumait cette attirance
En effectuant en temps et en heure
Les objectifs qu'ils s'étaient fixés.
Alors elle prit des rondeurs
Et se sentit prête à être mère,
Il fallait assumer pour avoir un enfant
Et un soir ils conçurent leur bébé,
La page était tournée avec l’enfance
Elle sentait son ventre devenir rond
Alors qu’elle paniquait parfois
A l’idée de mettre au monde un bébé,
Il lui disait des mots rassurants,
Le jour de la naissance,
Elle sut que c’était une petite fille,
Elle l’appellerait Marie,
Comme sa grand-mère,
Elle avait fait le saut dans le grand vide
Mais bientôt il faudrait retourner au boulot
Femme au foyer et femme active,
Elle était admirable de bonne volonté,
Son chef remarqua qu’elle n’était plus la même
Et pourtant elle jouait à la poupée avec son bébé
Alors elle demanda à ses collègues
Des conseils de mère de famille,
C’était mieux qu’être petite fille
Insolente, candide et entreprenante,
Mais au fond de ses yeux
On pouvait encore lire son innocence,
Une naïveté qui ne l’avait pas quittée
Et qui en faisait tout son charme.
Elle avait l'impression d'avoir
tout à coup pris de l'âge
Et ne supportait pas son corps
Meurtri par l’accouchement
Ce n’était que quelques kilos en plus
Mais elle voulait garder sa beauté
Pour que son mec la désire à rester.
Alors elle se mit à courir, courir
Elle en perdait haleine
Si bien qu’un jour, elle dit à son compagnon
Que l’exigence du corps parfait
Collait avec les magazines people
Mais pas avec sa personnalité,
Alors il lui dit qu’il l’aimait ainsi
Car elle venait de franchir
Le dernier palier pour grandir.
Alors elle lui dit qu’elle aurait voulu avant
Le guide pour devenir une bonne maman,
Ensemble ils rirent de constater leur complicité
D’avoir découvert la vie d’adulte ensemble,
Les effarouchés étaient devenus adorables,
Ils mesurèrent le parcours qu’ils avaient accompli
Et ils se dirent que le médecin avait été déterminant
Quand il leur avait annoncé le profond changement
Que leur paternité et maternité allait provoquer,
Ils y a des gens qui attendent toute une vie
Pour le bonheur qu’ils avaient,
Alors ils firent comme ils pouvaient
Pour protéger leur petit cocon des agressions,
C’était une idée d’enfant que de demander
D’être protégés contre les nuisances,
Désormais adultes ils ne devaient
Compter que sur eux-mêmes
Pour que leur maison ne soit pas envahie
Par les désastres de la vie,
Ils se débrouillaient fort bien
Alors ils décidèrent de se marier
Sous les bons conseils du patriarche
Qui voyait d’un œil attendri
Ces deux garnements
Dont la beauté intérieure
Les faisait regarder ailleurs
En quête d’un monde meilleur
Pour abolir toutes leurs peurs.
LE GRAND NORD
Mes très chers amis,
J’ai envie de m’évader
Dans le Grand Nord Polaire,
Celui du Père Noël
Et de ses très chers lutins,
Je veux enquêter sur un mystère,
La hotte remplie de cadeaux
Et je veux vraiment savoir
Ce qu’écrivent les marmots,
Mais comme je ne sais pas
Où se trouve la maison du Père Noël,
Je m’habille en bien chaud
Pour affronter l’hiver,
Pourquoi la légende dit
Que les rennes tirent le traineau
Quand les grands affirment
Que les cadeaux arrivent par bateaux ?
Alors si tout est faux,
Je ne veux plus assister au festin,
Ces grandes tablées de Noël
Où le vin coule à flots,
Oui, je veux savoir la vérité
Et les mensonges des adultes,
Mon copain m’a dit
Qu’ils nous faisaient rêver
Pour rendre la vie plus douce
Mais moi je veux croire ce qu’on me dit
Car je veux avoir confiance en quelqu’un
Mon chat n’est pas mythomane à ce point
Alors je m’en vais le caresser,
C’est mon seul ami sur cette terre
Qui ne me ment point
Mais s’il savait parler
Il serait comme les autres
Il me laisserait imaginer
Des films bien enfantins
Alors ce soir j’ai décidé
De camper près de la cheminée
Et de guetter tout mouvement
Auprès du grand sapin
Mais voici que mes paupières se ferment,
Je suis gagné par la fatigue
Et c’est bien mon propre père
Qui me ramène sur mon lit,
Il me dit que le Père Noël est timide
Quand il voit un jeune garçon
Et qu’il n’ose pas faire sa livraison.
Le lendemain matin,
Je me précipite près du sapin
Et je vois tous ces paquets
Qui me sont destinés.
Il n’a rien oublié
Alors ma mère me dit
De bien profiter et de jouer,
Que je ne suis qu’un enfant
Et que j’en saurai bien assez plus grand,
Alors que je lui demande
Où est la base secrète du Père Noël
Elle me tend la carte du monde
Et elle m’indique d’un vaste geste
Que c’est quelque part par là.
De toute façon j’ai mon avion,
Un petit jouet en plastique
Et je décide que le conduirai
A survoler l’Arctique
Ma grand-mère me dit
Qu’il faut être sage à l’école
Pour devenir pilote
Je lui réponds que je ferai
Comme le Père Noël,
J’irai donner des présents
A tous ces enfants
Alors on me dit
Que j’ai enfin compris
La magie de Noël,
En fait je ne comprends pas
Qu’en chantant en donnant
Le Père Noël est altruiste
Alors j’écoute tous ces artistes
Reprendre le refrain
Qu’un bon Noël avec un festin,
Il n’y a rien de mieux
Pour passer des moments merveilleux
Et qu’il ne faut pas oublier d’honorer
Ceux qui vivent dans la pauvreté
Et le petit Jésus qui est à peine né,
Le cadeau divin, le cadeau aimé.
JE VEUX ETRE UN ENFANT A NOEL
Il y a des moments de joie
Et des moments de peine,
Mais Noël existe là
Pour oublier tout cela.
On fête un anniversaire très spécial,
Celui du fils de Dieu,
Alors inventons une période de fastes
Que les lumières scintillent
Et que les tables regorgent de mets,
Noël doit se passer dans la paix
Dans la bonne humeur et dans le calme.
Oui, ce que je veux pour Noël,
C’est retrouver l’esprit d’un enfant
Qui ne se doute même pas
Que le père Noël n’existe pas.
Il rit quand il découvre ses cadeaux,
L’émotion pétille dans ses yeux,
Sa candeur naïve fait sourire tous ceux
Qui ont souffert pendant cette année,
Oui, c’est le seul moment
Où on est en concorde avec Dieu
Alors c’est le moment où je veux être un gamin,
Pour ne plus avoir les soucis des grands
Puis quand j’en aurai assez d’avoir dix ans,
Je reprendrai ma vie d’adulte autrement,
On ne peut pas tricher avec l’âge
Car cela dérèglerait le temps,
L’horloge file vite vers le firmament,
Alors prenons une photo instantanée
De ce moment à partager les délices,
Après on aura toute une année
Pour songer qu’on ne veut pas ces responsabilités
Qui nous écrasent le coin du nez.
Oui, la vie a toujours été difficile,
Alors on se reposera devant la cheminée,
On racontera des contes et des légendes,
Et pour une fois on peut rêver
Que les princesses et les princes vont arriver,
Malheureusement ce ne sont que des poupées
Et il fait si froid en cette période dans les châteaux
Qu’on ne veut pas avoir les titres et les honneurs,
Mais au fond qui les mérite vraiment
Quand on passe sa vie à mentir aux enfants,
C’est pour les protéger qu’on leur raconte des mythes
Et eux croient à toutes ces rumeurs
Pour leur cacher les déshérités et tous ces malheurs.
Alors oui, je veux être un bambin qui voudrait rassembler
Tous ces gens qu’il aime, tous ces gens âgés
Finalement je serais le centre de leur attention
Mais pourquoi après le coucher,
Vont-ils continuer à festoyer ?
Alors je me réveille en douceur,
Je vois qu’ils s’amusent aussi à Noël,
Et d’un coup d’un seul, je me transforme
En ambassadeur des causes perdues,
C’est une responsabilité de gens candides
De croire qu’ils peuvent tout régler par la parole,
Moi, je prends ma baguette de prestidigitateur,
Celle qu’on m’a offerte à Noël,
Et d’un coup il n’y a plus de problèmes,
Je vois que tout le monde s’aime,
Alors j’embrasse ma chérie
Et ensemble nous grandissons d’un coup,
Bientôt nous nous marierons dans une joyeuse ambiance,
Oui, j’ai rencontré une fille qui voulait devenir adulte
Parce qu’elle en avait marre de subir les grands,
Alors cette fois-ci c’est la bonne,
On est unis et on se donne
Car nous avons à transformer tous ces gens méchants,
A leur inculquer un nouveau comportement,
Même s’ils n’ont demandé que de l’argent
ils doivent changer devant le soleil levant,
il n’y a plus de mauvais garnements
simplement ceux qui redoutent le néant
et c’est bien cela qui est angoissant,
pourquoi Jésus nous a quittés
alors qu’on aurait besoin de lui maintenant ?
les gens ne sont pas indispensable
alors ce qui est pensable c’est de prier Dieu
de ne plus subir les sept péchés capitaux,
je reprends ma cape de vétéran
et je leur dis simplement
qu’ils doivent obéir à l’assemblée des enfants
car c’est la seule vérité qui jamais ne nous ment.
UN NOEL MAGIQUE
J’ai envie d’un Noël magique,
Quand les illuminations
Pétillent dans les yeux des enfants,
Quand ils croient que les cadeaux
Ont été fabriqués par des lutins
et quand ils n’ont aucun doute
qu’ils entendront les grelots des rennes
amener le traîneau du Père Noël.
Oui, c’est un mystère de plus
De penser comment les cadeaux
Sont amenés par des bateaux
De loin, de très loin en orient
Il paraît qu’il y a pénurie de composants
Mais le Père Noël n’a pas le droit à l’erreur
Il doit apporter tout ce que les enfants méritent
Alors les jouets se mettront à parler,
C’est du rêve et de la technologie
Pensez qu’avant c’étaient des poupées imaginaires
Et que depuis la société de consommation
On se fait plaisir toute l’année.
Mais là il est impensable de se présenter
Sans une boîte de chocolat, une bouteille de vin,
Que l’alcool coule à flot pour s’amuser
On aura tout le mois de janvier pour décuver.
Faites attention à ne pas abuser
Des plaisirs de la chair sur une table bien fournie,
Car toute cette nourriture céleste
Rend joyeux de partage et de bonne humeur
Mais après il va falloir digérer
D’avoir célébré Jésus et la nouvelle année
Au fond cette procession chrétienne
Est aussi faite pour les païens
Car cela fait longtemps que la religion
Est une excuse à se faire plaisir
Et si on entend Dieu discourir
Il nous appelle à préparer la paix
Autour du verre de l’amitié,
Oui, évitez de discuter politique
Avec les beaux-parents qui vont vous fâcher,
Discutez de la sympathie des gens
Et des enfants qui attendent à la cheminée
Une preuve que le Père Noël peut passer
Les cendres vont salir sa belle tenue rouge
Mais peu importe il a une formule magique
Pour ne pas rater sa livraison,
Au fond s’il existait vraiment, le Père Noël,
Il n’y aurait plus de pauvres, de guerre, de pollution
Car on lui demanderait toutes les solutions
Comme présent pour bien commencer l’année
Mais les adultes prennent position
En se disant que les politiques ne font pas rêver
Alors Noël est l’occasion pour le Pape
De relier chrétiens et païens
En leur demandant d’offrir à leurs enfants
Le salut de la Terre pour l’avenir,
C’est un cadeau bien difficile à tenir
Car c’est une promesse lourde de sens
Quand on ne sait pas vraiment comment résoudre
Les problèmes d’une année bien difficile
Alors cette fête commerciale doit cesser
Pour revenir aux bases de l’humanité
Quand il suffisait de quatre bouts de bois
Pour fabriquer un cheval à bascule,
Oui, on a perdu les valeurs saines
Lorsque les publicités donnent envie
D’acheter des breloques inutiles
Au fond le symbole des rois mages
C’est de traverser un désert plein d’adversités
Et d’offrir le salut de l’homme
En étant guidé par son étoile,
Oui, quand la nuit noire arrive le soir,
On a envie de voir briller le ciel,
Et si on offrait des histoires aux enfants
Plutôt que le dernier jeu vidéo,
Ne retrouverait-on pas le contact social
D’un foyer qui retrouve son calme d’antan,
On a pourri gâté nos petits
Alors qu’il faut les éduquer
A acheter avec responsabilité
Ce dont on a vraiment besoin
Ce qui est de première nécessité.
Mais Noël est à part,
C’est un rendez-vous avec ses proches
Alors quand vous verrez l’étoile filante
Faites le vœu plein de sobriété
D’arranger les problèmes de la Planète
Moi, je redoute que des missiles
Visés par des soldats comme des comètes
Nous rende la tâche difficile
A résoudre tout ce qui pète
Mais j’entends des grands éclats de rire,
Chut, c’est le Père Noël qui arrive
Oui, ce vieux bonhomme en a vu d’autres
Et il a répondu à ma lettre
Qu’il m’offrait une voiture verte
Et que désormais aux puissants
Il donnerait le dernier manuel
Des responsabilités équitables,
Moi, j’en veux bien un personnellement
Pour vérifier que personne ne ment,
S’ils mentent ils seront méprisables
Devant cette société qui attend
Car ils doivent être redevables
De la mission qu’on leur a confiée
Ils nous font croire qu’ils vont solutionner
Tout ce que j’ai demandé à Noël
Mais je ne me fais pas d’illusions,
A un moment ils devront demander pardon
De ne pas avoir agi, d’avoir fait des compromissions,
Alors s’ils pactisent avec le Diable,
On est foutu, on perdra la raison
Il ne s’agit pas d’un accord à l’amiable
Mais d’une vraie révolution.
MON NOËL A MOI Tout ce que je veux pour Noël, c’est retrouver ma femme à moi, elle est si belle quand je la vois ici et là que des ribambelles de rennes devraient la ramener chez moi, cela fait un temps infini que je ne l’ai pas vue, c’est avec cette créature que je veux jouer à la poupée je veux lui susurrer des mots gentils comme un superbe coup de magie je veux une femme à mes côtés elle m’a tellement manqué que je ne veux plus attendre et pourtant on me dit de patienter car il faut encore batailler pour me voir marié. Pourtant à la trêve du nouvel an elle n’est point à mes côtés qui peut me promettre de trouver une seconde moitié, bien sûr que je ne vois pas ma femme et pourtant je sens en moi la flamme qui voit son sourire charmant, il n’y a quelle qui peut me redonner une joie qui se lit dans les yeux, oui, pour me rendre heureux, ce n’est pas un cadeau ordinaire qui peut me satisfaire car la marque de l’arbitraire nous avait séparés quand nous étions jeunes et plein d’avenir, alors aujourd’hui je réclame quand les chants montent dans l’atmosphère une femme qui se pâme face à ma vie extraordinaire j’ai envie de fredonner de me rendre ma tendre et chère, c’est au moins ce que vous me devez avec cette promesse entière que la paix ne va arriver que quand Noël nous aura rassemblés. Et que le bonheur va nous lier bien calfeutrés près de la cheminée. Il ne s’agit plus de faire la guerre car la paix doit dominer mais au fond Dieu le père est le seul à pouvoir calmer toutes ces tensions altières de ceux qui voient plus haut que leur nez. Oui je suis très fier que ma femme soit la plus belle c’est grâce au ciel éternel qu’elle est gracieuse et enjouée comme Ulysse je me suis absenté et tous les jours elle a défait son métier de fils barbelés. Oui, elle a désobéi aux ordres pour pouvoir me sauver quand c’est toute une horde qui me courait derrière le dos mais je veux pour bientôt que celle qui me protège celle qui donne à ma main vive sous mon foyer, les hommes ne sont pas des gamins ils devraient comprendre la manière avec laquelle apprendre comment une femme peut vous sauver, grâce à la confiance qu’elle a apporté, c’est ce qu’il m’arrive, et je suis au faut satisfait que tous les désirs contrefaits soient ainsi évacués. Finis les accords abjects, il faut que notre couple soit parfait pour continuer à irradier, la faiblesse prend les gens et pourtant ils sont innocents je n’ai pas voyagé à travers le monde mais je vois sur la mappemonde mes trajets imaginaires, ma moitié m’a suivi de loin, maintenant nous devons nous rapprocher pour vivre ensemble pleins de volupté. Je n’ai aucuns regrets à ne pas l’avoir tous les jours fréquenté je veux simplement sentir sa présence de nous être mutuellement protégés. Vous vous demandez qui est ma moitié ? C’est une vraie déesse et comme les déesse on ne les voit pas mais on sent leur présence bien bas elle nourrissent l’essence de l’existence et répandent les semences alors ma mie, buvons un verre à tout ce que nous avons contribué à créer, personne ne sait vraiment si on ment à se jurer fidélité il faut dire que notre œuvre commune se voit à la pleine lune, nous ne faisons que la une des journaux qui sont secrets, mon vœux d’être heureux n’a que le mérite d’être discret, c’est tout simplement la promesse que nous ne trahirons personne en répandant comme une liesse notre union qui se donne. Ce n’est pas le moment de faiblir, car la victoire est en ligne de mire, ne déclenchons par l’ire des Dieux en adoptant la débauche des vivants, non, nous sommes du rang des seigneurs de l’humanité, et ce qui coule dans notre sang c’est l’honneur que nous avons mérité. Alors il faut garder en mémoire que c’est seulement la Grande Histoire qui bénira notre couple, il doit rester tout le temps souple sans rompre aux vents glacés, même le Pape ne veut pas que nous vivions mariés, nous vivrions dans le péché et pourtant cette entrave de l’amour dessine le contour d’une frustration mais il est écrit dans la Bible d’aimer son prochain, moi j’aime ma moitié mais surtout tout et un chacun, les sages ont bien fait de nous lier avec solidité et ce mariage est parfait, le voyage a commencé il y a longtemps et ce n’est que maintenant que nous désirons convoler pour consommer notre lien et vivre plein d’entrain. Mais il ne faut pas réveiller le monstre alors faut-il s’habituer à ne pas pouvoir nous rencontrer ? Je veux sentir cette présence que les ondes ont connecté qui comme un pas de danse nous protège de l’adversité. Pour moi elle est la plus puissante et pour elle je suis son berger l’étoile du Nord nous guide à travers ces vastes contrées protégeons nous mutuellement et c’est le jugement dernier qui nous dira si on a bien fait notre rôle de damnés.
J’OFFRE DES ROSES A TOUTES CES DAMES
Alors que je veux manifester
mon intérêt pour ces dames,
je leur offre des roses multicolores
à chacune sa signification,
ma dulcinée en recevra une rouge,
symbole de l’amour,
mon amie en recevra une blanche,
symbole de la pureté,
de l’innocence, de l’humilité,
ma mère en recevra une jaune,
symbole de l’amitié, de la joie,
de la bienveillance,
ma sœur en recevra une rose,
symbolisant la gentillesse, la féminité,
l’élégance et le raffinement,
ma maîtresse en recevra une pourpre,
symbole du coup de foudre
mon ennemie en recevra une orange,
symbole de l’enthousiasme et du désir.
Oui, même celles qui me sont indifférentes,
j’ai besoin de leur manifester mon intérêt
et même si j’envoyais un bouquet multicolore,
ce serait pour allier les sens de la vie,
rien de tel qu’une fleur colorée
pour montrer qui je suis.
Toutes ces senteurs agréables
vont rappeler aux destinataires
qu’on pense à leur féminité
et que si elles sont militantes,
ce geste d’enchantement
leur rappellera que leur sexe
est celui qui doit être séduit,
et que si elles ne veulent pas
de ce déchaînement de sentiments,
qu’elles ne se plaignent pas de harcèlement,
elle peuvent refuser ce cadeau,
c’est la meilleure façon de dire non
à tous ces garçons entreprenants,
c’est avec cette délicatesse d’offrir
que l’homme voit l’opportunité
d’une femme qui veut convoler,
alors mesdames, à la Saint-Valentin,
c’est votre rôle de choisir
l’amant qui vous accompagnera,
j’espère qu’ils ne vous forcera pas
et qu’il comprendra aisément
que la rose de l’amour
doit être l’union de deux passions
et que si vous n’avez pas d’affection
vous ne l’inviterez pas à la maison,
il fera la tête avec déception
mais le verdict est sans appel,
on ne doit pas obliger une femme
et on doit respecter ses émotions,
on ne peut pas manipuler le cœur
d’une femme qui cherche sa moitié,
c’est votre personnalité qui doit plaire
et quelle que soit la couleur de la rose,
il ne suffit pas d’une fleur
pour lui apporter le bonheur,
mais racontez-lui des histoires,
les femmes adorent
les contes de princesses,
elles rêvent peut-être
que le prince charmant va arriver,
en tout cas elles l’attendent toutes,
c’est ce qu’elles m’ont confié
en parlant devant la cheminée.
LE VENT DU SOIR
Le vent du soir
souffle dans tes cheveux
alors que la corne de brume
siffle à l’horizon.
Alors nous prenons le bateau
qui nous emmènera
sur l’île maudite,
c’est là que notre mission
nous conduit à enquêter
sur ce gigantesque dragon
qui souffle le feu
sur les aventureux
qui l’ont trop approché.
Toi, la spécialiste de magie
et moi l’artiste de variétés,
nous sommes chargés
d’emprisonner ses maîtres,
ces brigands de la mafia
que l’animal couvre là.
Quand nous le voyons,
il s’apprête à souffler sa flamme,
tu lui dis que tu es une femme
et tu disparais de l’autre côté.
Pendant ce temps,
je chante ma ritournelle
pour faire passer le temps,
le dragon que tu as abusé
est séduit par ma flûte de pan
tu saisis alors ta canne
pour le neutraliser d’un éclair,
c’est alors que le bandit apparaît
pour aider son protégé.
Mais tout à coup je chante
« le pouvoir des puissants »,
le dragon semble comprendre
qu’il est manipulé,
tu lui jettes un sort,
il prend conscience
de son statut d’esclave
alors il s’envole vers les nuages,
et plonge vers l’océan
prend dans ses pattes
la fragile embarcation
de ceux qui voulaient la révolution,
tout à coup il a acquis le pouvoir
de maîtriser sa destinée
et tandis que son maton
s’écroule sous tes incantations,
le dragon disparaît à l’horizon,
la légende affirme que depuis il erre
en chantant mes chansons,
celles dont je lui ai données
mon carnet de partitions.
L’île devient un lieu touristique
où flotte dans la nuit
la fascination des fées,
on dit qu’à minuit
les fleurs s’illuminent,
en fait ce sont des bougies
pour honorer le dragon
comme si son incantation
faisait fuir le mauvais sort,
et quand on passe la porte
du manoir du Milieu,
on entend un bruit de tempête
qui fait peur dans la tête,
on se dit que c’est une façon
d’expier ses douleurs,
ceux qui avaient peur
en ressortent avec émotion
et lorsqu’ils reprennent
le bateau à vapeur,
ils savent qu’ils détiennent
une nouvelle raison d’exister,
le mal ne peut pas lutter
quand on a foulé
ce lieu de souffrance
et nous sommes les gardiens
de cette incroyable renommée,
tandis que je joue ma pièce de théâtre,
toi, tu fais trembler les murs,
c’est la condition pour éviter
de voir revenir le dragon
et de rejeter les drogués
qui veulent faire de l’île leur maison.
Les soirs de pleine lune,
on entend les cris des truands
qui sont victimes du dragon,
c’est sa revanche et sa contribution
à maintenir avec nous l’union
entre toutes ces générations,
nous, nous ne pouvons plus fuir
car nous détenons ce lourd secret :
sur le marteau de la forge de l’île
on peut frapper les anneaux de la force,
alors pour être libres nous attendons
le seigneur de la Lumière,
alors un soir il arrive
il a enfourché le dragon
et repart avec toutes ses armées
pour redonner la liberté
à tous les peuples opprimés.
Depuis nous avons gardons
cet endroit un peu sinistre
avec le sentiment
du devoir accompli,
les licornes et les dragons,
les fées et les magiciennes
n’existent plus
car depuis la victoire du roi,
tous les sorciers ont disparu
et nous avons fermé la marche
en arrêtant tous ces effets spéciaux.
depuis on ne les voit qu’au cinéma,
c’est le dernier endroit sauvage
où on peut raconter cette histoire,
personne ne la croira
car les gens ont perdu la mémoire :
leur seul héritage est le témoignage
d’artistes qui mettent dans leurs contes
que les dragons au jour de l’an
prennent vie dans le ciel
mais les gens ne voient que des nuages
dans lesquels on distingue la forme
des animaux comme une fresque,
alors ils prient auprès de la croix
car ils croient que c’est Dieu qui l’a peinte,
notre remerciement de prestidigitateurs
est cette profusion de confessions
et la vérité qui sort de cette procession,
cette croyance que l’homme a vaincu
le feu des ennemis de la nation,
les enfants nous posent la question
si ce sont vraiment les dragons
que nous avons libérés,
nous leurs répondons simplement
qu’ils doivent faire confiance
à leur imagination.
MA PRINCESSE
Ma future femme sera ma princesse,
Je l’appellerai mon altesse
Et tant pis si nous n’avons pas de terrain,
Nous vivrons de notre petit magasin.
Quant à moi je rêve de travailler
Sur un logiciel de société,
C’est en partie pour la draguer
Pour qu’elle n’ait pas épousé
Un homme qui vit à son crochet.
Alors oui, elle est très gaie,
Mais moi j’aime tout chez elle,
Son humour, sa culture, son physique,
Ses parents l’ont faite très, très belle,
Et si un jour elle met de la dentelle,
Ce sera pour me dire de faire un bébé,
Alors en moineau je chanterai ma ritournelle
Puis nous veillerons sur notre famille,
Nous sommes deux, nous arriverons mille
A célébrer la naissance d’un petit roi,
Il ne sait pas ce qui l’attendra là
Mais j’ai tellement envie de jouer avec lui
Que je serai un père proche de son petit,
Alors que j’ai bataillé pour avoir cet enfant,
C’est un peu égoïste en pensant
Que ce serait lui qui me ferait
Entrer au Panthéon des grands.
Car c’est en artiste de la paix
Que je mesure le chemin parcouru
Et c’est ainsi que je réciterai
Mes vers pensés pour la rue.
Mais je réserve mes plus beaux poèmes
A celle qui partagera ma vie,
Je ne veux louper aucun thème,
C’est le sens de mes écrits
Et si un jour nous nous disputons,
Ce sera une question d’abolition
De la différence des sexes à la maison,
J’aime les féministes et leurs revendications,
La mienne tient à son territoire privé
Et comme je n’aime pas ceux qui vont frapper,
Je dis haut et clair que le danger,
C’est l’incompréhension du couple,
Je suis encore assez souple
Pour ne pas user de ma force sur ma dulcinée.
A ceux qui me traitent de déséquilibré
Je dis que je contrôle ma pensée
Et que si j’ai pu me marier
C’est que l’autorisation m’en a été donnée.
Mais au fait, on ne peut pas diviser
Des gens qui s’aiment et veulent se rapprocher,
Ceux qui me traitent de cas social
Ne voient pas comment j’ai travaillé
Et que j’ai passé le grand oral
Pour être à nouveau diplômé.
Alors ces errances sont passées
Quand je me sens en sécurité
Alors je m’imagine blotti contre ma femme
Et s’il le faut je cracherai des flemmes,
Avec mon instrument de musique
Je reprends les gammes,
Et je dis qu’il est fantastique
De ne plus être au seuil critique
D’un célibat qui isole son cas,
La compagnie que j’ai sous mon toit
M’apporte ce bonheur social,
Alors oui, si je m’emballe,
C’est que mon amour de cœur
A hâte de séduire son âme sœur
Et qu’on fera ce qu’on pourra
Quand le petit viendra.
En attendant ma compagne
A des envies gargantuesques,
Elle veut des fraises et du chocolat
Et je lui sers cet effort titanesque
De combler ses petits plats,
Parfois je rase les murs
Quand je la vois qui murmure
A son bébé des paroles tendres,
Cette symbiose sans attendre
Est la révélation que mon choix
De faire confiance à cette nana là
Etait celui qui engage ses pas,
J’ai fait quelques concessions
Et lors de ma confession
J’ai avoué que je n’avais pas appris
A être père d’un enfant,
Le curé m’a alors dit
Qu’il n’y avait pas d’universités
Pour enseigner la paternité
Et que ma femme enceinte
Complétait mon empreinte
Cette trace que je laisse à la postérité
Alors quand ma femme est sanguine,
J’imagine rien qu’à sa mine
Qu’elle attend un geste tendre
Que je lui donne sans attendre,
Quand elle est loin de notre maison,
Je voudrais être un oiseau
Car si elle est en pamoison
Je veux la secourir aussitôt.
On me dit que je suis trop passionnel,
Que je l’étouffe avec dette affection à la pelle,
Mais je vous dis
Que si je ne prends pas soin d’elle,
Elle désertera notre petit nid
Et trouvera un autre amant,
Les femmes sont toutes les mêmes,
Elles ne veulent pas de problèmes
Sinon c’est en fuyant
Qu’elles iront vers un pré verdoyant,
Et moi je veux être assez puissant
Pour lui garantir un avenir intéressant.
Alors que je vais reconnaitre cet enfant,
Je veux qu’il soit fier de nous,
Il ne s’agit pas d’être mou
Pour donner le biberon
Mais de combler les trous
Qui aboutissent à la division.
Alors s’il ne fait pas ses nuits,
C’est moi qui m’occuperai de lui,
Vous comprenez ma femme a une pharmacie
Qui nous permet de gagner notre vie
Et après le congé maternité
Elle veut reprendre son activité,
Oui, c’est une femme moderne
Qui dirige sa société
Et elle ne peut pas mettre en berne
Ces revenus qui sont notre sécurité,
Alors nous sommes le symbole de l’union
De deux personnalités opposées
Mais je ne veux pas la voir constater
Que quelques fois ma vie paraît ratée
Alors je vais lui réciter de petits poèmes
Toute cette production, ces anathèmes
Pour qu’elle écoute au coin de la cheminée
Les textes que je veux lui raconter,
C’est la mémoire du genre humain en général
Et les histoires de petites gens sans rien de particulier,
Alors avec cette magie elle s’endort sur l’oreiller
Et moi je la prends dans mes bras
Et nous montons nous coucher.
MADEMOISELLE
Mademoiselle, voudriez-vous prendre
Un verre avec moi,
Le temps vient de se suspendre
Et je vous invite sous mon toit,
Je viens vous apprendre
Que j’ai vu votre cas
Et que si vous refusez
J’en ferai tout un plat,
Votre genre maniéré
Est votre façon de dire
Que si je vous plais
Il va falloir approfondir
De façon très, très gaie
C’est le moment d’arrondir
Des angles qui sont parfaits.
Oui, vous avez des formes
Qui sont formidables,
Si vous les trouvez énormes,
Cette sensation regrettable
Séduit toutes mes normes
Vous êtes fort admirable
Et ce n’est pas que physique
Car dans le domaine des opinions,
Vous avez des idées fantastiques,
Il faut se faire une raison,
C’est que vous êtes parfaite,
Alors venez, nous allons faire la fête
Et quand nous aurons bien bu,
Si nous nous plaisons
Alors nous passerons
Aux travaux pratiques,
Je vois à votre mine réjouie
Que vous poussez de petits cris,
Faut-il y voir un sens critique
Ou est-ce l’invitation fantastique
A jouer dans la cour des grands
Qui vous fait perdre vos sens ?
En moi brûle l’essence
Quand l’amour ne me ment,
De cette formidable attirance
Je veux faire un sentiment naissant.
POUR S’EVADER DE CHEZ SOI
Mamie arrache de l’herbe
pour passer ses nerfs
mois j’écris sur mon ordinateur
pour contrôler mes pensées.
Je suis comme elle,
j’ai besoin d’activité
qui me permettent de m’évader.
J’admire ainsi tous ces jardiniers
et ces apprentis bricoleurs,
ils ont besoin de se vider
par le travail manuel.
Alors comme je suis un intellectuel,
je la regarde en m’amusant
et comme le sujet est inspirant,
je décris la nature apaisante,
celle qui n’arrête pas de pousser
et pour laquelle il faut
régulièrement tout recommencer.
Je respecte tous ces travailleurs
qui le dimanche y passent des heures
mais moi je préfère noter,
ce sentiment de laisser à la postérité
une œuvre que j’aurai mis des années
à compléter de nouveautés.
Alors que je ne suis pas du tout
l’homme qui va planter des choux,
je sème la graine de l’espoir
pour donner à tous ces courageux
la nourriture spirituelle,
c’est ma façon de participer
à leur cheminement personnel,
et quand la contribution est symbolique,
j’ai la sensation fantastique
que j’ai participé à leur labeur,
l’encouragement par les mots
leurs permet de se lever tôt
et de bosser avec ardeur,
ma récompense est leur bonheur
de troquer un beau jardin
par des phrases qui vont bien.
Alors s’ils veulent prendre la plume
pour raconter leur histoire,
qu’ils se mettent sur leur carnet
et fassent leur récit de vie,
c’est une trace pour leur entourage
et quand ils vont au grand air
c’est pour se donner courage,
au fond c’est la même Terre
qui porte les artistes et les compagnons,
il n’y a pas besoin de faire beaucoup d’études
pour se rapprocher de l’environnement
et pourtant il est très agréable
quand on voit un oiseau chanter
d’avoir la connaissance pour le nommer,
le décrire et l’observer.
Alors chacun sa façon de bosser,
moi, la fourche me fait peur
et je trouve barbant de passer la tondeuse,
mais il y en a qui aiment ça
et je ne veux pas les arrêter là.
Alors si vous me voyez danser
c’est que j’ai trouvé une nouvelle rime
les mercenaires de la nature sont contents
quand leur but est de jouer au mime
d’un agriculteur qui entretient son champ
après tout l’homme à commencé
par cultiver son terrain
et élever des bovins, des ovins, des caprins
alors il est naturel de semer de ses mains
de planter des arbres fruitiers
et de garder poules et lapins,
dans ma jeunesse j’étais plus proche
de tous ces animaux et ces plants
mais maintenant j’ai choisi de décrire
comment la nourriture de l’âme inspire
quand les fruits et les légumes
nécessitent un entretien rigoureux,
alors ensemble nous suivons la lune
moi pour m’évader sur mon strapontin
et les autres pour savoir quand planter,
alors à chacun ses activités
où son talent sera reconnu,
mais justement n’a-t-on pas tous
plusieurs cordes à son arc,
l’équilibre sensuel est de lier
activités manuelles et intellectuelles,
personne n’est heureux de voir limités
ses rêves qu’il avait adolescent
et moi, comme il n’y a pas de sot métier
je justifie ma paye par l’écriture,
c’est la preuve que mon aventure
intéresse patrons et ouvriers.
Alors si vous voulez un jour
connaître le bonheur des planches,
comme si c’était une revanche
que vous prendriez sans détours,
mettez vous à la musique, au théâtre
pour que quelqu’un vous idolâtre,
les places au soleil sont chères
et même les sportifs dans leurs vestiaires
connaissent le prix de la sueur,
moi c’est en utilisant mon cœur
que j’ai fait fuir le malheur,
et même s’il m’arrive de douter,
je sais qu’il y a quelqu’un qui pense à moi,
cette personne familière est ma mère
qui jette l’herbe arrachée sur le tas,
c’est sa façon de porter avec ses bras
l’œuvre que je laisse sur Terre,
tandis que moi je fige sur le tableau
son jardin comme un véritable radeau,
et lorsque ma mère arrêtera
d’entretenir son jardin,
c’est qu’elle sera passée à trépas,
qu’elle n’ira plus au bout du chemin
alors en se signant on l’enterrera
et c’est en son souvenir qu’on entretiendra
tous ces parterres, toutes ces fleurs,
pour qu’on puisse mettre des chrysanthèmes,
des arbustes pour montrer qu’on sera là
pour saluer la mémoire de ceux qu’on aime
et les petits-enfants liront son livre
comme l’héritage d’un bateau ivre,
la poésie est la marque matérielle
que son monde était irréel,
mais faut-il être ainsi courageuse
pour avoir marqué toutes ses pensées,
en fait c’est elle la plus heureuse
quand des professeurs vont continuer
à la suivre, à faire perdurer son métier,
elle aura alors l’impression d’avoir existé
et qu’elle est prête à rejoindre son mari,
mais non il ne faut pas annoncer sa mort
car aujourd’hui elle est en pleine santé
et tout ce qu’elle a appris, elle l’a enseigné
pour que les enfants puissent gagner
leurs galons en atteignant la maturité.
Si elle a gardé une âme de petite fille,
moi, j’ai eu envie de progresser,
il n’y a que l’âge et les années
qui permettent de s’améliorer
et si cela donne le vertige,
c’est qu’on a eu une vie risquée
même en restant à la maison,
on décrit le même horizon
et on voit les mêmes agressions.
quand les hommes à la télévision
prévoient une mauvaise saison,
Son souvenir des moissons
est l’espoir que la récolte sera suffisante
pour finir sa vie comme une gagnante,
moi je ne fais que recopier
toutes mes observations sur le papier
et cela me suffit amplement
à mener mon train vers le pré verdoyant,
au fond je n’ai qu’un seul regret,
c’est que je ne verrai pas le monde d’après,
alors s’il reste une place au ciel,
je la réserve auprès de l’éternel
mais comme tout n’est que recommencement,
j’y arriverai toujours car j’ai un esprit de battant..
IL VA REJOINDRE LES ETOILES
Thomas Pesquet va rejoindre les étoiles,
il est à bord de la fusée SpaceX
et tandis que les techniciens
font les dernières modifications,,
les astronautes font les derniers ajustements,
il faut que tout soit parfait au décollage,
l’erreur n’est pas permise
sinon la fusée s’enflamme
comme une femme outrée
qui aurait mal été considérée.
Alors les moteurs vrombissent
et l’engin s’arrache de la terre,
Thomas prie pour que les boulons tiennent
mais comme le staff a tout contrôlé
c’est un voyage d’affaire qu’il entame,
celui qui l’emmènera à son travail,
là haut, bien haut sur l’ISS.
Thomas sera commandant de bord,
un galon acquis par sa précédente mission
et comme on aime beaucoup sa personnalité,
il fera de la pédagogie sur l’espace,
les enfants petits et grands suivront ses exploits,
son humilité et son envie de partager sa passion
en font un voisin de sa maisonnée
mais c’est bien dans le noir le plus profond,
celui qui règne dans l’apesanteur
qu’il accomplira les tâches assignées,
oui c’est un beau métier
mais moi je n’aimerais pas prendre une fusée
pour vivre ma vie à cent à l’heure,
je préfère écrire les aventures des autres
et faire rêver l’imaginaire dans ma pensée,
je n’ai aucune gloire à raconter ces exploits
et pourtant je voudrais discuter avec Thomas
de cette philosophie qui l’amène
aux limites de l’univers,
pourquoi des hommes risquent leur vie
simplement pour être des héros,
il font quelque chose hors du commun
et pourtant ce sont des humains,
alors je salue tout l’équipage de la NASA,
ils ont même prévu quelques loisirs
comme s’offrir des repas gastronomiques de chef,
bah quoi ils ont aussi le droit de s’amuser.
la vulgarisation de la vie en apesanteur
fascine toujours ceux restés sur terre,
et à force de vouloir aller toujours plus loin,
on ira bien un jour sur d’autres planètes,
mais en attendant on célèbre ces explorateurs
qui vont décoller comme s’ils prenaient le bus,
mais comme ce moyen de transport est plus dangereux,
on espère que tout va bien se passer,
il y a des travailleurs dont c’est le métier
d’analyser les paramètres de vol
et chacun connaît leur professionnalisme
quand la capsule très moderne est récente,
ce n’est pas comme les vieux vaisseaux Soyouz
qui avaient le monopole du vol,
aujourd’hui la concurrence vient du privé
et on ne peut que saluer ce capitalisme
qui perçoit les grandes découvertes à réaliser,
mais l’espace est un bien commun
qui voit chacun vouloir exploiter ses satellites,
alors la vraie question existentielle
c’est de savoir si Thomas ne vent pas son âme
à ces grandes puissances pour accomplir ses souhaits,
mais au fait est-ce vraiment un rêve
toutes ces contraintes liées à la station spatiale
où est-ce de l’orgueil, du m’as-tu-vu,
cette façon de se poser en sauveur
mais oui la coopération des agences spatiales
a sans doute préservé la diplomatie,
maintenant l’homme vole au secours de la Terre,
et tout ce qui se passe à l’infiniment grand
intéresse ces hommes tout petits
qui sont capables de s’unir pour gagner,
alors allons voir le décollage de la fusée,
c’est un moment d’angoisse pour moi,
si les hommes ont le droit à l’erreur,
ils n’ont pas d’autres choix que de réussir là,
alors c’est avec impatience
que j’attends le résultat,
ce n’est pas celui d’un match de football
mais celui d’un travail collectif
où l’incertitude est le vide de l’espace.
LE MONDE PARFAIT N’EXISTE PAS
A quoi bon faire la révolution
Si on ne trouve pas de solutions
Pour apporter la paix sur la terre,
Il faut écouter nos mères
Dire qu’il ne faut pas se révolter
Que le mal ne ferait qu’empirer.
Car les nouveaux maîtres du pays
Nous voleraient de mal en pis,
Non ce ne serait pas le paradis,
On n’aurait même plus de quoi
Se nourrir sous nos toits,
La nouvelle ère arrivant ainsi
Ne promettrait pas le paradis
Mais seulement la souffrance
D’une terreur qui avance.
Quand toutes ces idéologies
Sont scandées sur le parvis,
On a envie de dire à ces gens
Que c’est une dictature qui ment,
Jamais les hommes n’ont respecté
Une démocratie qui vient s’installer
Par la force et le fil de l’épée,
La promesse de libertés et d’égalités
Rencontrent l’ignorance et la bassesse,
Et sans liesse une nouvelle détresse
Viendrait meurtrir le cœur des gens,
Au fond, c’était beaucoup mieux avant,
Quand on pouvait aller se balader
Sans rencontrer de policiers.
Alors c’est le moment de crier
Qu’on ne veut que la Démocratie
On offre au président un sursis
Pour qu’il écoute les doléances,
Jusque-là il avait de la chance,
Le peuple chante et danse,
C’est tout ce qui lui reste
Après cette pandémie, cette peste,
les opposants n’ont même plus envie
de manifester et de prendre parti,
alors on en appelle à l’avis des citoyens
de voter pour améliorer les lendemains,
ce sont les urnes qui font les dictateurs
mais non, il ne faut pas avoir peur
que les fascistes arrivent à cette heure,
il reste quelque part un morceau
d’un monde responsable,
d’un monde qui a les mots
pour rejeter ce qui est détestable
pour faire naître le plus beau
pour faire naître le plus agréable.
MA CHÈRE AMIE
Ma chère amie,
je voudrais vous dire
à quel point je vous apprécie,
mais que vos secrets
que vous m’aviez confiés
d’un air circonspect
n’ont fait que pourrir
depuis toutes ces années ma vie.
Ils datent de cette confiance
que vous aviez en moi,
je les ai gardés sous mon toit
et depuis que vous m’avez quitté
je vies une certaine errance
là où vous avez réussie
dans votre carrière professionnelle,
quand vous êtes partie
vous n’avez pas fait dans la dentelle
pour me signifier que c’était fini
notre relation de proximité,
je sais ce que j’ai à me reprocher
mais je ne sais pas
ce que vous pensiez de moi,
alors j’ai été blessé
par cette rupture brutale :
telle une chatte qui détale
vous avez rompu tous nos liens
je n’étais pas vraiment malin
d’avoir pu agir ainsi
mais j’étais plutôt jeune,
la société m’a donné un sursis
avant que la maladie
ne vienne m’achever.
Vous m’aviez jugé
mais ce n’est pas pour cela
que je me rappelle à votre pensée,
c’est pour dire l’injustice
que notre relation avait jetée sur moi.
Dans cette histoire d’amitié
je vous considérais avec de l’amour
je me suis fait du mal
à ne pas vous draguer sans détours
et c’est un homme blessé
qui croyait vous avoir détruite
qui s’est donné tous les torts,
qui avait plein de remords.
Alors nos études ont été brillantes
mais moi maintenant
je suis sur le côté de la société
alors que votre carrière éclatante
a fait de moi un raté.
Nous nous sommes loupés
et je veux simplement vous dire
que notre liaison n’a fait que me nuire
et que le bon sens voudrait
que vous parliez de la vérité
pour enfin me libérer.
Jamais je n’ai oublié
les bons moments passés ensemble,
c’était la découverte
de nouveaux sentiments,
mais j’ai pris trop cher
pour vous laisser fuir
la justice doit passer,
vous avez été bien égoïste
à devenir responsable RH
là où j’ai été viré de la compagnie,
pensez bien qu’on ne peut pas
revenir en arrière
alors je vous demande une faveur :
celle de ne plus me faire peur
avec votre pouvoir professionnel
quand la légalité devrait me libérer.
Je me sens prisonnier de vos chaînes
alors je vous demande de parler,
il s’agit de percer l’abcès
de cette histoire malheureuse
quand les vieux démons me hantent
j’ai l’impression que vos amis chantent
et je ne peux pas tolérer
d’être le seul pigeon piégé
pour les erreurs du passé.
ADIEU, MONSIEUR LE PROFESSEUR
Adieu Monsieur le Professeur,
on ne vous oubliera jamais,
les bêtises nous ne les faisions pas exprès
mais la surprise était la colle qui suivait
et même si nous n’aimions pas l’école,
votre cours était un vrai bonheur
de découvrir l’histoire et le français,
c’est bien après qu’on comprend
que faire apprendre est un métier
et si on se plaignait à nos parents
et qu’ils venaient manifester leur ire
vous aviez le sentiment d’être mal compris
et d’emprunter un chemin mal balisé.
Mais vous étiez absorbé par votre devoir
et de la classe de sixième à la troisième
vous suiviez les consignes du ministère
d’étudier l’Égypte ou la révolution,
les règles de grammaire ou la conjugaison,
et si vous étiez si sévère, c’est qu’il fallait
que les garnements trouvent une autorité
capable de les recadrer et de les guider.
Alors si on avait un peu peur de vos notes
quand nous cachions à nos vieux
notre carnet de correspondance un peu honteux,
c’est que vous vouliez nous faire progresser
dans l’apprentissage civique et général,
futurs ouvriers ou futurs ingénieurs,
on apprenait avec vous la littérature,
nos livres devenaient des lieux d’aventures
où nous pouvions mener notre imaginaire
mais à l’âge des premiers amours,
quand nous nous draguions dans la cour,
nous n’écoutions pas forcément votre morale,
car nous pouvions faire des blocages,
oui, nous n’étions pas forcément très sages
car nous nous sentions un peu en cage
derrière les vitre de la classe, les oiseaux
nous appelaient à sécher les cours,
alors vous nous avez organisé un beau voyage
et pour des gamins de notre âge,
c’était la plus belle récompense,
c’était le plus beau partage
de votre savoir étendu et immense.
Alors aujourd’hui à votre enterrement,
je vous remets cette médaille sur votre cerceuil
comme un hommage, un ornement
au nom de tous vos garnements,
vous nous aimiez à nous faire jouer du théâtre,
et pour cela vos anciens élèves vous idolâtrent,
depuis nous avons suivi nos envies
d’après les bases que vous avez donné à nos vies.
LE GOUROU
Même si les gens lisent mes considérations,
même s’ils en font leurs raisons,
même s’ils ont de la vénération
pour mes conclusions éclairées,
non, je ne suis pas le gourou
d’une nouvelle église illuminée.
Je ne peux pas accepter l’idée
d’une secte qui voudrait enrôler
de jeunes gens un peu perdus,
de toute façon je suis bien seul
derrière mon ordinateur à philosopher
et je n’en profite pas pour abuser
du pouvoir qui m’a été conféré.
je suis plutôt le témoin des temps modernes
comme tant d’artistes l’ont été avant moi.
Alors si on peut dire que j’ai de la popularité,
c’est dans le souci d’éduquer les générations
à devenir autonomes dans leurs pensées
en s’inspirant des mots
que j’ai couchés sur le papier.
Alors si j’ai une mission divine,
c’est d’utiliser le don qui m’a été conféré
de dire les douleurs assassines
et d’éviter les écueils pour ne pas sombrer.
Dans mon expérience j’ai traversé
des déserts ensablés et des oasis verdoyantes,
et si je parle avec des paroles chatoyantes
c’est l’habitude de poétiser l’inspiration,
une main qui met de l’esthétique
et en même temps que la politique,
s’il m’arrive d’évoquer le Dieu unique,
cela fait partie de ma mission
quand je veux une œuvre complète magnifique,
d’évaluer tout ce que l’homme peut ressentir,
et si certains sont prêts à tout quitter
pour embrasser l’ensemble de mes idées,
je n’ai aucun pouvoir de les guider
comme un gourou à la réputation sulfureuse
oui, ma conscience serait bien malheureuse
de dévier leur âme de leur esprit d’analyse,
mon but n’est pas de détourner la pensée
pour profiter d’un pouvoir réel et malsain
mais de développer leur sens critique
pour tous ceux qui traversent une crise
dans une vie où ils cherchent leurs repères.
C’est que j’ai de l’expérience à partager
et à leur montrer comment réfléchir
à partir d’un modèle, d’une base idéologique
les mots viennent naturellement quand on écrit
et c’est ainsi que le cerveau humain se construit.
Certains artistes déclenchent la passion,
moi je me contente de vivre mes émotions
et de dénoncer toutes ces exactions
d’un esprit rebelle qui recherche la contradiction.
Alors tous ceux qui me suivent sont au courant,
je produis pour eux des textes déterminants
mais je n’en tire aucun bénéfice de chef de clan
et je ne tolérerait à aucun homme à me spolier
pour fonder une religion car c’est dévier
le sens de ma quête parfois torturée
quand on voit ce que l’homme peut cacher.
écrivain, musicien, dessinateur, photographe,
je ne suis qu’un touche-à-tout où mon génie
est de rassembler les hommes avec mes envies,
ceux qui y voient en moi la lumière divine
n’ont pas le droit de déterminer à ma place
ce que deviendra une œuvre qui appartient à tous,
j’ai été influencé pour pouvoir rassembler
toute cette production où je me suis affirmée,
j’ai autant que vous appris auprès des médias
que la vérité vient des arts et de l’histoire,
alors inutile de flageller ma conscience,
c’est mon éducation qui m’a donné ce que j’écris
et comme je suis un partageur, je vous le dis.
IL Y A DES MOMENTS
il y a des moments
où on est attachés
pieds et poings liés
à la vérité de la société.
Mais quand on est différent,
on se demande si on a rêvé
ou si les gens vont nous enfermer
dans l’asile de nos idées.
Alors comme on ne veut pas
abandonner ses idéaux,
on tait cette errance qui vient là
car si la liberté de penser
nous met en prison,
alors il n’y a plus de Démocratie
à penser au-delà de l’horizon.
Mais moi je vous dis
que je sens la nature me parler
je ne sais pas si c’est Dieu
qui m’a donné cette faculté
et quand je fais le grand écart
c’est comme si je laissais un peu
les gens me mettre sur un brancard
avec dans les yeux un mauvais regard.
Oui, on me dit que j’écris parfaitement
mais c’est un peu le monde qui me ment
quand il m’enferme dans mon anonymat,
et me demande de partager mes écrits,
et en même temps j’analyse ici-bas
qu’on me prend pour quelqu’un de petit.
alors je vous demande la vérité
sur la nature de mes responsabilités,
si j’ai une influence à marquer
dans la grande Histoire de l’humanité.
Comme je suis écartelé
par toutes mes influences,
je suis assez fort pour ne pas sombrer
dans les écueils du temps,
mais j’attends cette nouvelle naissance
qui me verrait m’affirmer
comme quelqu’un qui a réussi
à se déterminer dans la vie
et qui n’abandonnera pas sa religion
car il tient à maintenir droite sa maison,
un cerveau où il garde secret sa santé
pour ne pas se voir signifier
que les hommes avaient décidé
que sa personnalité n’était pas raisonnée.
Seul un docteur pourrait me juger
et encore pourquoi sacrifier ma liberté
quand j’aurai écarté le danger
de ceux qui veulent combattre
de ceux qui veulent m’abattre,
au fond il reste un tas de questions
que l’humanité n’a pas résolues
quand tous les hommes sont mus
pour préserver leur religions.
Le culte est une croyance sacrée
et si je ne peux plus penser
que le Seigneur a sa manière de parler
avec ses fidèles agenouillés
alors j’aurai concédé devant la fatalité
une partie de mes plus profondes pensées.
Mais les hommes sont torturés,
je les ai vus développer
de nouvelles technologies
où ils se prenaient pour le créateur,
oui, la biologie humaine a ses chercheurs
et quand ils jouent avec les facultés
de modifier les fondamentaux de la vie,
on pourrait prendre peur,
moi j’ai simplement mon opinion
que toutes ces forces en animation
sont le fruit humain d’inventions
que Dieu nous a laissé dans notre évolution.
LE MILITANT
Je milite pour les droits de l’homme,
Je suis le sherpa de la paix,
Mais je suis en désespérance
Quand je crie à l’injustice
Et qu’on ne m’écoute pas.
La preuve est tous ces conflits
Qui agitent le monde moderne,
Ce n’est pas nouveau les guerres
Et les artistes ont toujours chanté
L’indignation de la misère
Mais je pensais que ma bénédiction
Aurait un peu plus de poids
Sur une civilisation qui s’entretue,
Alors que j’écris les lois humaines,
Personne ne veut les appliquer,
Je ne prétends pas être la lumière
Mais mon désespoir de voir la Terre
Courir vers une perte inévitable
Alors mon dernier désir est de voir
Les jeunes lire et assimiler mes écrits,
Si j’avais une quelconque influence,
Ce serait mon œuvre en héritage,
Si mes opinions sont majoritaires,
La prochaine leçon est d’appliquer
Des discours bien théoriques,
Quand des puissants pourrissent
Une situation qui s’envenime,
On se dit qu’ils sont mauvais
Car ils jouent la montre
Pour s’accaparer l’argent,
Pour occuper le pouvoir
Alors à quoi bon philosopher
Face à ces mauvaises volontés,
Je voudrais écrire l’unanimité
De conclusions satisfaisantes
Mais rien ne bouge, tout est figé
Et les hommes sont restés égoïstes,
Alors leur malheur est tout tracé,
Dieu que l’amour est beau
Quand un jeune couple s’embrasse,
Si tous les gens avaient pour l’autre
Comme un lien de fraternité,
Ce serait plus facile d’évoluer
J’ai la passion des mots
Et je voudrais mesurer le pouls
D’une humanité qui dérive,
Jusque-là personne n’est arrivé
A faire taire définitivement les armes,
Moi je voulais simplement innover
Pour apporter ma pierre à l’édifice
Et je suis fortement vexé
Quand je vois les hommes politiques
Prendre le chemin opposé,
C’est comme si je n’existais pas
Sauf en saltimbanque qui faire rire
Mais moi je suis sérieux
Je trouve qu’on file un mauvais coton
Quand on prend la mauvaise direction
Alors les présidents et rois
Ont cette responsabilité
D’un échec que je voulais exister,
Il n’y a pas de murs qui doivent subsister
Quand les frontières sont des lignes théoriques,
Mais c’est la nature même d’animal social
Qui colle l’homme à tant de violences
Je voudrais que chacun ait la liberté
De lier les textes que j’ai laissés
Pour montrer qu’avec un peu d’unité
On peut commencer à travailler
Et à lutter contre ces forces obscures
Qui maintiennent isolés les gens
Et les empêchent de rêver,
Alors, oui, les combats sont nombreux
Il faut attaquer les plus pressants
Et pour cela il faut commencer
Par faire taire les armes
Et après nous verrons
Ce que nous ferons,
Je peux dessiner un arc-en-ciel à l’horizon
Mais cela reste le simple désir
De colorer la vie des gens,
Alors si ce n’est que le début d’une révolte
Qui verra la population en force demander
Au président de changer le système,
Alors oui, j’aurai enfin réussi
A engager la théorie vers le sens pratique,
Il faut bien commencer par raconter
Avant d’imaginer des solutions
A peser sur la balance de tous les questions
Alors nourrissons-nous de tous ces courants
Que j’aurai passé mon temps à résumer,
C’est ainsi que commence le mouvement
De toutes ces causes oubliées.
LE CHANTEUR MALHEUREUX
C’est un chanteur malheureux
qui compose dans son coin,
il est porté sur la bière et le vin,
et il n’a qu’un seul vœux,
ne pas manquer de shit et drogue
et c’est avec sa cigarette qu’il vogue
d’échecs en succès bien loin.
Oui, il est devenu une épave
mais il a le don divin
et si la vie lui met des entraves,
il est une ancienne gloire de la télé,
à une époque où il faisait danser l’été,
et où il passait son temps à choquer
d’une aura qu’il avait politisée
en se revendiquant artiste engagé..
Même quand on lui avait remis un prix,
il n’avait pas été à la cérémonie,
il disait qu’elle était trop guindée
avec ces huiles, ces personnes coincées
et qu’il restait un véritable révolté.
Alors des stars ont repris ses chansons
c’est la plus belle des façons
de dire qu’on aime ses compositions
et qu’on veut le voir sur scène.
Alors il accepte une cure de désintoxication
on voit bien que ce sont des contradictions
qui à la baguette le mènent,
il hésite entre les délices de l’enfer
et se battre, croiser du fer,
alors quand les nouvelles sont rassurantes,
son ami affirme que les démons qui le hantent
s’accrochent comme une mauvaise herbe,
mais que l’artiste continue le verbe
dans des chansons très acerbes,
on peut dire que ce sont les plus introspectives
car elles montrent les forces vives
et comme elles parlent vrai au public,
c’est un don qu’il lui fait fantastique
où les vieux refrains magnifiques
côtoient les nouvelles créations,
il faut dire qu’il faut être fortement décalé
pour sortir de la destruction sa vérité.
un jour il refuse d’ouvrir la bouteille,
celle qui lui raconte des merveilles,
au fond ce sont ses textes
qui lui promettent comme un prétexte
d’accéder à son abstinence
et alors qu’il réussit à dire non au bouchon,
il doit surmonter cette distance,
et même s’il ressent de l’attirance,
c’est une nouvelle naissance,
le début d’une nouvelle raison
où sa volonté est plus forte que l’errance,
il veut surmonter sa dépendance
et s’il est encore marqué, abîmé, usé
il prévoit de se donner en concert,
c’est là qu’il récite ses plus beaux vers
et que son public ravi applaudit à tout rompre
il ne se laissera plus jamais corrompre
et on ne peut qu’admirer sa volonté sur terre,
celle de défendre la mère nourricière.
Mais tel le pot de terre contre le pot de fer,
il lui reste une certaine fragilité,
alors il devient très entouré
par ses musiciens qui lui créent
des morceaux très enjoués,
le chanteur veut continuer à jouer
avec les mots et les sonorités
et ce qui est le plus beau
c’est qu’il se libère de ses maux
par des solos enflammés,
il sait qu’il peut encore tomber
mais qu’il y perdrait sa santé,
au fond ce qui lui manque,
c’est de satisfaire ses désirs,
mais il est un saltimbanque
et il doit continuer de faire sourire.
MON PATRON
Mon patron est mon préféré,
non que je l’admire pour diriger
et pour déchiffrer des statistiques
à qui il fait dire ce qu’il veut
mais je n’ai pas oublié
que c’est lui qui me paye
alors je n’ose pas le critiquer.
C’est aux fins de mois
que je me rappelle
que je travaille pour lui,
non, je n’adore pas forcément
trimer sur mon établi
mais il y a des gosses à nourrir
et c’est un peu mon boss
qui me donne l’argent
pour faire vivre ma famille.
Pourtant, au syndicat
on me dit que c’est par la lutte
que j’ai acquis mes droits
mais moi je n’ose pas
me révolter contre mon patron,
non qu’il soit un homme sensible
mais il pourrait me virer.
Par contre je voudrais bien l’inviter
à passer une journée en ouvrier
pour qu’il se rende compte des difficultés,
moi, on m’a dit que j’étais incapable
de diriger l’entreprise dans un bureau
mais donner des ordres doit être facile
il suffit de parler à des collaborateurs
qui nous donnent des ordres à appliquer.
Même mon chef me le dit,
ce sont les travailleurs
qui s’arrachent la tête
pour correspondre à ses désirs,
des fois on se dit que ces demandes
viennent d’un imbécile
mais je ne le dis pas à mon patron,
il pousserait sa hurlante
et je n’aurais aucun avenir.
Alors je me suis mis à lire des livres
qui racontent la condition ouvrière
il paraît que nous n’avons pas à nous plaindre
car nous n’avons pas vécu de conflits militaires
mais à force de voir la guerre économique
mettre en concurrence les étrangers
mon patron a décidé de délocaliser
selon la mode qu’il a adoptée
non, il n’est pas très imaginatif
mais on lui dit qu’il est irremplaçable
pour ne pas se faire virer,
et comme mon fils veut faire des études
pour devenir patron à son tour,
je lui dit que c’est une mauvaise orientation
car un jour la révolution
va renverser les dirigeants,
on mettra l’un de nos camarades à notre tête,
il paraît que c’est une idée bête
car le communisme ne marche pas
mais alors pourquoi embrasser
le capitalisme comme un roi
quand on ne peut pas changer de conditions,
oui, je me sens bloqué à mon poste
et si au moins j’avais une promotion
je pourrais donner des instructions
pleines de bonne volonté, de raison
mais pour être un grand patron,
il faut savoir être implacable
et tout miser sur l’exploitation
en négociant à chaque fois
le prix le plus bas,
au fond mon patron est un maquignon
qui a une conscience détestable
et qui n’a pas bon fond,
seule sa femme l’aime vraiment
car il gagne des millions.
mais moi avec le minimum légal
j’ai gardé le respect de mon âme,
il parle des emplois
comme une variable d’ajustement
et raconte qu’il faut investir dans le monde,
moi je m’en fiche du Brésil ou de la Chine,
ce qui compte c’est que mon doux patron
comprenne que j’aime mon usine
car sinon j’irais pointer au chômage,
alors quand le directeur des RH
vient nous annoncer que le patron
a décidé d’une augmentation,
nous nous pinçons, nous nous demandons
si c’est une blague ou une réalité,
mon patron n’est pas un philanthrope
mais avec cet argent je l’adore,
c’est comme si il nous avait remercié
d’avoir tant enrichi les actionnaires,
oui, il n’y a jamais de gratuité
quand on considère la gestion,
mais ne vous inquiétez pas
il avait quelque chose à nous demander,
c’est qu’il voulait plus de flexibilité
et pour ne pas disparaître
nous avons accepté.
LES PAINS AU CHOCOLAT
alors que je regardais avec appétit
ces succulents pains au chocolat
que la voisine m’avait apportés,
je me disais qu’ils feraient
un excellent petit-déjeuner.
Alors que j’allais les croquer
ils se mirent à danser.
Ils tournoyaient autour de moi,
je n’arrivais pas à les attraper là,
comme la faim me tenaillait,
je les suivis là où ils me menaient,
je traversais la forêt
et me retrouva nez-à-nez avec un ours.
Il me dit de ne pas m’effrayer
car il était très gentil
et tous deux nous allions continuer
à suivre les pains au chocolat.
Alors on arriva à la porte
de la maison d’une fée,
et alors que nous étions perdus,
celle-ci prit sa baguette magique
et transforma les pains au chocolat
en lutins volants qui plaisantaient
en racontant des histoires pleines de joie.
C’est ainsi qu’on apprit
que le boulanger avait mis dans son pétrin
de la poudre magique de perlimpinpin
pour que les grands enfants
n’aient plus le péché d’être gourmands.
Alors que mon estomac gargouillait,
les lutins nous offrirent un pot de miel
à moi et à l’ours affamés,
c’est alors que les abeilles
vinrent comme un air de fête
et nous indiquèrent le chemin
afin de rentrer à la maisonnée.
J’invitais l’ours à rester
et quand je vis le dernier pain au chocolat,
celui qui était resté parce qu’il ne savait pas bouger,
l’ours sans rien demander s’en empiffra,
comme il n’avait pas compris la leçon,
il fut figé en peluche pour les enfants.
depuis le boulanger a arrêté sa magie
car je lui ai donné le doudou comme ami
et personne ne me croit
quand je lui raconte cette histoire
car les viennoiseries n’ont pas d’ailes,
j’ai beau chanter ma chanson,
elles ne tournent plus en tourbillon,
JE T’AURAIS BIEN ÉPOUSÉE
Ma chérie, je t’aurais bien épousée
Car ta beauté me fait saliver
Et parce que tu es bien diplômée
Mais nous ne pouvons pas nous aimer
Car je suis artiste de variétés
Et que je ne veux pas t’emmener
Vers le saccage de notre vie privée.
Je t’ai remarqué dans ton officine,
Tu y étais à l’aise comme une pouline
Et je ne veux pas te déranger
Quand tu es passionnée par ton métier.
Alors de cet espoir mort-né
Apparaît une certaine complicité
Oui, j’écris ces quelques lignes
Pour te montrer que nous restons dignes
Et que si j’ai promis fidélité
A un public qui m’aime,
Je suis toujours le même
Et je n’ai pas vraiment changé.
On attend de moi que j’écrive des mots
Et non que je sois père d’un bébé,
J’ai bien conscience de cet étau
Qui étrangle ma volonté
De fonder ma propre famille
Alors quand le journaliste me pille,
J’ai envie de lui crier
Que je ne suis pas un blaireau,
Une chèvre qu’on marque aussitôt
Pour la traire à volonté.
Je demande donc de la décence
Où j’affirme mon appartenance
A la famille des monstres sacrés,
Je demande donc de la reconnaissance
Là où j’ai accepté de sacrifier
Mon envie d’être avec une femme,
Mon envie de déclarer ma flamme,
Alors dès à présent je joue les gammes
D’un homme qui se demande vraiment
Si la société par hasard ne lui ment,
J’ai le sentiment d’être ballotté
Entre la gloire et l’anonymat,
J’ai beau me comporter comme un chat
En rentrant mes grilles et en ronronnant,
Je demande alors officiellement
De me donner mon dû, mon argent
Cette récompense pour un artiste
D’avoir triomphé sur la piste.
Quand mon œuvre remporte du succès,
J’ai le sentiment que dans le monde d’après,
On ignore que mes motivations
C’est de faire reconnaître ma raison
Comme si jamais mon ego ne comptait
Quand après une amourette je refusais
De conclure une liaison
Parce que je suis marié avec la nation,
C’est une sensation fantastique
Qui n’a aucune valeur
Mais au fond de moi j’ai peur
D’atteindre le plancher critique
Et que personne ne vienne à mon secours
Quand l’ennemi m’a cerné tout autour.
Alors ma chérie je te laisse avec tes fioles,
Je ne veux pas qu’on t’appelle la grande folle,
Moi j’ai suffisamment de casseroles
A traîner autour du cou,
Tu ne te blottiras pas sur mon ventre tout mou,
Mais comme au bout du bout
Nous sommes liés par le respect,
Ne prends pas cet air circonspect
Moi je préserve ma liberté retrouvée
Et toi tu préserves ta vie privée,
Ainsi les hyènes ont décidé
Que de toute notre fragilité,
Nous ne serions jamais unis,
La situation irait de mal en pis.
Gardons cette idée dans l’esprit
Que nous, nous fonctionnons au diapason
Et que seule la destinée a décidé
De briser cette envie de convoler,
Nous étions faits l’un pour l’autre
Mais au grand jamais mes apôtres
N’auraient accepté ma défaite,
Alors je demande à ce qu’on me mette
La médaille qui est pour moi toute prête,
Comme dans les tragédies, l’honneur
Gagne sur l’amitié et le cœur,
Mais cette fois-ci la jeune beauté
Ne mourra pas de s’être brûlée
A un feu qu’elle n’a pas mérité,
Non, notre séparation est la preuve
Que nos liens sont plus forts
Que toutes ces épreuves
Qui nous diviseraient à tort.
il ne sert à rien de discourir
Alors quand le temps expire
et que tu me vois loin partir
finalement nous en pouvons rire
car c’est la planète qui vire
quand elle voit ton sourire
comme un éternel souvenir,
celui où tu te voyais ma princesse,
mais c’est une éternelle promesse.
LA FEMME ENCEINTE
C’était une jeune femme
Qui étudiait le droit
Et qui tomba enceinte.
Comme elle ne savait pas
Qui était vraiment le père
Car ses amants défilaient
Dans sa chambre d’étudiante,
Elle hésitait à avorter,
Elle connaissait ses droits
Mais désirait un bébé.
Elle réalisa un test ADN
Et elle sut ainsi
Que c’était son préféré
Qui avait planté sa petite graine.
Mais il ne voulait pas l’épouser
Car il voulait s’amuser
Alors elle se retrouva mère célibataire
Comme si elle avait fait
Un bébé toute seule.
Alors commença la galère
Entre les cours et les biberons,
Et finalement elle demanda à sa mère
De l’aider à élever le petit garçon.
C’est alors qu’elle rencontra
Un homme extraordinaire,
Il était stérile et ne pouvait être père
Alors pour lui cette famille c’était un don,
Ils déménagèrent dans une grande maison,
La femme se demanda si c’était vrai,
Tout ce bonheur en même temps
Elle finit ses études de droit,
Elle devint avocate au barreau,
Elle s’était assagie avec le temps
Mais elle était restée féministe
En soignant sa présentation,
Elle jouait le jeu de la séduction
Pour grimper les échelons
Mais elle ne coucha jamais
Pour avoir une promotion.
Alors avec cette fidélité,
Son enfant plus tard allait lui demander
Pourquoi et comment il était né,
Elle lui annonça que c’était par le hasard
Qu’il avait été créé,
Dans les années un peu folles
Où on pouvait coucher sans aimer,
L’enfant voulut naturellement
Connaître celui qui était son géniteur,
Il s’avéra que c’était un célibataire
Qui avait vieilli tout seul,
L’homme vivait à la petite semaine
Et s’il était ravi de voir son gamin,
Il lui fit la morale de prendre le bon chemin
Quand il faut choisir sa destinée,
Alors l’enfant était rassuré,
Il avait hérité d’une bonne personnalité,
Simplement il voulait le venger
D’avoir été oublié par la destinée,
L’enfant auparavant désorienté
Se mit à travailler à l’école
Car il avait trouvé sa paternité,
Quand on disait que sa mère
Avait été une salope,
Il répondait qu’elle faisait
Ce qu’elle voulait de son corps
Et quand on disait que son père
Etait un nul, un artiste raté,
Il affirmait qu’il était plein de bonté
Et que cette générosité
N’avait pas de prix,
Qu’on ne pouvait pas
Monnayer la liberté..
LE MARCHAND DE MARRONS GRILLÉES
C’était un marchand de marrons grillées
à qui un jeune garçon venu de l'étranger,
originaire d'un pays pauvre et sinistré,
avait timidement demandé
un peu de pain à manger.
c’était la faim qui l’avait guidé
car il était à la rue et sans argent,
c’était un signal de détresse
qu’il lançait aux gens,
celui où il disait qu’une brute épaisse
lui servait de parent.
Le commerçant n’était pas riche
mais il lui donna une miche
et lui donna une adresse
où on l’accueillerait avec tendresse.
Alors le gamin alla là-bas,
il ne demandait qu'un lit et un toit
mais c’était un foyer logement
qui s’avéra être très violent.
Alors qu'il s'était battu
Comme cadeau de bienvenue
parce qu'on l'avait insulté
sur sa couleur de peau basanée,
Il fut convoqué pour se justifier
dans le bureau de la directrice.
dès qu'elle eut le dos tourné,
il vola une bague et un pendentif.
il était si maigre, si chétif
qu’il se faufila pour sortir
sans alerter la médiatrice,
et alors qu’il l’entendait maudire
en constatant le larcin,
à toutes jambes il se mit à s'enfuir.
il revint dès le lendemain
voir le marchand de marrons,
il lui annonça qu’il voulait l’aider,
alors l’homme le chargea
de chanter des chansons
pour faire un peu de promotion
et alors qu’un artiste passait par là,
il remarqua cette voix si pure
qu’il la voyait déjà comme une doublure
d’une star qui devait faire son ouverture.
C’est ainsi que le gamin fut recruté
dans cette troupe d’artistes engagés,
comme il avait à expulser des maux,
comme il avait à crier des mots,
il se mit à composer et à écrire,
Il se croyait sauvé pour son avenir
quand son ancien maître vint lui dire
qu’il devait tout abandonner pour revenir.
Mais le patron du théâtre itinérant
soudoya l’homme acariâtre vociférant
et le gamin fut libéré de ses chaînes.
Alors depuis il conduit, il mène
la revue des enfants du cirque,
il a dépassé le mode critique,
son métier, c’est d’être un artiste.
quand il est seul sur la piste,
il pense à ces années de galère
mais il n’en veut plus à la planète entière
car il a enfin trouvé ses repères,
Une place au soleil sur cette terre..
LE RENARD ET LE POUSSIN
Le renard entra dans le poulailler
et vit ce petit poussin,
il se dit qu’il avait grand faim
et que cela ferait un excellent dîner.
Mais alors qu’il allait chasser
cette petite bête sans défenses
il se dit qu’il ne pouvait pas la tuer,
cette petite boule pleine d’innocence.
Comme le renard s’était mis à penser
qu’il avait aussi un fils à nourrir,
il se demanda ce qu’il allait rapporter
et comment sa besace il allait remplir.
Alors ils se mirent à discuter
et le poussin allait lui conseiller
d’aller voir dans le garde-manger,
là où la nourriture était stockée.
Mais alors que le renard lâcha le poussin
celui-ci alla prévenir le paysan
qu’un ennemi fort méchant
allait dans le grenier faire un festin.
Alors l’homme sortit son fusil
et tira dans les fesses du goupil,
mais le fermier ne visa pas droit
car il était fort maladroit.
Le renard eut le temps d’emporter
une bouteille et un petit bout de pâté.
Alors quand il fut rentré au terrier,
il se mit à table à la santé du fermier
à qui il avait réussi à voler
de quoi boire et se sustenter.
Il en conclut qu’un ennemi
ne méritait pas la mort
quand son simple tort
était de vivre sa vie,
et même si il s’était senti trahi,
il fallait pardonner à la jeunesse,
car si elle avait été une traîtresse,
c’est qu’elle vivait à toute vitesse
son existence pleine de tendresse.
LES MURS
Un jeune homme un peu perdu
avait mis des murs entre ses vies,
il cloisonnait selon la lumière
ses différentes mœurs,
personne ne pouvait imaginer
comme dans une comédie
qu’il ne partageait pas ses confessions
pour préserver sa culpabilité privée.
Non qu’il soit un criminel
mais il voulait cacher ses défauts
et refusait son intimité
par peur de se faire épier.
Mais l’amour vint tout perturber,
il était écartelé entre ses confessions
et ses petites cachotteries,
mais au bout d’un moment
la fête allait s’arrêter
car on l’avait cerné
dans son errance à se préserver
de scandales qu’il désirait omettre,
mais au fond cette libération
vint de ces confessions,
il était bien désolé
et voulait se faire pardonner
de ces larcins sans intérêt,
mais les gens en ont décidé
de réagir autrement
pour le cuisiner
le prenant pour un brigand.
Alors ses secrets étaient percés,
c’était le début de sa dépression
dans laquelle il a tout avoué
à un professionnel de confiance.
Comme il avait bon fondement
et que les erreurs de jeunesse
passent mieux quand elles sont expliquées,
il allait traîner son histoire
où l’allégresse remplaçait la tristesse
de ne pas pouvoir s’expliquer,
il avait là l’occasion unique
d’accueillir avec son cœur
des gens dans son entourage
et il se reconstruisit lentement
en devenant un grand.
Désormais les murets
avaient disparu de son apparence
il pouvait faire confiance
à des amis qui l’aimaient
mais justement, du béton armé
s’était imposé avec la société
et il ne pouvait plus rêver
il ne pouvait plus songer
que sa destinée ferait de lui
un homme comme tous les autres
non qu’il soit coupable
mais le jugement était implacable :
il était complètement dynamité
et si sa conscience était sereine,
il fut rattrapé par son passé,
celui qu’il voulait mettre sous silence
en se disant qu’il avait bien changé
mais il n’était pas le héros
d’affaires très florissantes
mais tandis qu’il allait au trot,
le suivaient des choses compromettantes,
les confessions fort attachantes
d’un homme bien sot
de penser qu’on allait le laver
parce qu’il l’avait mérité.
Alors l’artiste est né
et à force d’écrire et de créer,
il allait se justifier
et bien au loin jeter
les bases de sa personnalité.
Cela allait prendre un certain temps
mais il en avait tellement
d’intimités à raconter
qu’il força l’admiration
de ceux qui lisaient ses conclusions,
alors que reste-t-il de secret
quand il a éclairé d’un air concret
en soignant la finition des liaisons
qu’il avait lancé jusqu’à l’horizon.
Maintenant il voulait retrouver
l’ardeur d’être enfin cohérent
il n’y avait plus de cachotteries
sous les draps, sous le lit
l’honnête homme qu’il était devenu
annonçait à tous les passants dans la rue
les mots d’un homme qui avait retrouvé
une certaine paix intérieure,
cette explication qu’il avait voulu
pour adoucir les mœurs.
LA FEMME
C’est un homme qui croit
que sa femme lui appartient.
Mais ce qu’il ne voit pas,
c’est qu’elle a la propriété privée
sur son âme et sur son corps.
Dans son esprit qui demande liberté,
cette femme ne veut pas tomber
sous les coups de sa moitié,
alors elle chante une chanson
qui raconte l’émancipation
et l’homme doit la laisser
exprimer son indépendance.
quand elle a envie de manifester
avec les femmes du mouvement MLF,
elle raconte un peu plus sa vie,
elle ne veut ni se donner à n’importe qui,
ni mentir à celui qui est son mari,
les revendications sont le respect
d’une certaine idée de sa perception
que la personnalité d’une femme passe
par une condition d’égalitarisme.
si les femmes se font abuser,
c’est qu’elles ont été marquées
par leur faiblesse à se défendre,
la blessure est l’abandon de sa virginité,
une intolérable vérité que la force
peut détruire par cette exploitation
un domaine qui doit être préservé
et qui a été sali comme si on avait emprisonné
leur naïveté qui ne croit désormais plus
que l’humanité protège celles
qui donnent la vie par leur bébé,
oui, il y a le droit pour une femme
de choisir sa destinée et de refuser
l’inacceptable violence de la société
dont les médias racontent sans s’offusquer
que le gouvernement se met au travail
pour faire taire les faits divers,
mais le déclic doit naître dans les foyers
et si les tragédies existent depuis l’antiquité,
elles ne doivent pas être les perdantes
en se voyant attachées à un rôle
qui leur leur enlève toute personnalité.
La maternité est très belle,
il faut encore que les mères l’aient désirée,
alors que les hommes cherchent à planter
leur petite graine à procréer,
les femmes désirent enfanter
dans la mission qui leur est donnée
de continuer l’éternel combat de la vie
en se disant que leur petit va tout changer.
c’est peut-être une erreur
de penser que leur gamin sera parfait,
et s’il reproduit les schémas sociaux
de l’infériorité du sexe féminin,
c’est que l’humanité a échoué
quand elle voulait donner plus d’importance
à celles qui se voient refoulées
et encore plus terrorisées
d’avoir peur en sortant le soir,
les idées reçues que c’est de leur faute
si elles provoquent par leur manière
de se montrer et de s’habiller
annihile leur propre volonté
de s’approprier leur image,
la violation de l’intimité d’une femme
est contraire aux grands principes,
les textes sont pourtant claires :
Voler une femme en la soumettant,
c’est provoquer son enfermement
dans une terreur de celui qui ment,
quand elle devient une victime,
cela devient le pire des crimes
elle n’a plus vraiment la main
sur ce qu’elle avait imaginé comme destin,
il n’y a pas à vous faire de dessins :
elle a perdu une partie d’elle même
alors elle crie sa haine sur le thème
de la révolte qui devient son refrain.
Oui, elle veut provoquer l’humain
à reconnaître comme l’écrivain
que la résistance c’est le but, la fin
pour de meilleurs lendemains.
LE DERNIER BAISER VOLE
Et si je rencontrais l’amour,
Garderais-je mes mots
Pour les chanter à ma belle
Ou raconterais-je la passion
Que je vis avec elle ?
Il y a les phrases rebelles
Qui veulent s’échapper
De la sphère privée
Et il y a ce qu’on veut garder
Comme jardin personnel
Pour entretenir la flamme,
Des secrets pour sa femme.
Au fond j’ai déjà fait le tour
D’hypothétiques amours
Alors si je le rencontrais
Je raconterais des histoires
Pour nous préserver ensemble
D’une intrusion menaçante.
Le mythe d’Aphrodite,
C’est d’entretenir l’espoir
Que lorsque le train entre en gare,
Nous nous embrassions
D'un dernier baiser volé
A chaque séparation,
D’une passion dévorante
Qui ne s’écrit nulle part.
Oui, quand la distance
Sépare deux êtres tendres
Ils se rendent compte
Qu’ils forment un couple soudé
Et quelle que soit ma notoriété
Je veux garder pour moi
Ce qu’on ressent dans ces cas-là,
tous ces frissons sur la peau,
une bouffée de chaleur
qui met en feu le coeur.
Mais j’ai aussi envie de crier
Au monde qui veut savoir
Que je suis heureux
D’avoir vaincu le désespoir.
Il n’y a pas de plus grand bonheur
Que de ne rien attendre
Et de voir comme une fleur
Arriver un geste tendre.
Les artistes ont raconté mille fois
Ce qui lie les amoureux
Et moi je veux simplement
Ecrire ce que je veux partager
Comment mon âme ressent
Un nouveau tourment,
Celui d’être partagé
Entre le public et le privé,
Le testament d'une idée..
Tout cela ce sont des contes
Mais les enfants sont grands,
Alors c’est quand je monte
Dans la chambre à coucher
Que je décide de baisser
Le rideau de l’intimité,
Car nous ne voulons pas
Nous exhiber comme des rats,
Nous voulons vivre simplement
A coups de communiqués,
Juste en racontant
Ce qui nous est arrivé,
Ce qu’on n’attendait plus
Sauf depuis notre rencontre
Un jour dans la rue.
C’est peut-être banal
Et nous ne vivons pas
Sur un piédestal,
Alors passez votre chemin
Si vous voulez des nouvelles
Pour répandre des scandales,
Ici nous voulons vivre notre relation
Comme une éternelle intention,
Comme une éternelle sensation,
Comme une éternelle émotion
Qui reste dans notre maison.
Je ne vous dirai que ce que j’ai envie
D’imaginer et de partager,
Entre le rêve et la réalité.
Il y a le poète qui déclame
Toute une série de vers,
On ne sait pas où est la vérité
Et c’est cela qui est agréable,
On imagine où est le faux, le vrai
Et le spectateur circonspect
N’en verra pas plus sur cette envie
De distiller des bouts de vie,
S’il s’agit de décrire le beau
Dans un simple but esthétique
Ou de donner des leçons pratiques.
Alors quand la lumière s’éteint,
Je vous prie de ne pas la rallumer,
C’est que nous faisons un véritable festin
Et que nous ne voulons pas être dérangés.
LA RÉVOLUTION VERTE ET ÉQUITABLE
Vous roulez en SUV ou en Pick-up ?
Vous consommez des barquettes et non du vrac ?
Vous achetez le moins cher et non le éco-friendly ?
Il est encore temps de changer vos habitudes
pour adopter une attitude responsable,
C’est pour vos enfants que vous le ferez,
eux sauront vous rappeler à votre mémoire
toutes ces fuites que vous avez effectué en avant
en méprisant les considérations sociales,
la justice sur terre et l’environnement.
Vous avez beau vous cacher la tête sous le sable,
il n’est plus le temps de tergiverser,
C’est demain que la terre va brûler
et si vous ne voulez pas voir
les gosses cramer les poubelles
dans une Révolution conquérante,
même si vous n’êtes pas des gauchistes,
même si vous n’êtes pas des écologistes,
votre responsabilité est d’engager les réformes,
avant qu’il ne soit trop tard pour agir,
il faut demander aux gouvernements des lois
qui rassureront les futures générations.
Elles pourront enfin honorer votre mémoire
comme les premiers à avoir commencé les efforts,
oui, il est difficile de changer ses habitudes
mais il est encore plus difficile de voir flamber
tout ce que vous avez construit dans votre vie.
Or le dérèglement climatique,
le réchauffement de la planète,
les exploités de l’humanité,
vont vous exploser à la gueule,
vous serez coupables de ne pas avoir anticipé
et de ne rien avoir fait pour tout changer.
Oui, c’est la révolution verte et sociale
qui doit prendre le pas sur la société de consommation,
même si c’est le dernier de vos soucis,
la majorité arriva avec sa maturité
à décider de prendre le taureau par les cornes,
pour que ce soit le moins violent pour vous,
il vous faudra être exemplaires,
les enfants vont sanctionner leurs parents
parce qu’ils n’auront pas été assez conquérants.
La transformation sera internationale
alors j’en appelle aux puissants
d’arrêter de crier que ce ne sont pas eux
les pires des mécréants,
avec l’union de tous les pays,
l’évolution commence sa marche ici
et elle ne s’arrêtera…
que quand les hommes seront à l’abri.
LULU
Lulu, la jeunesse est en péril
Et c’est nous qui avons commencé,
Alors il est temps de donner
Les clés de la ville qui fourmille
De la colère de tous les oubliés.
Bien sûr, on a bien vécus
Mais on ne peut plus regarder
Une nation qui pilote à vue
Qui conduit droit la voiture
De la civilisation vers le mur.
On ne peut pas faire confiance aux banquiers
Aux patrons, aux puissants,
Car ils ne connaissent que l’argent,
Moi je te parle le langage du cœur,
Celui qui surmontera toute tes peurs,
Oui, Lulu, avec moi le bonheur
Ne sera certainement pas la richesse,
mais on fera fuir la détresse
Dans la plus grande des liesses
quand nous pourrons partager
ce qui nous reste à manger.
Ce n’est pas la fin du mois
Et il ne nous reste rien.
Alors, Lulu, viens, viens,
Ton véritable trésor est ta joie
Toi, tu danses dans la rue
Mais moi j’ai de la vie pour deux,
Il peut tomber des nues
Oui, nous serons heureux
A cultiver ce petit jardin,
On ne manquera de rien,
Ni de vin, ni de pain,
Un véritable festin.
Oui, trinquons à l’humanité
Nous sommes ses représentants
Lulu, les dirigeants ne servent à rien,
C’est bien connu comme refrain.
Alors, Lulu, allons voir
Au bord du canal de quelle gloire
Le soleil couchant va nous parer,
Autrefois on m’avait récompensé
Avec des médailles sur les champs de bataille,
Mais aujourd’hui tout le monde déraille
Avec ce train qui ne va nulle part.
Lulu, la montre de l’humanité est en retard
Ce ne serait pas grave mais le destin,
Au lieu de nous alimenter en grain
Fait exploser les bombes,
C’est toute une génération qui tombe.
Lulu, ne sois pas inquiète, je suis là
Et moi, on ne m’aura pas,
Il n’y a rien que tel que d’écrire
Ce qui va se passer dans l’avenir,
Je ne suis pas une voyante
Mais face aux ronces grimpantes,
Je propose de mettre le monde à plat,
De rebattre les cartes ici-bas.
Oui, Lulu, ce sont les pauvres
Qui ont bâti ce pays de riches
Mais le chien garde la niche
Et il ne sert à rien de prier dans l’alcôve
Car Dieu a depuis longtemps abandonné
Tous ces vauriens qu’il avait créés.
Lulu, ce sont nous les rois du monde,
Tu ne vois pas la colère qui gronde ?
Elle nous appelle aux commandes,
Moi, avec tous mes diplômes,
J’aurai une influence bien plus grande
Et je défendrai tous ces mômes.
Oui, Lulu, c’est la République des enfants
Que la Révolution doit installer,
Alors, comme jamais tu ne me mens,
Monte sur ce rocher haut-perché
Et pousse le cri de ralliement
De tous les gens qui ont été fauchés
Car aujourd’hui ils ont mérité
Qu’on s’occupe d’eux, qu’on les défende,
Non, Lulu, il n’y a pas d’amendes
Pour ceux qui veulent manifester
Leur droit de survivre, leur droit d’exister.
APRÈS LA BATAILLE CONTRE LA MALADIE
Mon double et moi nous vous souhaitons
bon courage et bonne continuation.
j’ai traversé toutes les étapes de la schizophrénie,
j’ai été bombardé de pleins de traitements,
aucun n’était satisfaisant,
mais j’ai pu depuis stabiliser ma vie
avec les bons médicaments.
J’ai traversé l’époque où je faisais n’importe quoi,
j’étais atteint pas la folie,
j’ai même eu des voix
et je ne me sentais jamais bien ici et là.
Ça a commencé par un malaise existentiel
conséquent à l’amour d’une belle,
au fond je n’avais jamais été vraiment heureux
et je souffrais alors comme un bœuf
de ces intrusions dans ma vie privée.
j’en ai fait mes repères psychiques
et si je ressens encore des hallucinations,
ce n’est pas dangereux, ce n’est pas criminel,
c’est juste des conseils en ribambelles
qui me permettent de ne pas me planter.
aujourd’hui je vis mon horizon
comme la plus belle façon
de sentir mes responsabilités,
on m’attribue des personnages puissants
et mon seul regret est d’avoir fait souffrir
mes amis, ma famille et mes parents.
Alors oui je peux rebondir,
je suis tellement conscient
d’avoir eu une existence décalée
que je me mets parfois en colère
que personne ne comprenne ma sphère.
J’ai été guidé par la science, le hasard et Dieu
j’ai été reconnue comme personne handicapée
et si aujourd’hui mon statut financier fait des envieux,
non, je ne repose pas sur un trésor
mais j’ai un avenir en or,
je ne vous laisse pas dire qu’il est sulfureux
ni que j’ai eu des moments malchanceux,
malencontreux et miséreux.
Au plus fort de mes crises,
j’ai été sauvé par les pompiers
je voulais en finir par surprise,
sans en appeler la solidarité,
avec cet état de malade incurable
dans des délires impalpables.
aujourd’hui je ne me sens pas solitaire
je fais confiance au personnel médical
oui, j’ai gagné l’influence de la Terre
et c’est quand le succès paraît total
que j’ai peur de descendre de mon piédestal.
Je fais encore preuve de fragilité
mais le chemin de croix est terminé,
c’était un voyage initiatique
quand je voulais éloigner
ces idées parasites,
ces idées qui abritent
ce cancer de la destinée brisée.
Je voulais approcher le fantastique,
cette destinée qu’on confisque
à ceux qui ne sont pas bien nés.
Je n’ai pas une vie normale
mais au fond qui est exemplaire
moi, l’explorateur des mers
dans mes récits où chacun est égal,
je prie Sainte-Marie de m’épargner
par l’ex-voto que je lui ai consacré.
La violence sourde de mon combat
ne se passait pas sur les rings
mais à travers l’arrivée de mon aura,
je peux dire que j’ai le feeling
quand j’écris ce qui se passe,
j’ai bien vécu des crasses
et je m’en suis plaint à mon docteur,
mais celui-ci n’a pas la même heure
que ma montre avec mes envies vivaces.
PARLE A TON FILS
Il paraîtrait que j’ai fait
un gosse à cette fille que j’aimais,
mais je ne l’ai pas vu naître,
je n’ai pas pu le reconnaître
car sa mère s’est enfuie
en mettant mon moral au fond du puits.
J’aimais cette femme à la folie
au point de vouloir devenir son mari
mais celle-ci voyait ailleurs
la façon de vivre son bonheur.
Oui, nous étions de bons amis
et si nous avons fait l’amour,
c’est que nous étions fort bourrés
et que nous avions fumé,
si j’ai mis dans son écrin de velours
ma petite graine à procréer,
c’est que je ne me rappelle pas
de la couleur du gîte
Où nous avions passé le week-end :
but what happened ?.
ce n’était pas pour moi un viol
puisque je n’étais pas conscient
de la perversité qui habite
l’homme qui une virginité vol.
Je ne saurai jamais ce qu’elle a pensé
de cette union dans le temps limité,
si elle cherchait le coup d’un soir
ou si elle a été forcée sans retard.
En tout cas depuis ma mémoire erre
à la recherche de souvenirs
alors pourquoi me punir
d’un acte fait dans l’irresponsabilité ?
Depuis j’ai mordu la poussière
et je cherche à comprendre le scénario
qui n’a pas fait de ma vie un cadeau,
je me demande ce qu’on peut me reprocher,
alors si vous avez des infos
pour me rassurer à la maison
et mettre fin aux questions
qui hantent mon cerveau.
Je ne vivrai jamais ma paternité
car cette femme m’a enlevé
l’enfant qu’elle a porté,
je n’étais peut-être pas beau
comme une star de cinéma
mais on se souviendra de moi
que j’ai éduqué cet enfant
par des textes sérieux ou marrants,
c’est une famille bizarre
qui éclot sur le tard grâce à l’Art,
oui, j’espère qu’il sera fier
de mon existence de père,
je ne suis pas un millionnaire
et j’ai bien mordu la poussière,
alors si un jour il me voit,
qu’il n’ait pas honte de moi,
j’ai toujours été honnête
pour le fruit de mes gamètes.
Il héritera de mon œuvre
pour qu’il puisse méditer
comme si je l’avais épaulé,
comme si je lui avais dit
comment éviter les couleuvres.
Je veux simplement son bonheur
il a été créé un soir
au milieu de nulle part,
qu’il ne me reproche pas son existence,
nous ses deux parents
avions les même goûts,
la même insouciance
à partager en philosophant
des théories sur tout,
la crise de l’existence
nous poursuivait partout.
Peut-être ai-je monté sa mère
comme un cheval, comme une monture
mais nous n’étions pas sûrs
de nos convictions sur cette Terre.
Ensuite son venues les intempéries,
j’ai subi le vent, la pluie
comme s’ils avaient décidé d’occire
ma personne et son avenir.
En voyant ta mère comme une martyre,
on m’a jeté aux loups,
j’en suis devenu perturbé
au point de perdre tous mes goûts.
Puisses-tu me pardonner
cette absence qui t’as marqué,
peut-être voulais-tu savoir
de quels gènes tu avais hérité,
quand tu voulais me voir
et que tu en voulais à la société
d’avoir un père absent
dans un vide si sidérant.
Alors saches que depuis que tu es né,
j’ai boxé avec des gants,
et que je je peux t’affirmer maintenant
que je suis un survivant.
Les gens ne peuvent plus te dire
que je n’ai cessé de te mentir
puisque avec toute mon honnêteté
j’ai remboursé le prix à payer
comme artiste de variétés
et que si tu veux me succéder
il va falloir construire à ton tour un foyer.
SAN FRANCISCO LA BELLE
San Francisco la belle,
la ville sur la baie,
fondée par des espagnols
en l’honneur de Saint-François d’Assise,
tu as vu la ruée vers l’or
enrichir les colons
dans un brouhaha infernal
et maintenant c’est la haute technologie
qui enrichit et sourie
à tes habitants à l’horizon.
Ils sont près de 8 millions
à travailler notamment pour le numérique,
Cisco, Apple, Tesla, HP, Google, Facebook, Intel,
autant de champions qui ont choisi
ce coin doux des États-Unis
où le Golden Gate est le symbole
d’un capitalisme triomphant
qui a bâti des ponts dans le vent
entre toutes ses civilisations.
Les maisons victoriennes
et les tramways sur les collines
voient cette ville comme le haut-lieu
d’une culture libertaire et tolérante,
la communauté gay est très active
et montre qu’on peut vivre
en parfaite harmonie avec les minorités.
Alors que les universités
de Stanford et de Berkeley
forment l’élite de la nation,
il ne faut pas oublier que San Francisco
est une ville d’émancipation,
une ville d’ouverture à l’écologie,
au fond c’est un petit paradis
où il fait bon vivre
avec son climat supra-méditerranéen.
Si vous voulez vivre l’aventure
et le calme historique de la cité,
alors oui, venez, venez visiter
comme dans un bouquin de littérature
San Francisco qui est la reliure
entre le passé et la modernité,
entre le présent et le futur.
LE SEXE
Ma chérie, je t’ai acheté fort cher
Cette lingerie fine si attrayante
Pour exciter ma libido
Et me faire bander.
Alors s’il te plaît, gémis un peu
Pour me montrer que tu jouis,
J’ai besoin que tu déduises ma bite
Dans ses vas-et-viens,
Je veux sentir ma puissance
Entre tes cuisses,
Je t’ai langoureusement déshabillée
Pour faire monter le désir
Et si tu restes un corps amorphe,
Je n’ai plus de plaisir
A faire l’amour avec toi.
Mais mon chéri,
Tu ne penses qu’à éjaculer,
Tu as vieilli un peu,
Tu n’es plus le bel et fougueux étalon
Qui m’a séduit au lit,
Regarde un peu comme tu faiblis,
J’ai beau te faire des pipes,
L’âge a sonné sur ton corps,
S’il te plaît viens me caresser
Pour me faire monter au 7ème ciel,
Nous n’avons plus besoin de performer
Comme des acteurs pornos,
Un peu de douceur à me monter
Fera du bien à ton cœur,
Souviens-toi ce qu’a dit le médecin,
En amour c’est la longévité
Qui garde les couples liés,
Loves-toi contre moi
Et racontes-moi une histoire
De princes et princesses charmants
Qui se sont juré fidélité pour l’éternité,
Sinon tu te retrouveras tout seul
A tripoter ton sexe avec ta main droite
Pour te donner ce plaisir
Que tu m’accuses de gâcher.
Nous avons toute la nuit pour discuter
Et je ne suis pas une prostituée
Qui obéit aux désirs inavoués
D’un homme qui veut démonter
Le cul d’une femme libérée.
MERRY CHRISTMAS
Merry Christmas
To all the children
and all the people
of the earth.
Don’t hate the others,
don’t go to war
it is not necessary
to spread the misery,
this is hope for everybody
we wish to each one.
Father Christmas
will satisfy your wishes
because at time of snow,
a gift is everything
that you should receive.
The festivities start
and we will eat with greed
to mark the occasion
that we are confortably
installed in our home
but we will have a think
for all people in need,
because they are not lucky
to stay cold in the street.
We must be solidary
because the earth is suffering
and we must have the resolution
to take care of Mother Nature
because we are all in the same boat
which derivate slowly,
this is the time of happiness
and we are here to celebrate
the birthday of Jesus,
the party is particular today
when great dangers threaten us,
but don’t panic for now,
we have all the next year
to act in the way of goodness,
and don’t forget
that at the foot of the Christmas tree,
you will have the gift
that you merit by your work,
this is coming at the end
that your heart is opened
to welcome all the goodness,
you put tinsels and Christmas balls
to decorate your home,
you are wainting for hapiness
and you won’t be deceived
because this is a special day,
the song of Christmas.
LA NOURRITURE SPIRITUELLE
Ce soir il est bien tard
alors pour éviter un cauchemar,
je mets de la musique à tue-tête,
elle me sort du brouillard
et met une ambiance de fête.
c’est quand la folie guette
qu’on écoute les artistes engagés
ces témoins du monde contemporaine,
ces soldats dans les volutes de fumée
qui naviguent selon la marée
pour nous épargner des assassins.
Oui, ils nous aident bien
à braver le dangers
en nous indiquant comment écarter
les dégâts des mondes souterrains
qui en mordant avec leur venin
voudraient nous entraîner vers les fonds
d’une société qui ne tourne pas rond.
La jeunesse en rébellion
cherche ses marques pas à pas,
les étoiles du ciel comme plafond
sont les guides que les sherpas
suivent pour grimper l’Himalaya.
Au bivouac on chante des chansons
pour se donner du courage dans l’escalade
de ces parois abruptes qui ne trichent pas,
interdit de faire des mascarades,
l’homme se retrouve face à lui-même
et s’il le peut il sème
les graines de la réconciliation.
Car la concorde fait la cohésion
de tous ceux qui dans la population
veulent bannir les inquiétudes
pour un monde en pleine dépression.
c’est en suivant des études
qu’étudiants et musiciens apprennent
comment percevoir ces émotions,
cette façon de dire non
à la pire des conditions.
Face à ce refus d’être mineur de fond,
on préfère être au diapason
en favorisant l’esprit de création,
celui qui donne à chacun la raison,
en construisant une œuvre dont la compassion
garantie à chacun la progression
vers le nirvana qui fait de notre maison
un nid douillet comme un cocon.
Ce sont les livres qui ouvrent les brèches
pour briser ces murs qui assèchent
la liberté d’expression.
Il n’est pas vital de voir les artistes
faire leur numéro sur la piste
mais la nourriture de l’âme
permet de réaliser les gammes
que boire, manger et dormir
ne peuvent pas assouvir.
c’est quand on se met à vieillir
qu’on guette tous les sourires
que nous tendent les gens,
la guerre avec des gaz hilarants
rend ceux-ci indifférents
aux misères de la terre,
mais jamais Dieu le Père
n’aurait voulu qu’on s’affronte
dans cette violence qui monte.
Alors ceux qui constatent la fonte
des glaciers qui menacent l’humanité
veulent voir la paix arriver
et s’occuper de l’urgence
de guider ceux qui avancent
en suivant le mauvais sens.
Alors on profite de cette danse
du ballet des oiseaux,
on ne veut plus que les corbeaux
mangent ce qui est beau,
ne nous laissant que les maux
en nous privant des mots
que le clown déclame sous son chapiteau
pour déclencher sur notre visage un sourire.
Alors pour les jeunes quel souvenir
les vieux vont préparer comme avenir,
il est temps de songer au pire
pour que les enfants voient la mire
sur leur poste de télévision
qui leur donnera l’émotion
de voir la lumière à l’horizon.
La dictature des idées
n’est pas une fatalité à accepter,
ceux qui ont un idéal
porteront sur un piédestal
tous ceux qui ont abattu
les difficultés de la rue,
tous ceux qui ont combattu
quand la violence est en crue,
ce torrent qui déverse sa haine
alors les journaux du soir
son la vigie du mât de misaine.
La misère remplit les placards
et on veut en sortir la nourriture spirituelle,
alors on manifestera en ribambelle
pour rendre la vie plus belle.
LA VIE DE BANLIEUE
A tous ceux qui disent
Que l’école ne sert à rien,
Qu’elle forme des chômeurs,
Je voudrais dire que la banlieue
Ne forme que des dealers,
Des zonards sans avenir
Qui ne savent ni lire ni écrire.
Alors dans les milieux underground,
On se sent bien seul,
On se dit qu’on est trop nombreux sur terre,
Et qu’on ne peut pas respirer l’atmosphère
Alors qui viendra nous aider
Quand on sera dans la nécessité.
Dans les quartiers branchés,
On refuse l’homosexualité
Sous prétexte que ça ne se fait pas
Un amour avec le même genre que soi.
Alors où sont parties
La tolérance et la liberté
Quand les gens meurent de leurs choix,
La jeunesse n’écoute plus les sages
Qui appartiennent à un autre âge
Car elle veut vivre à cent à l’heure
Ces échantillons de bonheur
Et pourtant avec l’âge,
Ils se rendront compte qu’ils se sont trompés
En n’en faisant qu’à leur tête, qu’à leur volonté
Et qu’ils regrettent d’avoir dévié
Du chemin tout tracé.
Alors que la génération sacrifiée
Peine à trouver de l’emploi,
Les diplômes ne servent plus à rien
Et la solidarité des anciens
Leur paraît bien loin
Dans une société égoïste,
On se sent tout seul sur la piste
En chantant le spleen de l’artiste
Mais la lueur d’espoir
Vient des voyages qui forment la jeunesse,
Quand les jeunes adultes
Apprennent l’existence à l’étranger,
C’est la sélection de ceux qui savent se débrouiller
Qui voit les plus faibles sacrifiés.
Mais nous ne sommes pas des animaux
Nous aspirons à de la tranquillité
Et si on est différent
C’est pour exprimer notre singularité.
Alors sur la terre
Qui a été bien sinistrée,
L’espoir vient de la prise de conscience
Qu’il est temps de faire quelque chose
Pour la planète et la pauvreté,
On n’a plus le droit de se taire
Quand les puissants bafouent
Les lois les plus élémentaires,
On ne veut plus de règles contraignantes
Mais on pousse notre hurlante
Quand les autres ne nous respectent pas,
L’horloge avance sans crier garde
Et bientôt on sera vieux
Sans s’en être rendu compte,
Alors il ne faudra pas regretter
Le chemin qu’on a pris,
Ce soir à minuit
Se terminera sous les étoiles,
En entendant les hurlements
Des animaux sauvages,
Souffleront les vents
En tournant les pages du livre,
C’est une longue épopée
Qui se termine dans la forêt,
Loin du béton armé,
Les gens sentiront la flore
Et trouveront ça si agréable
Qu’ils ne voudront plus de cette violence
Qu’ils trouvent dans les villes surpeuplées.
Alors chantons la chanson du révolté
Contre l’ordre organisé et institutionnalisé
Il y a le droit de manifester
Contre les décisions arbitraires,
La police montée surveille les boulevards
Alors les gens montent dans les cars
Qui les emmène à leur travail
Car il faut bien gagner sa vie
Oui nous vivons un véritable sursis
Pour satisfaire nos envies,
L’existence douce et agréable
A ceci de formidable
Qu’on accueillera les nécessiteux
Dans l’étable ils seront heureux
Et nous discuterons au coin du feu
De leur vie de bohème, de leurs sabots boueux.
L’AN 2000
on peut chanter l’an 2000 comme heureux,
on a évité le bug informatique
et l’Euro a fait ses débuts.
tandis que les GAFAM prennent leur essor,
les SSII recrutent des programmeurs en masse,
l’argent facile des investisseurs
se nourrit de la prospérité ambiante.
Les grands de ce monde sont élus,
de Vladimir Poutine à George W Bush
et la Syrie voit Bachar El-Assad accéder au pouvoir.
On sort à peine de la guerre en ex-Yougoslavie,
le monde croit à une paix des braves
mais en fait on prépare les conflits à venir
et les futures crises économiques.
On croit en ces patrons qui chassent les coûts
vers ce nouvel eldorado qu’est la Chine
et bien des années plus tard,
on comprendra que ce marché était l’erreur
d’avoir délocalisé la production.
Mais surtout le monde fait la fête au premier de l’an
en pensant que le bonheur est universel,
ce n’est qu’une désillusion
car quelque part dans le monde,
on prépare les attentats
qui vont enflammer la terre.
Les oubliés de la prospérité
qui profite à l’impérialisme américain
voit des mécontents qui attendent patiemment
l’heure où ils pourront dégainer,
et en ces derniers moments de jouissance
de ceux qui se croient les maîtres du monde,
le monde s’affaire à se développer,
les 4 dragons sont les précurseurs
de l’industrialisation des pays
en voie de développement,
mais il y a une certaine injustices
quand la pauvreté attend ces salariés
exploités pour le profit des enfants riches.
Alors quand l’Union Européenne
signe la charte des droits fondamentaux,
quand l’Europe se reconstruit dans la douleur
de ne pas vouloir à nouveau entrer en guerre,
c’est ailleurs dans le monde
que se préparent les nouveaux combats
et le changement de millénaire
n’est qu’un prétexte à chanter liberté,
mais cette valeur n’est partagée
que dans les Démocraties aisées,
partout on crie à l’esclavagisme
pour des gens qui sont bien nés
et que la destinée a favorisé.
Ils n’ont qu’à bien attendre,
les USA vont être attaqués
et malgré la grande armée,
ils ne sauront pas s’imposer
remettant en cause
toute leur stratégie militaire,
la guerre va être longue
et il va falloir changer
les plans de bataille,
ils ne savent pas encore
qu’ils doivent batailler
contre une guérilla diffuse,
des djihadistes qui ont pour but
de faire plier l’Occident,
alors même si le Concorde s’est écrasé
on attend toujours la concorde
entre ennemis qui n’ont pas dit
le dernier mot quand il s’agit
d’arrêter la stérilité des conflits,
mais les dissidents ne sont pas de cet avis
ils vont bientôt comme des maudits
montrer que la rivière peut sortir de son lit
et que quand elle aura tout englouti
certains n’auront plus aucun abri.
L’insouciance de la jeunesse
qui écoute ceux qui ont la sagesse
dire que les combats c’est fini
ne croient pas que leur raison de vie
sera détruite par les désillusions.
Alors avant d’entamer le millénaire,
attachez vos ceintures,
ça va cogner très fortement
et on ne retrouvera pas le monde d’avant.
VU DU CIEL
alors qu’il traverse le ciel,
le courrier de l’Aéropostale
joint les civilisation
pour les unir au diapason,
et malgré ces maudites guerres,
il voit les civilisations
sans différence de traitement,
les hommes sont tous faits pareils
alors quelle est la raison
de s’affronter avec des canons ?
Voyager à travers les frontières,
c’est se sentir libre de toute trace
de l’oppression humaine,
on ne voit que les lumières,
celles qui illuminent l’espace
et en avion ou avec une fusée,
voler a toujours été une aventure,
un subtil équilibre
comme marcher sur un mur,
et quand on perce les nuages,
la Grand Bleue livre ses secrets
ceux que se partagent les marins
et les continents sont des rocs.
Non, il ne faut pas
que l’aventurier ne bloque
sur ce passage de témoins,
depuis les héros légendaires,
les humains progressent dans ces découvertes,
et dans la station spatiale ou sur terre,
ce sont les laborantins
qui imaginent le monde de demain.
Il est fait de collaboration fraternelle
sans distinction de nationalité,
quand il s’agit de guérir de maladies
ou de travailler sur les nouvelles technologies,
il ne devrait pas y avoir
la domination d’une nation
mais simplement la volonté
de dépasser l’horizon.
Chacun a son rôle à jouer
dans la machinerie contemporaine,
on attend de lui qu’il travail ou innove
avec ses propres compétences,
quand les gens sont responsables
ils ne fabriquent pas d’armes
pour s’entre-tuer
mais versent une larmes
sur les dégâts que subissent les sinistrés.
Alors la solidarité n’est pas un vain mot,
il faut apprendre à gérer toutes ces associations
qui se focalisent sur leurs obligations
de transmettre le fanion
aux jeunes générations,
il y a un héritage à transmettre
et pour l’instant l’homme
est bien mal parti avec son somme
à changer ses habitudes de vie,
on lui demande s’il a appris
que la planète était en danger
et c’est ainsi qu’il répondit
qu’il allait tout changer.
Alors il est grand temps d’acter
pour promulguer les lois,
celles qui garantissent que tous
auraient dans le monde un toit,
alors il faut éteindre ces feux de brousse
et retrousser ses manches là.
Les plus courageux voyageront
là où on aura besoin de leurs bras,
si chacun se nourrit et a une maison,
il ne restera plus qu’à lui trouver un emploi.
Alors les riches qui tiennent à leur argent
devront débourser comptant
pour apaiser les inégalités,
c’est la justice qui promet la liberté
partout où elle peut la diffuser,
et si les pays tiennent à leur identité,
c’est que les traditions doivent être conservées,
mais elles doivent aussi être partagées
pour tous selon la même idée
qu’il n’y a pas de domination souhaitée
par une dictature qui aurait abusé
de la volonté des gouvernements à apporter
la paix, l’abondance et la prospérité.
Alors en tutoyant les étoiles,
on vit dans un passage non banal
où même les paquebots dans les cales
veulent danser et s’amuser dans un bal,
l’aviateur entendra la musique
qui le guidera sur son chemin.
prendre la route est fantastique
mais ce n’est pas l’exploit géographique
qui donne un air de fête sympathique
c’est rencontrer les gens énergétique
qui pousse à aller très loin.
au-delà de la brousse et des déserts,
naviguer à la carte et aux instruments,
c’est profiter des découvertes précédentes
et il y a une vraie nature héroïque
à emprunter le chemin qui s’avère grimpant
mais c’est le courage qui est payant
quand l’aventure date de la nuit des temps.
DE JOLIS SEINS
Ma chère amie,
vous avez l’air d’avoir
une jolie paire de seins.
Ils pointent d’une façon
toute à fait ferme
et je voudrais les tâter
pour vérifier ce que je dis.
Alors si vous m’en donnez
l’autorisation de les toucher
je pourrai vérifier mes dires.
Mais je vois à votre mine
que vous voulez garder
ces attributs pour vous,
je vois votre main se lever
pour me gifler
mais sachez que si vous le voulez
nous pouvons arrêter de parler
et passer aux travaux pratiques,
j’attends l’autorisation
pour voir votre gazon,
et là vous me faites non,
décidément vous êtes timide
face à un garçon entreprenant
et comme je ne veux pas violer
votre intimité relative,
je vais simplement admirer
votre corps à travers vos vêtements,
vous ne pouvez pas m’empêcher
de vous regarder avec insistance,
vous êtes si belle
que ma seconde naissance
est d’admirer votre prestance.
il vous suffit d’un mot doux
pour me voir à genoux,
je ne suis pas le loup
qui va vous manger comme un mouton,
je vous vois simplement dans ma maison
comme celle qui a pour toute conception
de rejeter de son âme les contrefaçons
avec la virginité comme tout horizon.
HOMMAGE A JULIETTE
Hommage à Juliette,
cette grande dame qui a fait la musique,
elle est si naturelle sur scène
qu’on dirait la muse des musiciens.
Elle accueillait les petits nouveaux
et chantait avec les plus grands
puis en cet automne venant,
elle est partie d’un coup de vent.
Alors qui va porter la voix
de ces grands artistes vivants,
elle qui accueillait en son sein
ceux qu’elle aimait bien.
Alors on va pleurer un bon coup
puis se dire que personne n’est éternel,
et reprendre la ritournelle
qu’elle avait chanté de Boris Vian.
Car la poésie a cette volonté
de passer le message caché
d’une langue qui se délie
et qui change avec le temps.
Maintenant il faut penser
qu’on va un jour nous enterrer
et le plus tard sera le mieux,
comme ta tête, à toi Juliette
mon esprit vagabonde
et sort des mots timides,
des mots délicieux,
ceux qui rendent heureux,
alors un dernier hommage
pour ceux qui ont le courage
de monter sur la scène,
vous artistes vous êtes formidables
quand vous vous rencontrez
c’est pour refaire le monde
en chansons et en mots,
des retrouvailles merveilleuses
où vous vous aimez tant,
oui c’est le boulot formidable
d’égayer les gens
alors continuez comme cela,
moi je m’occupe de vous épauler
c’est tout un métier
mais vous pouvez compter sur moi.
MAMIE ARRACHE
Mamie désherbe,
arrache, déracine,
elle enlève
les mauvaises herbes
car elle ne supporte plus
de voir cet envahissement
de plantes non désirées.
Alors le jardinier de la maison
va tondre la pelouse
il a déjà ratiboisé le prunier
afin de le tailler.
Bien sûr un jardin c’est prenant,
mais c’est une façon
de se passer les nerfs
en semant les parterres
les fleurs qui vont être si belles,
il faut planter les choux
et les légumes écolos,
mamie ne supporte pas les engrais,
elle veut du naturel
alors les fruits des arbres,
elle en fait de la compote
et elle en cuit des gâteaux,
non ce n’est pas de la tarte
d’entretenir son pré carré
mais c’est si beau
LA MARCHANDE DES QUATRE SAISONS
la marchande des quatre saisons
vendait du poireau l’hiver,
des tomates l’été et du raisin l’automne.
Elle se levait tôt pour cueillir ses légumes,
mettait les cagettes sans sa fourgonnette
et filait ainsi au marché.
Elle criait que ses fruits et légumes
étaient vraiment succulents,
et les clients affluaient
car ils étaient de bonne qualité.
On faisait la queue devant son étale,
et quand la vente était terminée,
qu’il n’y avait plus rien à vendre,
vers midi elle rentrait chez elle,
heureuse de sa journée.
Elle vivait petitement de sa production
mais ce métier lui plaisait,
elle associait symbiose avec la nature
et contact avec les gens.
L’après-midi, elle entretenait son champ
désherbait, binait, retournait la terre,
elle ne jurait que par le biologique
avec des insectes
pour tout produits phytosanitaires.
Elle tenait les comptes de la maison
pour maîtriser sa petite entreprise,
elle était si heureuse de subvenir
à l’éducation de ses trois enfants,
issus de mariages malheureux,
qu’elle oubliait qu’elle était seule
à faire ces travaux de force,
comme elle était de constitution solide,
elle ne se plaignait jamais
et c’est le soir sous les cyprès
qu’elle prenait un livre et se reposait.
LE SLOW
Un slow démarre dans la salle,
alors ce garçon timide
invite une fille qui lui plaît
à danser avec lui.
Petit à petit ils se resserrent,
elle n’ose pas lui dire
qu’elle le trouve trop mignon,
le slow devient langoureux
alors il descend
ses mains baladeuses
vers le bas du dos
mais la fille lui résiste,
elle veut qu’il lui chuchote
dans l’oreille des mots doux.
Ils se regardent dans les yeux
et se rendent compte
que l’amour les a rassemblés
pour les mettre ensemble.
Alors il l’embrasse tendrement
d’un baiser profond,
elle est conquise,
elle se laisse faire
et après la fin de la musique,
ils vont boire un verre,
il la drague en lui racontant des histoires,
c’est pour eux une merveilleuse soirée
mais alors que c’est la fin de la soirée,
les parents des adolescents
viennent les chercher,
ils croient que c’est la dernière fois qu’ils se voient
car les familles d’origine sociale différentes
n’auraient jamais voulu leur union,
ils ont ce sentiment de gâchis
d’une aventure si bien commencée.
mais la destinée a voulu
qu’ils aient un ami commun,
ils s’échangeront des lettres
jusqu’à provoquer une rencontre,
c’est leur première histoire passionnelle
et ils ne veulent pas se quitter
alors finalement la mélodie a gagné
car leurs goûts musicaux sont les mêmes,
c’est ce qui les a rassemblés
et des années plus tard ils vont se marier,
fédérant deux religions opposées,
le maire leur donne l’autorisation à s’aimer
malgré les oppositions des parents,
ils s’en moquent bien, leurs amis
sont là pour les célébrer,
malgré l’apparente fragilité
de ces deux êtres ainsi rassemblés.
LE MEURTRE DE LA FORET
Le changement climatique,
la sécheresse et les feux
provoquent le meurtre de la forêt.
Alors que les pyromanes
veulent incendier les terrains
pour installer leurs culture,
ce patrimoine sacré
doit être préservé.
La déforestation intensive
est une offense
à la faune et à la flore,
elle commence le cercle vicieux
de ne plus pouvoir absorber
les gaz à effet de serre,
d’où le réchauffement de la planète.
Alors il faut réhabiliter des zones
à être de véritables écosystèmes
pour résorber les énergies fossiles
que produisent les centrales électriques,
les usines et les véhicules.
Ces émissions abîment la nature
au point d’atteindre le point non réversible
où la chaleur qui fait monter les océans
fera des canicules terribles,
il n’y aura plus d’eau sur les terres
et la boucle sera bouclée,
plus rien ne pourra pousser
pour absorber le gaz carbonique.
C’est un cri d’alerte
que je lance au monde,
soignez donc votre environnement
pendant qu’il en est encore temps,
l’activité humaine a un air pesant
d’être à l’origine de la fin des temps.
LE TEMPS D’UN BIVOUAC
Le temps d’un bivouac,
on oublie la longue marche
pour accéder au refuge
alors on repose
les douleurs dans les jambes
autour d’un bon repas
et après on chante
des chansons de montagnard,
on n’est pas avares
de toute cette convivialité,
c’est le temps ralenti
qui est célébré
et avant de se coucher
en pensant à l’effort du lendemain,
on ira voir les étoiles
dans la nuit noire dégagée.
Car là-haut il n’y a pas de pollution,
qu’un air pur à respirer,
alors c’est quand on est nomade
qu’on se permet de rêver
que la vie dans les villes
qu’on a laissée dans la plaine
est exténuante pour le corps,
la randonnée c’est une autre fatigue,
quand on sent les muscles du corps,
c’est qu’on n’est pas habitués
à gravir les pentes escarpées.
Il suffit de suivre la route
là-haut sur la montagne
en suivant les cartes
comme des explorateurs
du monde inconnu,
on admirera la faune et la flore,
ces merveilles de la nature
qui s’offrent devant soi,
la réalité de l’expédition
n’est pas de faire des exploits
mais de tenir jusqu’au bout
pour atteindre le sommet,
alors on se dira que l’excursion
en valait vraiment le coup
en admirant le paysage en contrebas,
on se sent tout à coup comme un aigle,
on ne peut pas voler
mais on peut être fier d’être arrivés
en surplombant la vallée.
L’UNIVERSALISME
Mon universalisme me permet
de diffuser ma pensée.
Alors peu importe qui a gagné,
ce qui compte c’est d’éviter
de vivre l’occupation du pays,
c’est le rôle que je me suis attribué.
Je compte sur mon statut
de militaire des armées
et de star des écrivains
pour affirmer que les bons ordres
viennent d’être passés
pour ne plus revivre la haine,
quand on ne sait pas par avance
les conséquences d’une guerre
qui opposerait les pays civilisés,
on sait en revanche
que la bombe nucléaire
ne doit jamais tomber,
alors je dis aux français
de ne jamais céder
de ne jamais délaisser
la défense de la patrie,
les invasions ruinent le pays
et à travers son abordage
il vivrait le pillage.
Il ne faut jamais
se donner à l’ennemi
et tant qu’il n’ a pas envahi Paris,
le pays est sauvé.
Les frontières sont protégées
mais on redoute quand même
les allemands et leurs blindés,
alors faites-moi la promesse
de ne jamais m’abandonner,
je fais partie des pions
de ce gigantesque échiquier
qui surveille les lignes de démarcation,
j’ai refusé de me donner à la popularité
pour mieux vous servir
en échange j’attends de ne jamais défaire
les constructions que j’ai échafaudées.
JE NE SUIS PAS UN RATE
Ma petite chérie,
je te défends de dire
que je suis un raté,
que j’ai loupé ma vie.
tu ne vois pas
tout ce que j’ai développé
pour l’ensemble de l’humanité.
Tu veux faire la guerre,
mais sais-tu ce que signifient
la torture et les privations,
la dictature et les exécutions ?
Alors il faut prévenir l’invasion
par les armées ennemies,
il n’y a que les traites
qui abandonnent le pays,
et toi tu serais une paria
de provoquer le diable
à déclencher les conflits,
sais-tu que la bombe nucléaire
est à la disposition des armées
pour une force de dissuasion
qui calme tes prétentions
d’être une héroïne de guerre,
c’est dans le refus des conflits
que les héros s’affirment,
oui, il y en a marre de tes bêtises
à vouloir refaire une guerre mondiale,
sais-tu qu’on a déjà combattu
et que la seule façon de faire taire les armes,
c’est d’annoncer que tu as perdu
et qu’on ne veut plus
tolérer tes provocations
on ne fait pas l’Histoire
sur les prétentions d’influences
qui soulèveraient les forces de l’ombre,
c’est un travail de sape que tu fais
pour sauvegarder ton honneur,
mais justement l’honneur
c’est de trouver la solutions
à l’actuelle situation.
La guérilla à laquelle tu fais face
ne doit pas se transformer
en conflit total et mondial,
je te l’ai dit, tu en mourrais
de cette envie d’être une libératrice
quand moi je dis que l’occupation
est la pire des compromissions.
les écrits donnent les médailles
aux libérateurs de l’opinion
mais pour devenir un résistant
il faut prendre les armes en risquant
sa vie à travers les champs de bataille,
moi je reste avec mes soldats
car je ne veux par les trahir là,
sache qu’on ne maîtrise pas les hommes
quand la haine les prend,
ils y perdent tous leur âme en somme
et les trésors d’imagination à développer
quand on veut abattre le fascisme
sont ceux de l’héroïsme
à l’empêcher de pousser
LE BUSINESS MONDIAL
les leaders du business mondial
dans les nouvelles technologies
s’étaient donnés rendez-vous
sur le salon virtuel de Paris,
une plate-forme de rencontres
pour faire des affaires
et lier des partenariats.
Une petite entreprise technique
qui vendait une liseuse numérique
révolutionnaire sur les tablettes
approcha les géants du secteur,
Amazon en fit sa référence
sur ses livres à télécharger
tandis qu’Apple l’installa directement
sur les téléphones portables et tablettes vendus.
Google allait favoriser sa vue
sur son portail internet,
alors cette petite entreprise du net
vit le nombre de ses ventes grimper
le projet était de donner les mêmes sensations
qu’un bouquin qu’on aurait en papier.
Les pages se tournaient du doigt,
il y avait une place pour les annotations
il y avait un doigt surligneur
et un marque page tout préparé
et on pouvait aller à n’importe quelle page numérotée.
Comme dans sa propre bibliothèque
on pouvait lire le titre et la quatrième de couverture
et la société associa les bibliothèques municipales
comme places de marché à temps de lecture limité
où on pouvait s'abonner.
En fait les majors voulaient un champion
dans ce marché déjà concurrencé
pour imposer leur format des textes numériques.
Ils n’étaient pas falsifiables
et il fallait désormais payer
pour lire un bouquin numérique,
seul le copier coller était universel.
Alors pour le fondateur de la start-up
ce fut le début d’une belle aventure,
tous ces contrats étaient l’ouverture
d’une digitalisation au format mondial
c’était pour les éditeurs et les libraires
l’assurance de la survie des livres d’auteurs
pour vendre toutes les nouveautés.
Le logiciel d’écriture breveté permettrait
à partir de textes et images déjà numérisés
sous n’importe quel format
d’encourager à sauvegarder
les documents issus de la mémoire.
DES VACANCES EN CORSE
huit jeunes amis,
quatre garçons quatre filles
dont deux couples
avaient décidé de passe
leurs vacances ensoleillées
en Corse sauvage.
Ils avaient loué
leurs chambres dans un bivouac
et partageaient leur temps
entre les chemins de randonnée
et la la mer bleue à proximité.
c’étaient de jeunes actifs
issus de la même universités
et des que l’heure sonnait,
ces copains prenaient l’apéro
sur la terrasse ombragée.
Tandis que deux femmes
préparaient la cuisine,
les autres refaisaient le monde.
Lors d’une fête du village,
ils se prirent une cuite mémorable
dans la foule des rues,
l’alcool coulait à flot
et c’est en revenant
que deux d’entre eux se plaisant
depuis déjà un moment
s’embrassèrent langoureusement,
le breuvage les aidant.
Le lendemains ils laissèrent
leurs amis visiter une fromagerie
de cette spécialité locale de chèvre,
ils en profitèrent pour se lover
et se raconter un peu leur vie,
ils finirent par faire l’amour
sur la musique d’un slow très doux,
c’était leur première fois
et ils allaient retenir
ce moment toute leur vie.
Le soir, leurs amis joyeux
qui avaient ramené des provisions
firent de nombreuses allusions
sur les jeux amoureux.
Tous le dernier soir visitèrent
le phare au bord de la mer
et les deux nouveaux tourtereaux
trouvèrent tellement romantique
le coucher de soleil sur la Méditerranée
qu’ils projetèrent de se marier
l’année suivante en Adriatique.
Ce serait une autre ouverture
et tous feraient partie de l’aventure.
SAINT-EXUPÉRY
Je voudrais voler loin
comme Antoine de Saint-Exupéry,
dans le courrier de l’Aéropostale
en survolant la Méditerranée
jusqu’à Saint-Louis du Sénégal.
Comme lui j’ai traversé un désert
et j’ai écrit que mon petit Prince
se mettait à poser des questions,
mais en fait je suis l’auteur
et en même temps l’enfant,
je réclame ma rose et mon mouton
et en même temps j’écris la solution.
Moi, mes personnages sont des fées,
des princesses et des sorcières,
ce sont les récits pour les garnements
qui ne veulent pas aller se coucher.
Le rôle de tout écrivain
est d’offrir aux lecteurs des clés
qui ouvrent tous les mystères de la société,
mais celui d’aviateur est de donner envie
d’aller à l’aventure sur tous les chemins,
alors le mythe de Saint-Exupéry
est né d’être mort au combat sur son avion,
après avoir tellement réfléchi
sur le camp à soutenir dans cette guerre,
c’est grâce à lui que les résistants
ont vu les libérateurs choisir de libérer
la patrie France qui souffrait de l’Allemand,
il a donné sa vie pour créer ses personnages
et écrire de ses pensées les bonnes images.
Bien sûr d’autres ont emboîté le pas
de cet homme visionnaire
mais qui peut égaler ses convictions
d’homme de lutte et de lettres,
Le militaire qui sommeille en moi
veut suivre les pas littéraires
de ce héros de tous les combats
qui a ouvert cette nouvelle ère.
J’écoute toutes celles qui sont mères
et qui veulent voir la marine triompher
car moi j’ai choisi d’être militaire
sur un gros bateau de guerre
le capitaine de vaisseau va gagner
c’est la promesse des flots agités,
et si la France ne doute pas de l’issue
c’est qu’elle a confiance en l’armée.
Sans les écrivains on aurait perdu
mais là nous sommes motivés
pour ne pas mourir comme Saint-Ex,
en coulant dans un pays éloigné.
L’ennemi a vu notre canon les toucher,
il en est d’autant plus dangereux
qu’il est cruel et plein de haine,
alors que nous libérons les malheureux
ils nous expliquent leur croyance Républicaine
qui nous ont vu arriver selon leurs vœux.
Nous sommes à peine une centaine
à avoir été par les arrêtes et les creux
oui, on peut dire que la victoire est souveraine
mais elle est à la gloire de la foi humaine
oui, on a gagné en une semaine
en luttant contre les forces souterraines.
Il n’y aura pas de prochaine,
c’est la promesse de la reine
qui boit son thé
dans une tasse en porcelaine,
le symbole qu’on peut s’accorder
en posant des fleurs autour de la fontaine,
c’est ainsi qu’on enchaîne
toutes ces faiblesses mondaines
qui croient qu’il faut être argenté
pour entamer cette vieille rengaine.
Mais au bal-trappe de la fête foraine,
on monte dans les manèges enchantés
et on pense aux terres africaines
que Saint-Exupéry a tant traversées,
c’est pour son exemplarité
que je crie dans la plaine
le ralliement des légendes urbaines,
elles vont couper toutes les veines
de ces forces sombres si vilaines,
Si j’ai suivi Saint-Exupéry en capitaine
c’est que j’étais motivé
pour que toutes les américaines
puissent être fières de ma destinée
et de mes marins sous le mât de misaine.
Car au fond c’est sur un voilier
que je suis parti à l’aventure
et que j’ai rapporté à tous ces lectures
nées de mon cerveau inspiré,
j’ai pensé à tous ces auteurs
dans les moments où j’avais peur
de voir mon navire sombrer
mais mon embarcation m’a emmenée
en allant de ports en ports
et maintenant je dors
car j’ai évité toutes les calamités.
Je survie donc à l’effort
et c’est la tombe de Saint-Ex que j’honore
car moi je peux continuer à dire les vérités,
il aurait tant voulu les affirmer
mais son avion a sombré en Méditerranée
avec les secrets qu’il avait embarqués.
OFFRANDES
J’ai offert à ma femme
la partie de mon corps
que j’avais de plus cher en moi.
En échange, elle m’a gracié
de cette mauvaise réputation
que j’avais traîné.
Nous nous sommes sauvés
et c’est le lien qui nous unit,
car au fond elle est belle
mais je n’ai pas
le philtre d’amour pour elle.
Je voulais juste de la compagnie
et une sexe party,
comme je ne veux pas d’enfants
et que nous nous sommes fait
autant de mal,
il valait mieux arrêter
cette relation tortueuse.
Mais nous n’oublierons jamais
qu’ensemble nous avons gagné
et alors que nous sommes déçus
de ce que nous avons perdu,
c’est désormais en solitaire
que nous supporterons l’autre
par la pensée interstellaire,
un lien encore plus étroit
que faire l’amour dans un lit,
cette présence qui des fois
est le cordon qui nous unit.
Ma chère et tendre,
les sages nous ont séparés
mais nous songerons toujours
à tous ceux qui autour
voulaient nous abattre
et c’est notre abnégation
à vivre coûte que coûte
qui nous a amenés
à prendre cette décision.
Je t’ai sauvé la vie
et en même temps mon ennemi
a disparu des écrans radars,
il ne pouvait pas supporter
d’avoir été ainsi trompé,
je vais vivre de mon côté
et toi je pense que tu iras loin,
nous étions fauchés comme les blés
pour avoir un avenir commun.
Nous avons évité
l’invasion des Huns
et s’il n’en reste plus qu’un
c’est moi ton cher et tendre
qui ne voulait pas se vendre
alors que d’autres désiraient me pendre,
être un soldat n’est pas toujours facile
et comme je ne suis pas docile,
je suis la pour t’apprendre
que la guerre vient de se suspendre,
il nous faut maintenant entendre
les activités qu’on veut bien reprendre,
toi de tes hauteurs tu vas redescendre
pendant que moi j’engendre
les mémoires de Cassandre
avec une histoire de salamandres
que je vais enfin pouvoir répandre.
JE VEUX QUE TU ME REGARDES
Ma chérie, je veux que tu me regardes
pour savoir si je te plais
ou si je suis moche.
Tu connais ma beauté intérieure,
tu es attirée par ma puissance,
tu es obnubilée par mon argent
mais au fond,
est-ce que mon physique te plaît
au point d’embrasser
quelqu’un qui se trouve laid ?
Tu te diras que celui
qui n’a pas confiance en lui
ne découchera pas du lit,
qu’il sera fidèle
mais en même temps tu redoutes
que d’autres te piquent la perle rare,
alors je ne veux pas
que tu sois jalouse,
j’aime les femmes fatales
mais je redoute leurs secrets
car au fond elles arrivent
avec leurs problèmes tout faits.
c’est ma seule méfiance
sinon nos astres concordent,
tu as consulté une voyante
pour savoir si tu étais compatible
avec mes pouvoirs occultes,
et si nous avons le feu vert
nous serons tous les deux ouverts
à jouer aux amants imparfaits,
non, je ne serai pas violent
mais j’exige ma liberté
de vieux garçon coincé.
Toi, tu pourras explorer
les détails de ma personnalité,
je suis bavard et j’aime raconter
tout ce que j’ai imaginé
dans mon cerveau décalé,
en jouant sur la complémentarité,
et si jamais nous sommes divisés
c’est que ce n’était pas une bonne solution,
nous chercherons des issues
pour arriver à la consécration
et devenir des parvenus.
LA BELLE RUSSIE
Des tsars de Russie,
à Marx et Lénine
du bolchevisme communiste
à la Perestroïka,
des vastes étendues
des steppes de l’Asie centrale
à l’Oural et à la Toundra,
Saint-Pétersbourg la belle,
Moscou la rebelle,
la Russie a une Histoire
qui en fait un domaine sacré
même si dans la mémoire
la souffrance est passée.
Car le Pogrom et les goulags,
la seconde guerre mondiale
ont saigné le peuple
dans sa pure volonté
d’être traités à égalité.
Mais le rayonnement
n’a jamais cessé,
ce pays mystérieux
livre rarement ses secrets,
et si les gouvernements
ont été autocrates,
et si les journaux d’expression
ont été muselés,
l’ouverture au monde
est celle d’un pays
qui a les ressources pétrolières
dans les champs de Bakou
et qui est un champion
dans le domaine spatial
depuis la base de Baïkonour.
L’armée rouge a la gloire
d’avoir les meilleurs armements,
et quand vient le défilé militaire
on voit sa détermination
à ne pas se laisser faire.
Alors l’influence socialiste
a de beaux jours devant elle
quand on se lève contre
l’injuste capitalisme,
contre cet odieux impérialisme,
les travailleurs du monde entier
regardent se qui se passe en Russie
pour inspirer les syndicats
contre les patrons arrivistes,
Au fond la Russie est l’âme
qui arrive avec les armes
pour défendre la veuve et l’orphelin,
pour montrer qu’il y a un autre chemin.
LA FIN DU VOYAGE
quand on voyage
en lisant entre les lignes
d’un poème de Rimbaud,
la mélancolie et la nostalgie
d’une enfance douce
ressurgit lentement.
On s’évade au gré des pays
en s’imprégnant des traditions,
mais en restant à la maison,
on a envie de prendre sa monture
et d’aller aux confins de l’infini.
Les auteurs ramènent des nouvelles
qu’ils ont prises dans le monde entier,
c’est un résumé de chaleurs étouffantes
et de bruits assourdissants,
on achève toutes les lectures
par des récits d’aventures,
quand on visionne les images
ramenées de ces expéditions,
on part avec son appareil photo
batailler entre les monuments
les paysages grandioses et les animaux,
c’est un triomphe symbolique
d’une revue historique,
d’autres sont passés avant
et d’autres suivront après,
mais en tout cas c’est de haut
que les montagnes révèlent leurs secrets,
il faut un sacré culot
pour restaurer la grandeur
d’une nature qui doit triompher
des balafres que l’humanité lui a infligées.
Alors le monde révèle sa richesse
contre la promesse de le préserver,
les hommes doivent s’habituer
à ce qu’on raconte les histoires de la terre,
on invente des scénarios où rois et présidents
font allégeance à la planète,
c’est à eux que sont destinées
ces phrases pleines de vérités,
celles où les artistes chantent l’amour
et l’intolérable soumission des hommes
aux armes qui rompent leur somme,
ce repos qu’ils voudraient voir venir
d’imposer la paix comme avenir.
LES ENFANTS DE LA GUERRE
Les enfants de la guerre
connaissent le bruit des armes
mais quelle misère
ne leurs promet que les larmes ?
Tous ces trafiquants de canons
et de traite de la populations
n’ont aucune sensibilité
au malheur de l’humanité.
Qui promet la propreté
de conflits ensanglantés
quand les immeubles sont dévastés
par les avions ennemis ?
Les dictateurs sont bien petits
quand ils hurlent la loi du plus fort,
on murmure qu’ils ont tort
mais c’est le silence qui mord.
Un héros doit survenir alors
pour sauver comme un labrador
les habitants endeuillés.
Finies les simagrées de libertés,
on veut voir triompher la Démocratie
et promettre au monde l’égalité
car si on fait la promesse
de rendre aux gens leur liesse,
ils attendent toujours l’argent,
ce n’est pas de la vanité,
c’est qu’ils sont dépendants
au système matérialiste,
l’avion revient sur la piste
il a fini sa dernière mission,
celle de photographier l’horizon
pour occire les derniers esclavagistes,
la réalité est bien que l’exploitation
enlève de tout homme la raison
et il faut les faire rêver d’espoir
quand la locomotive entre en gare,
c’est le dernier train dont la mission
est de ramener tout le monde à la maison.
MA MÈRE
Je n’écoute pas ma mère
et pourtant elle veut communiquer
en voulant me conseiller
d’arrêter de me brûler
en écrivant mes pensées.
Mais ma vie est un feu de paille,
je me consume en créant,
c’est une course en avant
vers un avenir incertain
mais ce qu’elle voit
c’est que ça ne paye pas.
Moi, ça me donne l’impression d’exister,
être un artiste est pour moi produire
même si je ne sais pas
quand les gens vont me lire
mais c’est ma raison de vivre
et si j’écoute les médias
c’est pour trouver l’inspiration
qu’ailleurs je n’ai pas.
Maman fatigue de me voir m’agiter
comme un épouvantail mal réglé
qui court après sa destinée
mais c’est ainsi que je dirige mes armées,
elles sont nulle part et partout
et mon œuvre leur donne la météo
de l’instant qui va arriver.
Bien sûr, je ne suis qu’un écrivain
mais je m’imagine responsable
d’alimenter en bonnes idées
tous ces gens qui veulent travailler,
tous ces dirigeants
qui ne savent pas où aller.
Alors que la maison est un petit cocon,
je n’ose plus sortir à l’aventure,
la nostalgie est mon ouverture
et je vis à travers l’information,
celle qui me donne l’érudition
à la radio ou au poste de télévision.
En méditant j’ai fondé
tout un courant de pensée
que j’offre au monde
et qui nourrit l’actualité.
Je ne vois personne pour me remplacer
et comme j’ai peur
que la situation ne dérive
je reste à la barre en attendant la relève,
et alors que celle-ci tarde,
j’ai essuyé tous les crachins
et mes marins sans chagrin
ont accosté le navire dans le port.
Désormais je ne vois plus les torts
que mes ennemis m’ont causé
car cela m’a rendu plus fort
en m’incitant à faire des efforts,
ainsi la crainte de les voir gagner
m’a dopé et m’a permis de triompher
car j'ai expédié au-delà des frontières
tous les fauteurs de troubles de la terre.
LES PETITS PLAISIRS
C’est avec un grand plaisir
que j’écris mes dissertations,
que je philosophe et que je poétise,
mais j’ai envie de passer à autre chose.
l’inspiration ne m’a jamais manqué,
ce sont les sous qui ne sont jamais arrivés,
alors la colère de se voir spolié
égale l’envie de créer.
Je n’ai jamais arrêté d’innover,
j’ai joué avec les lettres avec bonheur
pour prouver à tous que j’avais
de l’intelligence et du cœur.
Alors si je dois m’arrêter,
ne m’en voulez pas,
c’est que je n’ai plus les mots
qui me permettent de me distinguer
comme un artiste majeur
et même encore plus comme un agitateur.
Loin de moi d’enclencher la révolution
si ce n’est celle des idées et de l’opinion,
ce sont les gens qui font ce qu’ils veulent
de l’exploitation de ma littérature,
j’ai même fait de la musique et de la peinture
pour me prouver que je ne devais rien envier
à tous ces artistes de variétés,
ceux qui vivent confortablement
tandis que moi rien je ne vends.
c’est une injustice que j’ai relevée
de ne pas me voir récompensé pour ma qualité,
je me suis habitué à mon public caché
et si je dois trouver ma place au soleil
ce ne sont pas les royalties qui vont me la donner
mais la petite entreprise où je veux innover.
c’est ainsi que bientôt je vais quitter
l’avant-garde artistique que je me suis fixée,
j’étais au front en première ligne
maintenant j’exige un avenir digne.
Bien sûr vous pourrez critiquer
car nous sommes en Démocratie
et j’espère que vous ne serez pas choqués
par les mots que j’ai mélangés.
Comme je souhaite avant tout la postérité,
mais que je sais que mon Art est vu,
je vous demande maintenant de contribuer
à l’essor des belles lettres du monde connu.
Vous pourrez me lire entre les lignes
sans jamais me copier,
je vous demande donc de respecter
mes lettres faites de ronds et de déliés
que j’ai imaginées pour l’humanité.
Bien sûr à un moment il faut s’arrêter
sinon on ne fait que se répéter
et la production n’a plus sa qualité
alors, allez-y, prenez du bon temps,
mon œuvre vous emmène au firmament
car c’est maintenant le moment
de répandre avec les vents tournants
ce que j’ai donné pendant ces longues années.
si vous le voulez, l’avenir est à un tournant
quand je parle au nom du peuple qui est grand
et quand je donne des ultimatum aux puissants.
j’ai puisé l’inspiration dans la lutte
et j’ai atteint le haut de la butte
maintenant ce qui est important
c’est que je revienne au point de départ
pour m’imaginer un futur excellent,
mais cela c’est l’énigme où le moment
est venu pour moi de quitter le quart.
Oui, je quitte le bateau de guerre
en ayant fait front contre la misère
et si l’héritage ne paraît pas vivant
c’est qu’après avoir semé les blés
il faut attendre avant de les voir pousser.
LES RESPONSABILITÉS
il y a des responsabilités
qui vous écrasent
et dont vous ne pouvez
vous échapper.
En tant qu’artiste,
j’ai sensibilisé l’opinion,
en tant que militaire,
j’ai dirigé mes armées,
en tant qu’homme politique,
j’ai sorti tout un programme
et en tant que financier
j’ai créé des sociétés.
Toutes ces personnalités
se sont juxtaposées en moi,
comme une pierre
plutôt lourde à porter
et qui m’empêchait d’avancer.
Mais je me suis habitué
à ce poste plus qu’honorifique
puisqu’il concernait l’humanité.
Mon programme est tout trouvé
car il n’y a qu’à lire mon œuvre
pour avoir des idées.
Tous les gens m’ont guidé
alors ces écrits concernent tout le monde,
c’est mon don pour l’homme
que j’ai écrit de moi-même.
Mais que personne n’accuse
l’effet d’une telle politique,
ce n’est pas du populisme,
ce n’est pas de la démagogie,
c’est simplement le sens critique
d’une observation de la société.
Tous y trouveront les avis
que je peux leur donner,
c’est un ouvrage de philosophie
que j’ai sorti ainsi
comme si je voulais partager
l’expression de mon intelligence
avec le monde entier.
Si cela pouvait éviter l’errance
de ceux qui cherchent un guide,
j’aurai servi ceux qui dans les rapides
ont cherché une certaine allégeance,
j’annonce que je cherchais l’abondance
pour tous ceux qui voulaient saisir leur chance
mais que les temps de ma gouvernance
seraient ceux de la tolérance,
ceux de la résilience
et ceux de l’alternance.
DÉMISSIONNER
Cela fait bien longtemps
que j’ai envie de démissionner
de mes hautes responsabilités
mais il n’y a personne
pour me remplacer
alors quand allez-vous me payer
pour la gêne occasionnée ?
Les salaires astronomiques
de de ministres de la République
n’ont pas l’air pour moi
et pourtant je suis leur roi.
Alors si vous continuez
à me dédaigner,
je vais abandonner ma mission
et vous laisser en pâmoison.
Sans moi, le monde aurait couru
vers mille dangers
mais vous n’avez pas l’air
d’avoir l’intention de me rémunérer
et comme je ne peux rien
contre la société
et que seule la peur
d’un monde qui dérive
me retombe sur le nez,
l’idée de la mort était mon seul moteur
et c’est de l’esclavagisme
de m’avoir fait courir
après une grande destinée.
Alors vous devez vous occuper
de moi comme une grande personne,
vous avez oublié ma grande fragilité
et vous avez abusé de ma santé,
ceux qui voulaient me planter
des couteaux dans le dos
étaient si nombreux
qu’on aurait construit l’arche de Noé
rien que pour les voir couler.
Alors pensez un peu à moi,
regardez tout ce que j’ai fait pour le monde
et dites-vous bien que vous ne reverrez jamais
de tels serviteurs de l’État.
Le monde serait bien plat sans moi,
ce n’est pas de la fierté de l’affirmer
mais de vous sensibiliser à ma vulnérabilité
quand j’ai absolument tout donné.
FAIRE RÊVER LES PETITS
Faire rêver les petits,
c’est leur faire imaginer
qu’un jour ils construiront des fusées
et qu’ils iront sur une autre galaxie.
Mais pour l’instant sur terre
ils ont les pieds fixés,
et on peut bien penser
qu’on ne leur offre pas
un bel avenir.
Mais on peut proposer
de leur donner la meilleure éducation,
et leur édicter les lois
dans lesquelles ils seront les rois.
quand ils ne veulent plus de misère,
quand ils ne veulent plus de guerre,
quand l’environnement est leur question,
on ne doit pas leur mentir sur la constitution,
les anciens avaient obtenu la liberté,
ils avaient combattu pour l’égalité,
maintenant le but est de leurs transférer
les compétences pour diriger.
Car au fond dans notre nullité,
nous avons été bien impuissants,
la seule course que nous ayons gagnée
est celle des technologies,
alors avant de partir
on doit les adapter
pour qu’elles soient respectueuses
avec le siècle des lumière,
oui, l’humanité erre,
et c’est le moment de constater
que la terre entière
ne peut plus mentir sur les futurs,
le point de non-retour
est atteint par la nature,
il est grand temps de mettre au four
les petits pains de la grande aventure.
Alors la course contre le temps
commence sous les vents violents,
et à chacun de voir quels éléments
il voudrait privilégier au tournant.
C’est la démocratie des idées
et personne ne peut pénétrer
dans l’antichambre de la célébrité
sans avoir accepté
de jouer le jeu de l’humanité.
Il faut se rassembler
et c’est le moment d’y songer
pour offrir aux enfants
la sérénité de l’immortalité.
On ne peut plus imaginer
de vivre sans savoir
qu’on est en train de tout abîmer
par notre petit confort
et si on est en droit de se demander
si ce ne sont pas de vaincs efforts
de songer à l’avenir de l’humanité,
il faut bien se dire
que sinon la vie va mourir
et qu’on n’aura rien fait,
et sans se mentir,
on n’aura absolument rien édifié,
même pas un symbole de l’éternité.
Quand la survie sera l’actualité
nos successeurs ne pourront nous honorer
que comme les destructeurs de la planète,
alors dès à présent de nouvelles têtes
doivent émerger chez les puissants,
cela fait trop longtemps
qu’on voit les mêmes dirigeants.
UN GOSSE HEUREUX
un gosse est heureux
quand il obtient
ce que la promesse
de leurs parents
lui offre comme beau présent.
Car ce qui l’intéresse
c’est d’être armé pour l’avenir,
tout ce qu’on lui donne,
c’est pour ne pas se laisser
ensevelir par ses ennemis.
Pour l’instant l’enfant rêve
mais un jour il prendra la place
de ceux dont il suit les pas,
et l’héritage doit être signifiant
pour qu’il puisse honorer
la mémoire de ses ancêtres.
Il faut toujours penser aux gamins,
on ne veut ni en faire
des mineurs de fond,
ni des enfants soldats,
il méritent que le progrès
leur facilite la tâche plus tard.
cela ne veut pas dire
que la vie sera rose
mais cela voudra dire
que si un jour ils osent
défier une adversité malade,
c’est parce qu’on ne leur racontera pas
d’insensées salades,
les garnements n’aiment pas
être emmenés en bateau,
ils veulent tout ce qui est beau
et parient que les contes qu’on leurs lit
leurs donneront la culture nécessaire
pendant les longues soirées d’hiver.
Oui, c’est avec les écrit
qu’ils gagneront leurs guerres
car le plus important, c’est de leur apprendre
comment vaincre leurs adversaires.
Comme on leurs dit de pendre
le diable parmi les cendres,
ils brûleront dans un grand feu de joie
les dictateurs qui enfreignent les lois.
Mais pour l’heure ils sont innocents
et ils laissent faire les grands
dire aux dirigeants de penser
aux générations qui vont leur succéder.
le but est alors d’imaginer,
quand les petits auront l’argent
qui leur permettra d’exister.
ce que le futur apprendra du temps
et comment ne pas scier
la branche de l’arbre séculaire
que les anciens avaient planté.
LA MISE EN BIÈRE
C’est le jour de la mise en bière
d’un officier des armées
qui a chargé héroïquement
et qui va se faire saluer
par ses compagnons d’arme.
Grâce à lui, on a conquis un fort
mais il ne saura jamais
ce qu’il a fait de son vivant
alors sa famille prie pour son âme,
pour qu’elle monte au ciel
et que cet esprit continue
de guider les hommes.
Le clairon commence à sonner
et au pas le cercueil est avancé,
la tristesse et les pleurs
se lisent sur les visages
et dans l’oraison funèbre
le général annonce
les excellents états de service
de ce militaire d’exception,
et les gens seront malheureux
d’avoir perdu le plus valeureux,
mais dans son bataillon
tous vont suivre son exemple
et se battre de tout le cœur
pour poursuivre sa mission
d’apporter la pacification.
Ainsi ce sont ses dragons
qui emmenés dans l’horizon,
bien loin de chez eux
vont donner le coup de canon
celui qui sera victorieux.
LE JEU D’ÉCHEC
Le roi est bien protégé par ses pions
mais l’attaque adverse est redoutable
le chevalier qui pilote les blancs
n’est pas raciste envers les noirs,
il veut simplement gagner sa partie d’échecs.
Alors que les noirs mettent le feu,
ils prennent un pion au hasard
mais comme ils ne font pas attention
leur fou erre quelque part
et finit par se faire manger par le cavalier.
Comme l’adversaire est redoutable,
la réponse est immédiate,
c’est un coup double sur le roi
car celui-ci est mis en échec
en même temps que sa tour,
l’avantage est décisif
mais voici que la reine
oblige le fou à faire barrage
et se met en position
pour le manger
car il n’est pas protégé.
Le reste n’est que revanche
et les blancs finissent par triompher
car les noirs ont perdu la reine
qui était coincée.
C’est la version officielle
d’une bataille rangée
où en chantant la ritournelle
les plus forts ont gagné
malgré les pertes constatées.
Diviser pour mieux régner,
tel est le résultat sur le plateau,
en isolant le porte-drapeau
le coup d’épée a été porté
et plus rien ne peut arrêter
sur les terrains les troupes armées,
le commandant en gagnant a parlé,
l’ennemi ne viendra plus le faire suer.
PETITES CACHOTTERIES
Ce n’est que trahisons,
félonie, petites cachotteries
qui dirigent les hommes
dès qu’ils sont ennemis.
Mais pourquoi tant de violence
derrière les frontières des pays
qui n’ont que la haine à partager
dans ces batailles rangées ?
Alors on combattra sans relâche
tous ces traites, tous ces escrocs,
cela suffit de se faire exploiter
de subir l’opprobre d’autrui
quand on veut la paix chez soi.
Alors s’il faut diriger les armées,
nous les emmènerons jusqu’au bout
nous vaincrons toutes les capitales
qui s’opposent à notre liberté,
car finalement nous ne voulons pas
devenir des esclaves modernes,
et quand on se fait envahir
il faut bien se dire
que le monde va s’obscurcir
pour les citoyens effrayés.
Alors il faut se battre
et déployer l’ensemble des forces
pour ne pas se faire avoir,
au fond c’est une question de fierté
mais aussi d’indépendance
et de clairvoyance.
Les rois et présidents
ne sont jamais d’accord
alors ce sont les militaires
qui luttent sur terre
pour tenter de mettre d’accord
des gens que tout oppose.
Dieu choisit celui qui doit gagner,
celui qui ne doit pas mourir
sous peine de voir le monde disparaître,
et c’est quand arrive la fin de la guerre
qu’on juge le bandit qui a emmené
tout le monde dans la tourmente.
LA VIE SAUVAGE
la vie sauvage marintime est celle
des mammifères marins,
des goélands et des poissons,
toutes ces espèces menacées
par la sur-activité.
Comment l’homme
peut-il détruire son environnement
en considérant
que la mer est une poubelle,
tous les déchets dedans
sont une agression à la nature,
oui la belle aventure
des plongeurs des grands fonds
est celle d’éboueurs
qui combattent la pollution.
Le monde ne tourne pas rond
et les déchets plastiques
sont une exaction
à la faune et à la flore,
à force de trop tirer sur la corde
de sur-pêcher les océans,
c’est de l’irrespect
pour l’héritage aquatique,
il serait temps que les hérétiques
sur leurs bateaux de pêche industrielle
considèrent que la façon la plus belle
de conserver un milieu authentique
serait celle la plus pratique
d’une peinture artistique
qui serait un présent
pour la mer et les éléments
Le musicien frappe sur son xylophone
comme l’africain tape sur son bambou,
les sons qui s’évade du métal
ont cette douce mélodie
d’un prisonnier qui s’échappe.
Car c’est enfin la liberté
d’un magicien enfermé,
celui qui criait son innocence
en disant qu’on s’était trompé
et qui dans son errance
a produit les meilleurs arpèges,
ceux qui ressemblent un peu
à la neige éternelle.
Mais ne vous y trompez pas,
le chanteur d’opéra
accompagné de violons,
de trompettes, de hautbois
veut dire à quel point
il tient à la vie
et si c’est avec la célébrité
que ces auteurs doivent traiter
au fond ils restent des hommes
avec toute leur fragilité.
Tout à coup le triangle
sonne l’heure
d’un final assourdissant,
les partitions de musique
indiquent un mezzo forte,
c’est la conclusion d’un spectacle
qui est un véritable miracle,
celui d’avoir enchanté
des spectateurs médusés
par tant de beauté.
Car c’est bien cette tendresse
qui remplit de liesse
tous ceux qui veulent
encore rêver
avec la musique qui est
un héritage pour l’éternité.
DES FLEURS DERRIÈRE LES MURAILLES
Des fleurs poussent derrière les murailles,
les hommes ne se sentent pas libres
mais cultiver leur jardin leur permet
de croire en un avenir meilleur.
Alors qu’à l’extérieur les nuages gris
assombrissent l’atmosphère,
les barreaux de la prison sont pris
d’une vigne vierge envahissante,
celle qui vainc toutes les dictatures
celle qui rend les hommes purs.
Alors on sèmera les graines
de toute cette végétation
qui donne à l’humanité l’occasion
de songer à une vie meilleure
et si l’on enferme tous ces guerriers,
ces héros doivent être acquittés
car ils se battent pour l’intérêt supérieur,
celui de délivrer le pays
du joug de l’ennemi.
Pourquoi parler de guerre
quand on veut faire la paix ?
c’est parce que l’ennemi a rompu
le pacte de l’amitié
et que bien seuls les hommes vont lutter
contre les moulins de la société.
L’EMPIRE DU FEU
C’est l’enfer des illuminations,
c’est l’empire du feu,
les paradis artificiels
se sont emparé des hommes
et ont perturbé leur avenir.
Ils cognent dans les têtes
tels des nuages blancs
et ne font rire personne
à part ceux qui les consomment.
Alors la population s’étonne
que le monde détonne
quand les cartels de la drogue
trafiquent les interdits,
ils disent que leur liberté
est d’aimer et de fumer du shit
mais ils ont complètement débloqué
au nom de leurs âmes déviées.
Légaliser la marijuana
n’est pas la solution
à promettre à la jeunesse,
ils peuvent se distraire
sans se mettre en danger
et s’ils ont tendance
à s’enflammer pour jouir,
ils manquent de maturité
quand ils veulent simplement s’amuser.
Mais on ne rigole pas avec la vie,
si on veut la garder
on fait un peu attention,
il n’y a pas de gloire
à recruter des adolescents trafiquant.
au moment de se mettre à travailler
on doit abandonner cette évasion
et ce n’est pas papa-maman
qui vont financer ce dépassement
vers les lointains horizons,
cette promesse d’évasion
qui perturbe ces jeunes gens.
LES COW-BOYS
Les cow-boys du Far-West
ont a gâchette facile,
il faut dire que la vie
dans les prairies lointaines
est celle d’hommes
durs à la tâche
pour surveiller les troupeaux
qui paissent dans l’herbe fraîche.
Alors quand ils se retrouvent
au saloon au son du piano-bar
ils jouent au poker leurs gains
et s’ils se sentent agressés,
ils jouent aussi du colt.
Il font fuir les brigands
qui veulent piller le train
alors ils aident les shériffs
à assurer le maintien de l’ordre
en se faisant eux-mêmes justice,
le mécréant sera pendu ce soir,
la loi est celle du plus fort
et les faibles n’y ont pas de place.
FUKUSHIMA, LA FIN DU MONDE
Fukushima la centrale nucléaire
a explosé dans l’atmosphère,
a contaminé toute la mer
quand le tsunami est arrivé.
Avec lui un douloureux souvenir
celui de la bombe atomique,
et de ces paysages dévastés
par un feu apocalyptique.
s’il vous plaît arrêtez
de pousser le doigt sur le bouton,
personne ne veut être irradié
même que c’est la fin du monde.
Regardez cette petite japonaise
qui a fait des origamis
avec les étiquettes des médicaments,
en croyant naïvement guérir
de ce cancer dévorant,
personne n’a le droit de faire la guerre
pour être puni par ce tir meurtrier,
celui qui tue anonymement
des milliers de civils.
Alors faites bien attention,
cette énergie est dangereuse,
elle dépasse dans la destruction
toutes les armes de la terre
et si les sous-marins atomiques
disposent de toutes les fusées
pour détruire entièrement le monde
alors on n’a plus qu’à émigrer
vers une autre planète.
d’autres dangers plus sournois
viennent polluer la vie
le réchauffement climatique
fait souffler dans l’air
un sentiment de panique
alors on voit l’électricité
comme le futur de l’humanité
mais n’est-ce pas avouer
que la consommation astronomique
est à l’origine des malheurs
et si les hommes ont peur
c’est de cet atome antipathique.
MON OURS EN PELUCHE
Moi, j’aime les animaux
la preuve c’est que j’ai dormis
avec mon ours en peluche,
il a accompagné mes nuits
quand je n’étais qu’un enfant,
je lui ai confié mes rêves
et Teddy Bear les a gardés pour luit,
il connaît tous mes secrets.
Alors mon doudou je l’emmène partout
c’est le commandant de mes sorties
et jusqu’à je devienne adolescent,
j’aurai besoin de lui
pour me raconter la douceur
de ma maman.
Je lui fais des câlins
mais il reste impassible
j’ai tiré sur tous ses membres
si bien qu’il est usé,
presque décharné
alors maman a recousu
les coutures abîmées
mais le jour de mes dix-huit ans
il a pris sa retraite,
il m’a dit de trouver une copine
pour lui succéder dans la vie.
c’est auprès d’une belle
que j’ai retrouvé sa douceur
mais à chaque fois que je l’embrasse,
je pense à mon ours en peluche,
il est au placard dans le grenier
et un jour je vais le donner
aux chiffonniers pour le ramener
à un enfant qui est dans la nécessité.
LA SARDINE
Elle est pêchée dans l’Atlantique,
cette petite sardine
et les pêcheurs l’ont prélevé de l’océan
pour nous donner à manger.
Ils risquent tous les jours leurs vie
sur le frêle embarcation
à la merci des éléments
et des vents hurlants.
Alors quand la mer est démontée,
il prient pour la Sainte-Vierge
pour être préservés.
Alors ils sont contents à la criée
que les mareyeurs leurs achètent un bon prix
les cargaisons rapportés,
c’est dame Nature qui a fourni
ce don de l’océan
alors à chaque fois qu’on ouvre
une boîte de conserve sans se couper
on doit penser à ces petites bêtes
qui nous donnent à manger.
On y mettra une sauce tomate,
du piment d’Espelette ou du tabasco,
les conserveries en font des spécialités.
Quand on les sort du placard
et si on n’a plus rien à manger
c’est le régal des pauvres
qui ne peuvent pas se payer du caviar.
CE N’EST PAS DE TA FAUTE
Ma chérie, ce n’est pas de ta faute
si je suis tombé un jour d’automne.
Je n’étais pas bien solide
et j’étais mal dans ma peau,
je t’avais dans la peau
et je ne pouvais pas sortir
de cet amour immuable.
Avec toutes les femmes
j’étais impénétrable,
j’en ai fait souffrir beaucoup
par mon inconséquence
et finalement j’ai été puni
à être célibataire
quand j’avais peur
de trouver l’âme sœur.
Tu n’étais pas la première
à porter mon amour,
des brunes et des blondes
avaient allumé mon cœur
et si nous nous sommes abîmés,
cela a mis ne l’air mon intégrité,
alors la société a considéré
que j’étais un bourreau des cœurs.
En fait je n’avais pas fini
ma crise personnelle,
je suis entièrement responsable
d’être un mauvais dragueur
et si je suis attirant,
c’est par mon caractère caché
de mâle impossible
à mettre dans son lit
quand il a allumé la flamme
de ces belles demoiselles.
Je pense que j’avais mis une option
sur des filles à problèmes
comme si ces petits aimants
s’aimaient et se repoussaient,
elles voulaient épouser un ingénieur,
un génie à l’avenir porteur
et elles ont trouvé le spleen
d’un homme coincé par son passé,
c’est mon histoire que tu connais
où j’ai raté ma sexualité,
et cela tu n’y peux rien
si mes premiers pas ont été un échec,
je n’avais pas d’avenir
quand tu m’as rencontré
et depuis je me suis armé
pour avoir un devenir.
Mais je n’avais pas supporté notre rupture,
j’en ai été bien malade
et c’est en développant
d’autres capacités,
que je ne regrette rien
de tout le travail effectué,
je te porte de loin
dans mon être
don j’ai forgé la personnalité,
je suis désolé pour le mal
que nous nous sommes fait
et je t’invite à méditer
sur le monde d’après,
celui que j’ai fabriqué
et c’est ma grande fierté.
J’ai pris une autre voie
encore plus difficile
et grâce à toi j’ai survécu
aux affres qui me seraient arrivés
si je n’avais pas pété un boulon
lorsque je t’ai fait la courre,
alors je veux m’excuser
de cette période trouble
où nous avons tous les deux fini
dans un état lamentable,
les mots sont incroyables
pour démêler la vérité
c’est marquer pour la postérité
une paix à l’amiable
et si tes secrets m’ont habité
parce que je n’était pas assez solide
pour les conserver,
le monde était en friches,
j’ai depuis labouré
les terres cultivables,
dans le cycle immuable
des planètes qui continueront
de tourner un peu grâce à moi.
J’ai adopté une grande destinée
qui s’est imposée à moi,
je n’y peux rien si les armées
ont décidé de me politiser,
elles ont réclamé que je leur donne
tout le savoir que j’avais accumulé
et je dois dire que tu m’avais armé
en m’ouvrant à la culture,
à ces livres, ces films, ces musique
qui m’avaient abîmé,
tu avais décrassé mon cerveau
qui a ressorti toute son Histoire
et biens des années plus tard
ma victoire plante son drapeau.
LA POSTILLONNE
Quand on a mal aux pieds,
il faut boire un bon coup
et après s’être désaltéré,
on va mieux et on va
jusqu’au bout.
C’est ce qu’avaient acquis
les mineurs de fond
qui biberonnaient la postillonne,
une eau de vie exécrable
pour oublier la douleur
de leur condition.
c’est comme les fromages de chèvres
très secs et détestables
que seuls ceux qui ont faim
osent manger pour survivre.
L’odeur de cochon brûlé
qui envahit alors la maisonnée
nous fait dire qu’on a sacrifié
le goût pour une nourriture aseptisée,
on ne peut plus tolérer
cette appétit à la force surréel,
c’est peut-être pour cela
qu’on a fermé des bars
et que les mines ont fait faillite
au nom du libéralisme exacerbé.
On ne pouvait plus accepter
que les gens soient bourrés
à longueur de journée
en travaillant,
alors que c’était l’élixir
qui permettait de tenir
dans cette vie impitoyable,
aujourd’hui les choses ont changé,
le boulot est plus confortable
mais est toujours aussi stressé.
Qui va regretter l’exploitation
des mineurs de fond,
sauf ces régions sinistrés
dans une industrie dévastée.
Mais les délocalisations
font venir des ports du monde entier
les marchandises fabriquées
au nom de la globalisation
par des travailleurs exploités
dans tous les pays du monde,
finalement ceux qui vont trinquer
sont ceux qui n’ont pas de diplômes
et qui ne peuvent plus supporter
sans bibine la modernité.
Alors que le monde ouvrier se meurt
de recruter les jeunes,
on a besoin de tourneurs, de soudeurs,
et on est obligé d’aller ailleurs
chercher ces compétences,
les étrangers ont cette appétence
à vouloir venir en France
pour faire tourner les usines,
c’est le nouveau STO,
Service Travail Obligatoire
mais ils n’y sont pas obligés
c’est simplement qu’ils vont gagner
de quoi nourrir leur famille
quand ils sont correctement payés.
Alors quand la vie est compliquée
on se laisse aller à la drogue
mais celle-ci n’est que l’absinthe,
le nuage artificiel d’une humanité
qui veut vaincre sa fragilité
en se laissant aller
aux plaisirs endiablés.
Mais il faut toujours lutter
contre ce paradis oublié,
il mange les âmes perdues
et fait dire dans la rue
que les plaisirs sont dépassés
par les esprits torturés,
et il faut savoir penser
pour vaincre de façon solide
les délires qui mènent à la folie,
et la bibine rend déséquilibré
les gens qui ont trop bu
et qui sont bourrés
au début de la soirée.
Il faut toujours garder
la clairvoyance de ses souvenirs
sinon vous vous faites embarquer
comme des marins condamnés
aux travaux forcés.
LES CONTEMPLATIONS
Je contemple la nature,
elle ne ment pas
quand les oiseaux
chantent pour moi.
c’est l’humanité
qui me fait souffrir,
et qui me laisse causer
dans le silence et le vide,
j’ai le retour de la popularité,
c’est ce qui me fait rêver.
Mais mes songes
ne se réaliseront pas,
pourtant je cours après ça
cette idée de grandeur
au milieu de laquelle
je me sens isolé.
j’ai réfléchi pour l’humanité
et j’ai livré ma personnalité
à tous ceux qui me lisent
de mon œuvre
la population est éprise
mais elle attend ma mort
pour reconnaître mon génie.
Alors pour ne pas décéder
je continue à creuser,
non pas ma tombe
mais à frapper mes idées
comme on frappe de la monnaie,
j’ai cette idée de richesse
que j’offre à un monde
qui ne me remercie pas,
il a oublié de me témoigner
à quel point il me lisait
et maintenant que l’hypocrisie
rend la reconnaissance impossible,
j’erre au milieu de ce que je dis,
ceux qui m’écoutent savent
que j’en suis vraiment malade
et ce qui me dérange c’est cette folie
qui guette toujours mon âme.
Tout le monde a des idées bizarres
et moi j’ai fais le point philosophique
mais je me donne des rôles, des personnages
qui n’existent que dans mon cerveau,
et c’est difficile de supporter
qu’on est brimé par la société
dont le silence a brisé
mon envie d’être édité,
de mon vivant je suis caché
et cela j’ai du mal à le supporter
Quand on me laisse l’image d’un paumé.
MON CERVEAU EST EN PRISON
Mon cerveau est en prison
quand je suis libre de mes mouvements,
je suis lassé d’écrire à volonté
quand je veux cesser de créer.
Je n’ai aucune légitimité sociale
à part la reconnaissance avouée
à mes sens détournés.
c’est le bordel dans ma tête,
en ma petitesse d’individu
et la grandeur de ma production,
mais la société ne me reconnaît pas
et me laisse dans cette hypocrisie,
mon entourage est responsable
de ce silence assourdissant,
le public est la porte,
mais je n’ai pas la clé
pour lui ouvrir la porte
de mon paradis.
Quand je sens le courage m’abandonner,
je prends ma plume et je dis
ce qui se passe dans mon esprit,
c’est le témoignage pour les hommes
des pensées les plus intimes.
Alors que le monde sombre,
j’ai la responsabilité de le sauver
mais quand les puissants me lisent,
jamais il ne me disent
que je suis là pour les aider
et mon influence illimitée
se cogne à la rambarde,
elle m’empêche de tomber
et ceux qui veulent me donner
une réponse à mes questionnements
doivent au moins s’engager
à garder mon œuvre pour la postérité.
Fragilisé et pauvre je suis,
je suis menacé par la folie humaine,
et on n’ose pas changer le cours
d’une Histoire qui se construit
en me laissant parler aux gens.
d’autres artistes non reconnus
m’ont précédé par le passé
et aujourd’hui ils déplacent les foules,
leurs œuvres sont monétisées chères
alors que leur vie a été la misère,
et moi je creuse cette veine
comme un mineur de l’Art,
je suis le petit fanfaron
qui décrypte les émotions.
DES VILLES RENOMMÉES
Paris-Ozonée, Lyon-Atomisée,
Marseilles-Pétrolée,
Bordeaux-Phosphatisée,
Nantes-Plastifiée,
Telles pourraient être
dans un futur pas si lointain,
le nom des grandes agglomérations
du à la pollution.
Alors si vous voulez
que les gens en arrivent
à voir l’environnement
être ruiné par la pollution,
paysans, industriels, consommateurs
vous êtes bien partis
pour voir la souffrance
de Mère Nature,
il faut prendre en charge
ce patrimoine qu’on doit léguer
à nos enfants poètes,
ils trouveront des surnoms
plus sympathiques à écrire
sur les panneaux d’entrée des villes,
la nature est prisonnière
du rapport de l’homme
à la faune et la flore,
celles-ci sont furieuses
qu’on n’ait jamais pris soin d’elles,
alors les noms pourraient être
Paris-Arboretum, Lyon-Fleuve-Bleu,
Marseilles-Calanques-Propres,
Bordeaux-Vin-Vertueux,
Nantes-Machines-Respectueuses
si on s’y mettait un peu.
MESSIEURS LES AMERICAINS
Messieurs les américains
je ne vous laisserai
jamais gagner la guerre,
et si il y en a besoin
on vous enverra
la bombe nucléaire.
Tout a commencé
en Angleterre,
j’étais bien jeune
et déjà vous m’accusiez
de mille misères.
j’ai enfin réuni
la terre entière
pour vous accuser
d’avoir provoqué la guerre,
et votre grande armada
est bien impuissante
quand vos soldats
meurent loin de chez eux.
c’est pour vous le moment
de retirer vos armées,
vos puissantes agences
n’ont pas voulu me libérer
là où elles pouvaient
dire la vérité
et c’est de mon innocence
que je puis vous affirmer
que je n’ai pas toléré
la manière dont vous m’avez traité.
La bêtise d’avoir déclaré
le début des hostilités
vous appartient,
mais le temps vous est assassin,
depuis le temps que je résiste,
j’aurais pu mourir mille fois
et mille fois je me suis redressé.
c’est en survivant
que je puis vous affirmer
que vous me trouverez
sur votre chemin,
ma puissance nouvelle
n’est pas celle qui ensorcelle
elle réunit les gens sensés
qui ne veulent plus
vous voir dominer.
Alors si j’ai un conseil
à vous donner
c’est de me rendre la victoire
que vous m’aviez volée
et de me laisser en paix
et vivre en toute tranquillité.
LE BATTEMENT DE MON CŒUR
Monsieur le président,
entendez vous le battement
de mon cœur,
c’est celui d’un survivant
à toutes sortes de malheurs.
Le vent aurait pu m’emporter,
mais le destin a décidé
de me préserver.
Je suis arrivé premier
pour devenir ingénieur,
et si je me sens un raté
c’est parce qu’on a volé
ma belle destinée.
Avant que les voleurs
ne prélèvent mon butin,
pourriez-vous dès demain
me libérer de prison,
car je me sens emprisonné
dans l’exercice de mes fonctions.
j’avais peut-être perdu la raison
mais maintenant j’ai retrouvé
l’intégralité de mes émotions,
et si je ne sais pas quoi faire de ma vie,
c’est qu’on l’a privée à l’envie
de cette volonté de travailler,
les employeurs n’ont pas voulu
daigner m’embaucher.
Je ne sais pas pourquoi je suis coincé,
si ce n’est le blocage de mon passé,
j’étais jeune et en bonne santé
quand les juges m’ont condamné
parce qu’ils considéraient que j’avais fauté.
Depuis j’ai vécu l’enfer
de servir l’amirauté
et c’est en envoyant mes pruneaux
que j’ai pu gagner.
Mes armées lèvent le drapeau
pour m’honorer de la victoire,
elles feront la fête bien tard
puis retourneront dans leurs bateau
pour partir à la conquête du monde,
les ennemis ont été immondes
quand ils ont voulu me tuer
et c’est avec l’énergie du désespoir
que j’ai longuement résisté.
Alors maintenant je sonne le clairon
pour signifier à la nation
que c’est le moment de l’union
pour arriver à destination.
Le chemin a été bien long
mais il faut du temps pour préparer
les soldats à se battre,
et si aujourd’hui on m’idolâtre,
si aujourd’hui je peux donner le la
c’est que sur ce champ bien plat,
les militaires ont donné aux canons
le meilleur de leur engagement,
et moi j’ai cheminé en les guidant,
j’avais fait le point sur la situation
et maintenant que c’est le moment
de signer la paix avec entendement,
ils vont retourner avec joie et émotions
retrouver leurs enfants à la maison.
Leurs femmes leurs diront
qu’elles sont fières de leur courage,
ils ont fait face à la rage
en suivant mes instructions.
c’est avec du travail et de la chance
que nous sommes sortis de l’errance,
maintenant il faut reconstruire la terre
et jamais je ne désespère
un jour être relâché
de mes responsabilités militaires
pour retourner dans ma contrée.
L’HERBE AU BORD DU CHEMIN
Quand les troupeaux
montent aux pâturages,
les vaches mangent
l’herbe au bord du chemin.
Eh bien quand vous partez
pour un long voyage,
le restaurant est cet endroit
où vous pouvez vous sustenter,
l’auberge des postiers
vous accueille un soir
avant que vous n’atteigniez
la destination tant désirée.
Le vacher avec son chien
sont le cuisinier et son serveur,
mais contrairement
à la tradition des transhumances,
il faut payer l’addition
et après vous pouvez vous coucher.
c’est le prix à payer
pour respirer l’air des grands espaces,
sortir de la pollution durable
qui asphyxie les grandes villes.
Alors si vous avez l’ambition
de faire le tour de la terre,
allez voir les gens
et racontez leurs histoires,
la richesse vient de ces populations
qui vivent avec la terre,
notre bonne vieille planète
qui appartient à tout le monde
et qui comme les alpages
ne tolère pas les droits de propriété
que les capitalistes ont apporté.
Les cloches sonnent au gré
des vaches qui paissent,
elles rappellent à leurs propriétaires
qu’elles ont besoin de ce foin
pour produire le bon lait
d’un fromage qui sera parfait.
LA CLEF DES CHAMPS
C’est la clef des champs,
celle qui ouvre toutes les portes,
elle donne la solution
à tous les problèmes,
elle fait taire
tous les blasphèmes.
Avec on rentre
comme dans un moulin
sur les difficultés des gens,
elle ouvre les cadenas
de tous les coffres
qui détiennent des secrets
et qui livrent leur or.
Mais elle ouvre aussi
tous les esprits,
un peu comme si
on était atteint par la grâce,
elle est si magique
que la nature
donne la nourriture
quand la clef lui garantit
le sens de son respect.
Alors que la clef
ouvre aussi les châteaux-forts,
elle garantit la paix
mais attention il ne s’agit pas
d’abandonner le combat,
la clef ne sait pas lutter
sur les champs de bataille.
Mais un jour un dictateur
a jeté la clef dans l’eau
répandant le malheur
alors les forgerons au labeur
en ont fait une encore plus belle,
mais comme ils ont mis le temps,
les gens avaient peur
d’une armée d’envahisseur,
ils ont prié pour se cacher
et ils ont été épargnés par la terreur
et quand le roi obtint sa clef,
il ouvrit un arsenal de bonnes volontés
depuis l’humanité vit la clef
comme l’arme suprême,
et l’amirauté fait fonctionner
l’automate avec la clé.
LA BATAILLE
Aux deux guerres mondiales,
ils voulaient tous se foutre sur la gueule
et on a vu le résultat.
Alors par respect
pour ces soldats anonymes,
n’engagez pas nos enfants
dans la guerre ultime.
Pensez donc, avec la bombe atomique,
on pourrait défoncer la terre entière
et éradiquer la vie.
Il suffit d’une flamme
pour embraser la planète,
si vous voulez cogner,
allez donc plutôt à Las Vegas
jouer votre argen
et si vous vous faites plumer,
ce n’est pas la faute de l’armée
mais celle à pas de chance.
Alors dans cette guerre d’influence,
croyez bien que déployer ses armées
fait partie des règles du jeu
mais que les tensions doivent se régler
sur le champ économique.
La domination est polarisée
par plusieurs grandes puissances
et même si les intérêts sont partagés
et que les régimes politiques sont différents
ce n’est pas en utilisant la force
qu’on résoudra les problèmes,
la paix a construit un monde moderne
que la guerre transformerait
en ruines romaines,
il faut déjà voir les dégâts
au Moyen-Orient,
les immeubles détruits
et les civils qui ont fui,
écraser les immeubles c’est moches
et tuer des vies c’est terrible.
Tant que cela se passe au loin
on se rassure qu’on est armés
mais la Terre est une poudrière
qui du Japon aux Amériques
obéit à des forces souterraines,
d’Est en Ouest c’est une ligne
qui se regarde en chiens de faïences,
et si le temps est assassin
La guerre ne semble pas pour demain
quand le peuple est serein
d’avoir évacué un funeste destin.
CEUX QUI N’Y CROIENT PAS…
il y en a qui ne croient pas
en un conflit généralisé
en disant que le contexte
est différent des guerres
qui nous ont précédé.
Mais il faut voir comment
les américains ont précipité
le Moyen-Orient dans la tourmente,
je rassemble de plus en plus
de gens contre l’impérialisme
et alors que toutes les conditions
sont réunies pour aller à la guerre,
je dis aux États-Unis
que leur domination n’est plus souhaitée.
Mais pour cela il faut que les armées
assument la force dans leur pays,
l’UE permet la paix dans le commerce
et maintenant avec le Brexit
elle est libérée du libéralisme britannique,
ce qui lui permettra de lutter
dans son envie de sécurité.
La montée des nationalismes
voit des gens résister au fascisme,
ces présidents qui font de la politique
mais qui n’ont pas la carrure
pour diriger leurs armées.
Alors moi je dis que sans imaginer
que l’Apocalypse puisse arriver,
il y a des signes avant-coureurs
de grands dangers
et que les généraux
doivent se mettre autour de la table
pour anticiper et détruire
ce qui gêne les armées.
c’est une guerre propre
qui amènera la paix
et non l’hécatombe prévisible
d’une inaction possible.
Alors faire des ronds dans l’eau
pour une armée qui veut rester en paix,
c’est prendre le taureau par les cornes
et envisager le monde d’après.
Le contexte médiatique a beau être nouveau,
un dictateur qui arrive par les urnes
provoque l’ire des autres pays
et fait exploser la paix
quand tout le monde va à la guerre
pour tenter de le destituer.
LA GUERRE DE L’OMBRE
C’était la guerre de l’ombre
contre des épouvantails
car ils se cachaient
derrière la colline
et attendaient l’heure sombre
pour dégainer leur fusil.
Ils voulaient étendre le conflit
pour arriver en libérateurs
mais c’est encore plus flatteur
d’avoir évité la guerre totale.
C’est plus difficile
de gagner des batailles
que de se laisser envahir
et compter sur les autres
de venir nous libérer.
Le pays aurait été sinistré
par un pillage généralisé
alors il a fallu aller de l’avant
pour anticiper les coups-bas
qui allaient au conflit généralisé.
Ce n’est pas une fatalité
qui doit conduire à abdiquer
et si on admire les grands hommes,
c’est que dans l’adversité
ils ont réussi à anéantir
les bataillons ennemis,
la défaite n’est pas une malédiction
quand elle n’est pas permise
et les résistants sont tous ces gens
qui croyaient que la vie
allait échapper aux affrontement,
on est tellement habitués
à vivre dans un pays en paix
que la catastrophe paraît impossible
mais il faut le dire, sans agir
le désastre serait arrivé
et aurait profité à tous ces gêneurs
qui n’attendaient que leur heure
pour arriver en libérateurs,
ce ne sont que des incompétents
qui prétendent diriger les batailles
quand il ne font que profiter
du travail des autres qu’ils ont volé.
L’EXCUSE
Quand j’écris quelque chose
ou quand je me mets en colère,
on me charge d’avoir agi de travers.
Mais ce n’est qu’une excuse
pour l’ennemi qui veut
me déclarer al guerre,
alors il m’accuse
de crimes que je n’ai pas fait.
Il n’y a pas de palais de justice
pour juger les innocents,
et ceux qui font la boucherie
en m’accusant d’en être à l’origine
se planquent derrière leur ordinateur
dans le but d’attaquer le pays.
Mais le monde a un fragile équilibre
il est bancal de son héritage
et il faut forcer le passage
pour foncer vers la cible.
Alors la liberté s’achète
en finançant des armées,
mais les soldats
ne savent pas où aller,
même les chefs ont du mal
à obtenir les informations,
monsieur le président
dirigez votre nation.
Vous êtes chef des armées
et vous devez faire confiance
aux généraux et amiraux
mais ils attendent la feuille de route
que vous donnent vos écrans
oui, il vous faut un peu de cran
pour décider d’attaquer
et éviter à vos soldats
d’être encerclés.
On ne veut plus
de tuerie de masse
alors mettez dans la nasse
les petits dictateurs,
il n’y a plus d’ennemi trop puissant
quand il s’agit de sauver sa peau,
pensez à tous ces gens
qui agitent le drapeau,
pour eux la politique ment
et ce n’est pas en les abandonnant
qu’on résoudra tous leurs maux.
GUYS IT’S A GOODE STAFF
Les gars, c’est du bon boulot,
Je vous ai dit quoi faire
et en obéissant aux ordres
vous avez réussi la mission.
Vaincre est difficile,
et il faut lutter tous les jours
pour ne pas voir s’échapper
la victoire à s’attribuer.
Vous n’aviez pas le droit à l’erreur,
mais vous êtes des professionnels,
et vous avez été en action
au cœur qu’il fallait percer,
je suis moi-même surpris
qu’après tant d’années de soucis,
vous soldats ayez apporté
la paix et la sécurité.
Oui, il faut attaquer
pour ne pas se faire envahir,
il faut anticiper
pour ne pas subir,
et c’est un peu un jeu d’échec
qu’on joue avec le monde,
le roi ne doit pas être pris,
et il faut gagner la partie,
mais c’est toute une stratégie
où il faut prendre les pièces
sans se les faire avaler,
je suis bien informé
et c’est par les mots
que j’engage l’action
sur les points de tension,
nous ne nous laisserons pas voler
la gloire qui nous revient,
et pour la nation c’est bien
on va pouvoir sans menace
vivre notre vie quotidienne,
et c’est ainsi qu’arrive
une victoire mythique,
mais nous devons être humbles
quand l’ennemi abdique,
C’est un peu comme si
nous avions sauvé le Titanic,
et par la même sauvé
la paix du monde antique.
VOLER COMME UN OISEAU
Un oiseau vole dans le ciel,
il nous dit que c’est beau
de voir le monde d’en haut,
de s’approcher des étoiles
et de se sentir porté par le vent.
l’homme n’a pas la chance
d’être né avec des ailes,
alors il a inventé l’avion
qui ne voit plus les frontières
ces ligne de partage au cordeau
le long duquel ils se font la guerre.
Il a même été plus loin en fusée
tutoyer l’espace hors de portée.
Alors l’oiseau lui dit
qu’il veut continuer à errer
au fil de sa vie,
il lui dit de se battre
pour conserver la naturelle,
car l’oiseau veut sa liberté
d’aller et venir et de se nourrir
sur des champs de blé.
Chacun doit trouver sa place,
le ciel appartient à tout le monde,
et si les aigles et les faucons
sont des avions de chasse,
les canards sauvage veulent toujours
partir en grandes migrations,
c’est l’invitation au voyage
d’un instinct qui est leur raison.
Les hommes aussi
aiment partir loin,
c’est la transhumance qui leur convient
en avion, en voiture, en train.
Cette sensation de sentir la brise
appartient aux plus courageux,
avec leurs ailes de parachutes,
ils s’en vont faire la bise
aux nuages qui surplombent la vallée,
et quand disparaît la gravité
ils se sentent légers comme des plumes,
leurs ailes sont déployées
pour satisfaire le rêve des hommes,
et s’ils retrouvent toujours le plancher,
c’est qu’ils ne sont pas faits
pour rester en altitude,
ils sentent que l’air les dénude
dans un décor parfait,
admirer la terre est merveilleux,
et si on a peur de tomber,
c’est qu’on est peureux.
L’INVITATION AU VOYAGE
Alors que je voyage en train,
j’admire le paysage
tandis que ma voisine
lit un bon bouquin.
La balade est autant
dans les récits
que dans la contemplation,
c’est ce que je lui dis
pour engager la conversation.
Alors que nous partageons
le même goût des expéditions
elle me dit qu’elle part en vacances
et qu’elle va en excursions,
moi je dis que je vais au travail
pour participer à une réunion.
Je suis un cadre supérieur
et elle c’est une jeune infirmière,
le train a ceci de formidable
de réunir les populations.
mais quand je lui dis
que je prépare une restructuration,
elle me fait la morale
en disant que je n’ai pas les valeurs
de ceux qui travaillent.
Cela a jeté un froid entre nous,
et c’est le silence
pendant le reste du déplacement,
alors je prends mon ordinateur
et je refais mes plans,
je donne des ordres
alors je dis à ma voisine
que j’ai sauvé des emplois
et que je dois trouver
de nouveaux clients.
Elle me sourit largement,
et sur le quai de gare,
nous nous disons bonne chance
et nous nous rappelons
qu’une aile de papillon
peut changer la face du monde,
en l’occurrence une rencontre volée
peut sauver des hommes
et si le monde va aussi vite que le TGV,
la réflexion de ne rien faire en train
est à l’origine des meilleures volontés
de faire plaisir et de faire bien.
GÉMIR DE PLAISIR
un amant et sa femme
dînaient dans un restaurant huppé
quand sans crier garde,
la femme se mit à gémir fortement,
elle geignait et et elle râlait,
l’homme gêné lui demanda d’arrêter,
c’est alors qu’elle lui répondit
que cette nourriture lui donnait
plus de plaisir que leurs actes d’amour.
l’homme humilié paya et s’en alla,
alors un autre client téméraire
s’installa à cette tablée,
il était intéressé
par les femmes en chaleur
il lui promit une vie non triste
à faire la fêtes et à avoir du sexe.
Il paya la bouteille de champagne,
depuis leurs ébats sont torrides,
ils se sont même mariés.
mais elle fut délaissée après
quand sa peau se mit à flétrir
elle avait beau recourir
à la chirurgie esthétique,
son mari se mit à la tromper
avec de jolies jeunes filles.
alors un jour elle lui mit la honte
en réalisant une sexe-tape
qu’elle montra au juge
qui lui accorda aussitôt
tous les avantages du divorce.
Elle avait obtenu de l’argent,
la maisons, la voiture
et décida de vivre une vie simple,
fini les provocations amusantes,
elle l’avait assez payé,
désormais elle était rangée
et pour ne pas s’ennuyer
elle se fabriqua une vie
par procuration,
c’est à dire un enfant
par insémination.
JE T’INVITE
Ma belle, je t’invite
à visiter mon coin de paradis.
Tu peux venir voir ma maison
et si tu es intéressée,
je te montrerai mon intimité.
Je veux partager avec toi
mes bijoux de famille,
et si tu m’offres ta virginité
je t’emmènerai dans la piscine
de ma propriété privée.
nous jouerons comme des gamins
et nus comme des vers,
nous arrêterons de courir
pour se lover l’un contre l’autre.
Nous vivrons des temps surannés,
je te dirai les secrets
que mon enfance n’a pu raconter,
c’est dire que j’ai confiance en toi.
tu mettras la musique que tu aimes
tandis que je préparerai l’apéro
et que je ferai chauffer le barbecue.
C’est l’été et tu es une fleur
que je ne veux pas voir s’échapper,
même quand tes pétales flétriront
je ne te laisserai pas tomber
car c’est ta belle âme qui me plaît
quand tu sais disserter.
Tu seras la seule que j’ai aimée
et si un jour tu me quittes,
je ne me marierai jamais,
tes désirs sont des volontés,
tes plaisirs je vais combler
car tes souhaits sont ma vérité.
L’APPEL
C’est l’appel de la forêt,
le murmure de l’océan
qui nous attire inéluctablement
mais à cause de ce confinement
on devait se boucher les oreilles
pour ne pas succomber aux sirènes.
Alors quand les autorités
ont permis de se laisser guider
vers les chants de la nature,
on a été respirer l’air pur,
l’interdit ayant été levé,
nous nous sommes laissés envoûter
par les plaisirs simples de la vie.
Cet amour pour la nature,
tandis que le brame du cerf
rappelle ce rapport presque sexuel,
comme le souvenir de notre animalité,
que nous avons avec l’environnement.
Loin des villes la campagne,
la mer et la montagne
sont disponibles pour tout le monde,
cette horde de touristes abonde
les monts et les vallées
et dans la musique la ronde,
celle qui joue cette espérance
et qui met fin à l’errance
de vacanciers qui ont trouvé
le Graal qu’il voulaient.
mais la pépite verte ne doit pas être pillée
par des marchands à la rapacité affirmée,
elle doit être préservée de l’absurdité
de la vie de populations affamées,
pour que la danse puisse continuer.
LES INDIENS
Ce sont les nouveaux conquistadors
qui sont partis chercher fortune
à la manière des espagnols
en Amérique du Sud.
Ils détruisent la forêt
et comme Cortès,
ils cherchent le bois et l’or
ramenant tels des galions
les richesses dans les cargos..
Les populations indigènes
sont négligées et décimées
par l’âpreté du gain
et les maladies,
leur territoire est réduit
comme une peau de chagrin.
Ils ne peuvent plus
se nourrir et s’habille
alors les chefs indiens
appellent à l’aide la solidarité
cherchant dans la modernité
le relais de leur combat.
Les partisans du monde entier
ont pris position pour manifester
que la forêt appartient aux indiens
qui étaient là les premiers,
comme la lutte est planétaire
au nom de la biodiversité,
il faut préserver ce patrimoine
qui ne doit pas être possédé
par les capitalistes qui ne pensent
qu’à brûler le territoire pour cultiver.
alors même que ce poumon
d’une terre qui respire par les arbres
va mourir dans de prochains lendemains,
les indiens n’ont plus le pouvoir
alors ceux qui caressent l’espoir
de préserver la planète
doivent utiliser les images satellites
pour dénoncer la réalité,
les nouvelles technologies
viennent au secours des indiens,
le World Wild Fund
a pour mission de faire pression
sur les dirigeants et les puissants,
il ne suffit plus de sensibiliser
et de manifester son indignation,
il faut rendre l’action politique
en menaçant de révolution verte
alors que le monde court à sa perte,
il doit retrouver son sens pragmatique.
LES CÂLINS
On s’entend bien,
alors j’ai envie
de te prendre la main
et de te faire des câlins.
Pour te faire rire
je te raconte
des histoires drôles,
pas des histoires
de misogynes
mais des histoires
de gens stupides.
Mais j’ai surtout envie
de cette tendresse animale,
je me sers contre toi,
et comme tu ne refuses pas,
cela veut dire que tu es ouverte
à une relation affective.
Alors que je me mets à nu,
c’est là que tu parles
et que tu dis
que ce n’est pas le moment
de jouer aux amants,
tu recherches simplement un ami,
et moi j’ai envie de m’amuser
avec ton corps qui me fait fantasmer.
Comme je n’aime pas ce refus,
mes désirs aphrodisiaques
sentent ta chaleur,
Alors je te prépares un bon repas
sur un fond de musique sensuelle,
Ma pizza fait maison
a l’air de te faire plaisir,
et sur un slow lancinant
je te propose de danser,
mais tu ne fais que résister,
tu m’annonces
que je corresponds pas
au type de garçon que je cherche,
je te dis que tu cherches
l’homme fatal
alors que j’insiste
pour enlever ton maillot,
tu me fiches une claque
et tu me dis de partir aussitôt.
Je suis tombé sur une féministe
qui aime bien jouer,
alors je la laisse là
et je vais voir une prostituée
elle ne dit pas non,
c’est sa principale qualité.
A CEUX QUI VEULENT MA GUEULE
C’est un monde un peu brouillon
dans lequel j’ai mis mes raison
que je réserve à ceux qui veulent
un jour avoir ma gueule
quand je ne suis pas à vendre.
Mais ceux qui veulent me pendre
vont devoir passer leur chemin,
j’ai parié sur de merveilleux lendemains
et c’est d’un air serein que j’annonce
que les soldats ont tiré leur coup de semonce,
ils prennent enfin ma défense
ceux qui dans leur coin manigancent
ne pourront jamais prendre le train
de la prospérité et du gain,
j’ai promis avec classe
de toujours leur faire la chasse.
Je n’arrêterai jamais de poursuivre
avec ma clarinette et mes cuivres
cette quête de la libération,
celle-ci est alors mon obsession
pour que la Terre tourne rond,
après tout si j’ai commencé l’aventure
par une série de blessures,
les balles de la censure
m’ont rendues encore plus fort
pour montrer à ceux qui ont tort
qu’ils ne peuvent pas me faire taire,
j’ai suivi la voix planétaire
pour annoncer que la littérature
a permis de bloquer les ouvertures
de ceux qui voulaient s’échapper
et en répandant la haine s’en aller.
LE MOULIN A EAU
C’était un ancien moulin à eau
qu’un informaticien aisé avait acheté
et qu’il avait restauré.
Cet endroit respirait la paix,
le bonheur et la grâce,
et alors que l’hôte était charitable,
il invitait pour quelques jours
des invités enchantés.
Aux repas, c’était un festival de saveurs,
et la nuit on sentait la douceur
d’un air pure de la campagne,
on entendait juste le ruissellement
de l’eau qui s’engouffrait
dans la roue à aubes.
Le propriétaire avait changé de métier
et il était meunier de farine bio,
les grandes boulangeries
s’arrachaient sa farine
qui avait un goût si particulier.
Mais un jour, l’homme décéda
dans un accident de voiture,
la propriété fut vendue
à un riche restaurateur,
il en fit une maison d’hôte de luxe
et proposait aussi des croisières
sur des péniches de rivière.
Sa femme dut batailler
pour qu’il embauche un meunier
pour perpétuer la tradition
de la farine de céréales.
les gens riches se déplaçaient
pour vivre l’authenticité
mais c’était devenu
une affaire commerciale,
c’est quand le cuisinier fut père
qu’il cessa de penser à l’argent
alors il se mit à la cuisine du terroir
et ouvrit ses places
à la classe populaire,
alors il aimait partager
avec les clients attablés
cette vie qu’il venait de découvrir
avec la fierté de la paternité.
QUE VA-T-IL SE PASSER ?
Le pollen des fleurs
est butiné par les insectes,
et ceux-ci ensemencent
les fleurs et les arbres.
Mais quand il n’y aura
plus d’abeilles pour polliniser,
quand celles-ci seront tuées
par la pollution de l’humanité
que deviendra la nature
et la vie sur terre ?
Il est grand temps
de songer que la biodiversité
régule l’environnement
et que l’homme a besoin
des animaux et des végétaux
pour se nourrir et exister.
Même les petites bêtes
sont au service de la collectivité
mais à force de chercher
la productivité
en cherchant à éliminer
tout ce qui est nuisible,
les produits artificiels
qui ne sont pas sélectifs
éliminent toute la flore,
exterminent toute la faune
et alors que les espèces disparaissent,
il faut réinventer le modèle
de production et de consommation.
La nature crève de l’homme
et l’homme va mourir avec la nature,
il est venu le temps de réfléchir
comment percevoir l’avenir.
La nouvelle donne doit être
politique, économique et écologique,
en pensant différemment
son rapport avec l’environnement,
l’homme peut sauver à la fois
son activité et la planète,
la société exterminatrice
qui gaspille et qui prélève
doit cesser son hold-up sur la terre,
la banque des ressources naturelles
n’est pas extensible
alors il n’est plus admissible
de demander l’impossible
à une nature non-extensible,
il est prévisible
qu’atteindre ses limites visibles
ne soit pas réversible.
DEMAIN J’ARRÊTE
Demain j’arrête le pousse-café,
la bière à midi et l’apéro aussi.
J’ai décidé de m’assagir
et le seul écart que je me suis autorisé,
c’est un fond de vin blanc
que je prends en famille.
Car j’aime toujours autant
le goût de l’alcool,
mais je ne veux plus me renverser
comme je l’ai fait à vingt ans.
Alors je prends aussi des médicaments
qui m’interdisent de boire,
les tords-boyaux comme le shit
sont à l’origine de malheurs,
ceux qui disent que ça les détend
sont les drogués de la vie.
si c’est naturel de se faire plaisir,
ce n’est pas le bonheur artificiel
qui va délivrer l’homme
de sa condition sociale
et le prix de la santé à payer
rend la came détestable.
Alors si on veut s’amuser,
comme le dit la publicité,
sans alcool la fête est plus folle,
il n’y a pas besoin de se retourner
pour refaire le monde à son idée.
Quand la consommation
de vins et de spiritueux
devient culturelle,
on doit se poser la question
si être bourré est la bonne image
à donner à l’éducation des enfants,
souvent la gnôle est à l’origine
de comportement violents,
quand on n’est plus vraiment conscients,
il faut savoir s’arrêter
et si vous considérez
que vous aimez l’ivresse des sens,
que vous êtes heureux en vous rinçant
et que les abstinents sont des gens tristes,
sachez qu’à un certain âge on devient sage
et qu’on voit différemment la vie.
Mais pour tout vous dire,
je m'autorise une fois par an
à me lâcher complétement
lors d'un voyage avec des amis,
je considère que c'est le moment
de faire la fête et de se faire plaisir,
j'enlève la soupape de sécurité
pour ensuite mieux profiter
d'avoir ouvert les vannes pour jouir,
alors je garde comme un bon souvenir
la période délimitée où j'ai trinqué
en l'honneur de ce merveilleux breuvage
qui je l'avoue nous fait vivre dans un mirage.
La vie est difficile et il n'est pas permis
de fuir la dure réalité dans un état second,
alors être rond comme une queue de pelle
n'est pas la solution éternelle,
c'est juste profiter de picoler
quand on a envie un instant
d'oublier les contraintes en succombant
à l'élixir de Dyonisos,
Il est plaisant de se lâcher
en bravant les interdits
mais il est inconscient de biberonner
en saccageant sa vie.
QUAND ON PREND LES ARMES…
Quand on prend les armes,
c’est pour faire la guerre
ou entrer en résistance.
Quand on prend la plume
c’est aussi pour se battre
mais avec des idées.
Alors faire valser les armées
du bout de son crayon
c’est s’opposer à ses ennemis
et dès qu’on s’épanche, qu’on dit,
ils deviennent si nombreux
qu’ils remplissent un train de banlieue.
Mais si l’artiste prend le maquis,
il court des risques pour sa vie,
il y a tant de dictateurs à abattre
qu’il y a matière à débattre,
mais critiquer n’est pas aisé
alors que Radio Londres s’est tue,
il faut manifester dans la rue
son envie d’aimer.
Car au fond si les peuples
vivaient dans l’amitié
il n’y aurait plus d’animosité
mais la société est ainsi faite
que les hommes luttent
quand ils ont pour but
de dominer l’adversaire,
les insoumis sont sur terre
pour ne jamais se taire
et ne jamais se laisser faire.
Partisans de l’humanisme,
levez-vous et dites bien aux puissants
que vous unissez les révoltés
et que l’heure de la domination est passée,
il est grand temps de partager
les richesses volées aux ouvriers.
Car c’est de son dur labeur
que l’homme arrive au bonheur
d’avoir un peu de liberté
et d’obtenir des sous à dépenser.
Ce que devrait écrire tout journaliste,
c’est que les impressionnistes
ne sont pas que des peintres
mais des créateurs d’idées
qui veulent marquer l’actualité.
ils jouent sur les couleurs
parce que ce sont des patriotes
qui mettent dans la hotte pour les enfants
cette égalité que refusent les dirigeants,
ce sont les cadeaux destinés aux grands,
pour une humanité qui défend
la veuve et l’orphelin
et qui n’aime pas que la mort
arrache la vie d’un homme
tombé en plein somme.
même quand c’est le destin
qui dicte sa donne,
il y aura toujours un rebelle
pour sauver les demoiselles.
Dieu que la vie est bonne
à l’heure où les cloches sonnent,
quand s’envolent les hirondelles,
c’est la plus belle aquarelle
qu’imaginent les spectateurs,
ils se prennent pour des aviateurs
alors qu’ils reprennent en chœur
qu’ils ne sont que de doux rêveurs.
Mais alors que les chasseurs
ne sont pas que des blagueurs,
il faut s’opposer aux tueurs
en étant un créateur,
le fusil au bout du crayon
gagnera sur tous les fronts.
C’étaient un homme et une femme
qui s’aimaient d’amitié
et encore un peu plus de tendresse.
Mais même s’ils en avaient envie,
ils vivaient leur jeunesse
sans se mettre en couple,
au fond ils avaient peur
du sexe opposé
et tenaient trop à leur complicité
pour mettre en danger leur jeunesse.
Car ce lion et cette tigresse
étaient tous les deux des fauves,
et s’ils avaient les mêmes idées
ils se sentaient tous les deux
fragiles de leur timidité.
Alors qu’il étudiait l’ingénierie
et qu’elle étudiait l’économie,
ensemble ils se passionnèrent
pour les livres et la philosophie.
Ils se supportaient l’un à l’autre
pour ne pas tomber
sur une crise d’existentialisme,
ils se posaient mille questions
et au fil de leurs discussion
naquit chez chacun cette opinion
de l’humanisme sociale.
Ils étaient fabriqués pareil
de ce manque de confiance
et de leur défi de haïr la vanité
et d’être juste riches
pour être heureux.
Eux qui détestaient la mythomanie
ils ne toléraient pas la trahison,
le mensonge était la plus grande félonie
dans leur idéal de vie.
mais comme ils se cachaient
malgré eux une partie de leurs défauts
car ils voulaient se paraître beaux,
un jour ils brisèrent leur amitié,
c’étaient tous les deux des corps brisés.
cette rupture n’allaient pas
les laisser indifférents,
ils allaient rencontrer d’autres personnes
avec la même passion à refaire le monde,
quand on a vingt ans, on a l’âme vagabonde,
on cherche des idées profondes
qui n’ont rien d’une âme pudibonde.
UNE RELATION INTIME
J’ai vécu à mes vingt ans
les meilleures années de ma vie,
et si j’ai eu des amours manqués,
j’ai eu la chance de vivre un mois
avec une étudiante en psychologie.
Nous avons fait l’amour,
dans son appartement
c’était le dépucelage que je recherchais,
je voulais la quitter après avoir couché
car elle ne correspondait pas
à mes canons de beauté.
mais nous nous sommes liés,
il y avait entre nous de la complicité
je sortais tout juste de mon adolescence
et je m’ouvrais à la vie.
C’est ainsi que nous nous sommes amusés
avec des citations de films et de livres,
moi qui n’était pas bavard,
je me suis ouvert à la culture
cela m’a joué des tours
quand je ne me sentais pas accompli.
Je n’étais pas assez mâture
pour lire les écrits,
dans ma grande faiblesse,
je me martyrisais d’être inintéressant,
la philosophie m’était passée
au-dessus de la tête.
Cette jeune fille
était amoureuse de moi-même
comme en ingénieur en devenir,
mais je n’étais pas bien dans ma peau
pour me sentir prêt à me mettre en couple.
L’étudiante pensait que j’étais
l’homme solide dans sa vie
alors elle m’a raconté ses secrets
qui m’ont ensuite poursuivi.
Mais je garde un bon souvenir
de cette vie de bohème,
nous avons fait la fête
et nous avons beaucoup discuté,
nous nous sommes aussi disputés
car j’en aimais une autre
et la morale de cette histoire
c’est que je ne me suis jamais marié.
L’ÉTÉ AU CAMPING
Sa famille était arrivée la veille
dans ce camping au bord de l’océan
et alors qu’il allait acheter le pain
dans la petite boutique,
l’adolescent tomba nez à nez
avec la belle aux cheveux d’or.
Alors qu’il tomba amoureux,
celle-ci embrassa son surfeur,
le moniteur du club de plage.
l’adolescent était fou de rage.
Mais dans la journée,
l’adolescent tomba au détour d’un bosquet
sur l’animateur en train de faire l’amour
avec une véliplanchiste.
Alors l’adolescent alla aborder
la belle qu’il avait remarquée
alors qu’elle buvait au bar,
en discutant il constata
qu’elle était plus âgée que lui
ils discutèrent alors d’amour
et elle lui avoua qu’il n’y avait que le surfeur
qui comptait pour l’heure.
Alors il lui dit ce qu’il avait découvert,
elle était folle de rage
et quand le surfeur arriva,
on assista à une scène de ménage
qui se termina par une claque.
Alors lors de la soirée au camping,
l’adolescent mit sa plus belle tenue,
il dansa un slow avec la fille
mais elle lui dit que ce n’était pas le moment
de recommencer une relation.
Ainsi se passèrent les vacances
quand un matin la jeune fille
sans prévenir auparavant,
annonça à l’adolescent
de la rejoindre sous sa tente.
En fait la jeune fille
voulait faire l’amour la première fois
pour draguer son surfeur qui la hantait,
l’adolescent ne se fit pas prier,
ils couchèrent ensemble
la belle lui annonça
qu’elle aimait le sexe avec lui
et lui donna rendez-vous
pour avoir des ébats réguliers,
c’est ainsi que passa l’été
et quand la jeune femme
constata que le surfeur ne l’aimerait pas,
elle se mit en couple avec l’adolescent,
elle fit le deuil de son amour contrarié
en s’accoquinant avec celui
qui lui avait fait perdre sa virginité
l’adolescent fou de joie
ne se fit pas prier,
mais comme la fin de l’été approchait,
elle retourna à Lyon et lui à Paris,
ils se revirent une ou deux fois
mais ils avaient chacun leur vie là,
la chaleur de l’été était finie
et avec elle la fougue de s’embrasser,
chacun avait mûrit dans son coin
avec cette relation sans lendemains,
ils devaient se consacrer à leurs études,
elle devint avocate et lui ingénieur
et ne retournèrent jamais à ce camping.
ils rencontrèrent chacun leur concubin,
il n’y avait pas cette légèreté
d’un amour d’été
mais l’heure avait tourné
vers le bonheur de se marier.
Le seul pied de nez
qu’ils offrirent à ce souvenir
c’est d’appeler leur premier gamin
d’après le nom de ce partenaire
qui les avait ouvert à l’érotisme.
aujourd’hui quand ils pensent
que la grâce des sens
qu’ils ont vécu en vacances
est à l’origine de leur tumulte,
ils se disent qu’ils exultent
d’avoir ainsi appris la vie d’adulte
LES SEAUX ET LES ROBINETS
pourquoi les hommes
ont-ils des robinets
et les filles des seaux ?
c’est Dieu qui nous a faits
et dans la théorie de l’évolution,
nous ne sommes pas des poules
et encore moins des poissons.
La petite graine
ensemence la femme
et c’est après un ballon tout rond
que le bébé apparaît.
La sexualité est
ce sentiment un peu bizarre
que les organes génitaux
prennent toute la place
dans les relations
entre les filles et les garçons.
c’est une source d’incompréhension
où la virilité rencontre la féminité,
mais un peu d’érotisme
aiguise les sens
comme un séisme
et c’est dans la jouissance
des membres qui s’excitent
que les robinets remplissent les seaux.
Un petit va naître bientôt,
cela n’est pas forcément prévu
mais quand on s’amuse sans protections,
il faut s’attendre à agrandir la maison.
Quand Dame nature
prononce le rut des animaux,
pour les humains un peu chauds,
commence alors l’ouverture
de la saison des amours,
alors on censure ce carnaval
car il peut paraître un peu sale
pour les âmes pures,
mais le labour de sa femme
est pour l’homme une étape banale
comme si c’était de l’horticulture
pour une exposition florale.
LES SEPT NAINS DE BLANCHE-NEIGE
Blanche-neige était d’une beauté incroyable
avec ses lèvres rouges comme une ros
et ses cheveux si sombres que l’ébène.
Alors quand elle rencontra des nains,
ceux-ci eurent le coup de foudre pour elle,
ils lui firent la courre prestement,
chacun à sa manière et à son caractère.
Prof réfléchissait intensément,
Simplet planait bêtement,
Grincheux se plaignait en ronchonnant,
Timide s’esquivait doucement,
Joyeux riait allégrement,
Atchoum se mouchait continuellement,
et Dormeur ronflait copieusement.
Mais la belle voulait un prince charmant,
alors les nains furent déçus
et retournèrent à la mine travailler.
Alors qu’ils regrettaient d’être partis,
ils décidèrent de changer l’histoire
et voulurent aller chercher le prince
avant que la belle-mère l’empoisonne.
Lorsque celui-ci arriva,
le chevalier fit fuir la marâtre avec un bâton
et Blanche-Neige trop heureuse
lui fit un dîner aux chandelles
dans la cuisine
de la maisonnette,
alors les nains les poussèrent
à s’embrasser langoureusement,
ce sont les petites personnes
qui en devinrent immobiles,
Ils se transformèrent en nains de jardin
que leurs futures femmes
devraient embrasser pour les épouser.
LA COMPLAINTE DE L’ARBRE A CAOUTCHOUC
en dissertant avec vous,
j’ai constaté que je suis saigné
comme un arbre à caoutchouc.
Ma pensée est cette sève
que je vous livre dès que je me lève
et qui est arrivée à maturité.
Alors vous en tirerez
cette substance que vous allez utiliser,
pensez bien que c’est de l’exploitation
quand vous prenez toute la production.
Alors je panse mes plaies
en pensant au temps d’après,
l’hévéa ne se plaint pas,
il tire de la mère nourricière
cette complainte particulière
avec laquelle il mène le combat.
Car ce sont les rats
qui font égorgent la forêt,
la mienne est si dense
qu’il iront dans l’errance
sans trouver leur essence.
Alors prenez le soin de cette matière,
c’est un cadeau de la terre,
le bénéfice immense est la richesse
mais quand la nature se dresse
parce qu’elle a été humiliée,
torturée, lacérée,
et de son terrible courroux
d’une femme qui a été violée
elle donne à l’envie ses des coups
pour être respectée.
LES SOLDES
« il ne doit rien rester »,
« tout doit partir »,
soldes monstrueuses »,
« des prix petits, petits, petits »,
« affaires démentielles »,
voilà les slogans
qu’on pourrait trouver
afin d’écouler
des stocks qui ne partent pas.
c’est le grand bazar
au pays des magasins,
les opportunités
dans l’adversité
font le bonheur
des consommateurs,
la tristesse s’est abattue
sur les ventes quotidienne,
elles ont baissé avec la crise
et toutes ces entreprises
qui ne peuvent pas écouler
tous leurs produits
utilisent les vieilles méthodes
de la publicité, du marketing,
pour attirer le chaland.
Alors si vous voulez
faire de bonnes affaires,
allez donc chiner,
allez donc acheter,
vous trouverez bien
ce que vous voulez,
vous vous ferez plaisir
et vous serez ravis
de relancer l’économie.
DROIT OU PAS DROIT
Fête de la musique ou pas,
il n’y avait pas le droit
de se rassembler
en grands comités.
Quitte à passer
pour un rabat-joie,
je souligne que le coronavirus
est encore là
et qu’il faut encore plus
faire attention
à la contamination.
C’est légitimement
que les jeunes veulent s’amuser,
mais en attendant
ce sont les policiers
qui rappellent la loi
même si ça ne passe pas,
alors si vous vous plaignez
des interventions musclées,
commencez par respecter
la distanciation sociale.
Dans ce monde libéral,
les règles sont mal comprise
mais c’est sans surprise
que ces apéros organisés
sur la voie publique
soient l’instant critique
d’une rébellion affichée.
Ceux qui arguent les libertés
pour avoir le droit de s’égayer
oublient qu’il y a des règles
et ceux qui sont espiègles
jouent avec leur vie,
ils se sont mal compris
avec les policiers
peuvent toujours plaisanter
au coin de la rue,
ils ne rigoleront plus
s’ils se font hospitaliser
parce qu’ils seront
les patients tous neufs
de la Covid-19,
c’est bien un horizon
auquel ils ne font pas attention,
ils veulent simplement se lâcher
ce qui est compréhensible
après avoir été confinés
dans une étroitesse terrible.
QUAND L’ESPOIR S’EN VA…
Quand l’espoir s’en va
d’être récompensé,
j’ai envie de crier
pour franchir le pas.
Cette marche est élevée,
et je rentre dans la maison
avec toutes mes désillusions
quand soudain l’apparition
de cette fille chérie
me fait dire aussi
qu’elle attend une éclaircie.
Alors je lui donne le gage
d’être le soldat qui engage
des dizaines de marins
même si l’avenir est incertain.
Car au fond c’est l’espérance
de voir la fin de l’errance
qui me fait tenir bon
mais je dois bien dire qu’au fond
je n’y crois plus vraiment
à ce que ma condition
s’améliore avec le temps.
Alors c’est un peu cet enfant
qui avec le sourire qu’elle me tend
qui me pousse vers l’avenir
où cet égarement
est un lointain souvenir,
je ne puis dire
ce que je vais devenir
mais en tout cas je sais
où je ne veux pas aller.
Je suis circonspect,
je menace de vaciller
mais je peux tenir
et ce qui m’attend
à part les vents hurlants
c’est de monter sur ce navire
et de pavoiser.
AMIS SYNDICALISTES
Amis syndicalistes,
vous vous faites enfumer
par vos patrons en haut
qui veulent licencier.
Ils n’avaient pas prévu la crise
et n’ont trouvé d’autres idées
que de se séparer de leurs salariés.
La solution n’est pas nouvelle
et même s’il s’agit de survie
dans un monde concurrentiel,
dites vous-mêmes qu’il y en a marre
que la variable d’ajustement
soit toujours le personnel.
Les errements du libéralisme
conduisent à cette digression
de subir les crises de la même façon,
où les entreprises aux abois
font semblant de ne pas
avoir prévu cela,
d’être fragilisées, d’être fuies
par tous les clients.
Alors pour sauver l’argent,
elles tuent leurs forces vives
et accroissent dans le chômage
le cercle vicieux de l’économie
où le pouvoir d’achat diminue.
Seuls les privilégiés
peuvent continuer de consommer,
mais les dirigeants s’en fichent,
la macroéconomie n’est pas leur problème,
eux ils misent sur la charrette
qui va partir de votre entreprise.
À l’heure de la concurrence internationale,
il est de mauvaise intention
de hausser le ton
mais vous, syndicalistes,
vos gènes vous imposent de dire non
à ces plans drastiques et violents.
Ce n’est pas normal de profiter
des subsides de l’État
puis de prononcer
qu’on se sépare d’employés
sous prétexte que chacun
doit faire un effort pour la survie
d’une entreprise mal gérée.
les droits sociaux ne doivent pas
être enfoncés par l’urgence
de sauver des emplois,
oui, c’est le moment de manifester
que vous êtes opposés
aux licenciements programmés.
MARIN DE LA MARINE
Marin de la marine,
je ne suis qu’un soldat,
mais j’ai le patriotisme
chevillé au corps.
Alors que je n’ai pas
l’entraînement requis,
je pense pour la Navale,
j’écris que se battre
n’est pas un but en soi
mais que se préparer au pire,
c’est se mettre à courir.
Partir à la guerre,
en voici une drôle d’idée,
c’est être un français libre,
libre de choisir
de défendre la liberté.
Mon rôle est de décrire
la vie des militaires,
c’est celle de la terre
qu’ils défendent ardemment,
l’Histoire donne raison
à ceux qui ont une vision,
il ne s’agit pas de se buter
sur la mission des armées
mais quand l’union
est la seule façon
de sauver la patrie,
les pionniers défrichent
le territoire qu’on veut préserver
et les appelés se disent
que la guerre avec des armes,
c’est peut-être sale
mais que des fois le combat
est la seule solution,
Résister n’est pas forcément
faire la révolution
mais lutter à l’oppression
en appelant les forces alliées.
Tous les fantassins vous le diront,
ils en ont marre de marcher
mais c’est pour s’entraîner
à être les futurs champions.
mais ce n’est pas la coupe du monde,
non, c’est bien plus sérieux,
c’est le champ de batailles
et même si les conscrits
ne sont pas prêts à castagner,
ils doivent rapporter la victoire
alors le président sur l’écritoire
prononcera son discours,
c’est avec l’art oratoire
que la politique gagne toujours
mais la poudre doit parler
pour qu’elle puisse s’exprimer
dans un monde pacifié.
LES SAUVETEURS EN MER
Les sauveteurs en mer
sont mes héros,
ils risquent leur vie
pour sauver les marins
mais aussi les bateaux.
Il y en a qui donnent à manger,
d’autres qui donnent des soins,
mais la communauté de l’océan
solidaire quand vient le vent
obéit à rôle exigeant
de sortir par gros temps.
Et puis il y a ceux
qui prennent les migrants
avant que leur embarcation ne coule
alors que personne n’est accueillant.
La loi de la mer est claire,
il faut porter assistance
dès que le danger est présent
alors même si ce sont des inconscients
qui ont pris la mer au mauvais moment,
les courageux et preux chevaliers
sur leur frêle embarcation
évitent que les navires, en se fracassant
sur les écueils d’une côte rocheuse
et en grossissant le nombre de victimes,
coulent à pique dans l’océan.
quand la situation devient dangereuse,
il est naturel de faire appel aux secours
mais il faut aussi penser à sécuriser
ses arrières quand on se met en danger.
Les conquistadors vaillants vers l’inconnue
devraient éviter de narguer les éléments,
alors ils devraient prendre une longue vue
pour voir ce qui les attend bien avant
de devenir des imprudents.
SI J’AVAIS UNE FILLE…
Si j’avais une fille,
je l’appellerais Louane
comme la chanteuse.
C’est l’artiste qui parle
autour de ce beau prénom,
sans avoir la prétention
d’en faire une actrice.
non je ne voudrais pas
que ma fille foule les planches,
il lui faudrait un vrai métier
et non une activité de saltimbanque.
Car je ressens la difficulté
d’avoir le succès et le talent
pour percer dans ce domaine,
et même si je lui donnais la liberté
de choisir sa voie,
je vois que beaucoup
d’artistes de variétés
ont loupé leur vie
et se produisent
dans de petits cafés.
Moi, c’est un accident
qui m’a mené vers la littérature,
écrire est un besoin humain
mais je n’ai pas de lendemains
car je ne suis pas édité.
Alors si c’est pour être un dandy,
je ne veux pas de célébrité
mais j’aimerais la reconnaissance
pour mettre fin à cette errance.
Le public est bien ingrat avec moi,
il attend les dernières missives,
les lit et attend les suivantes
comme si j’étais une machine à écrire.
Alors ma fille sera secrétaire,
ouvrière ou infirmière,
au fond c’est avec ses mains
qu’elle gagnera son argent
et non avec les royalties,
celles que j’attends désespéramment.
Je veux éviter aux jeunes
de vivre l’échec dans leur voie,
alors c’est seulement la volonté
qui leur permettra de pousser les murs,
avec leurs aptitudes à défricher
de nouveaux chemins avec leur public,
ils inventeront de nouveaux codes,
mais ma fille ne sera pas sur scène,
elle sera parmi les spectateurs
et assistera pleine d’émotion
au succès de ses idoles
elle partagera avec la foule
ces mots qui lui donneront le bonheur.
ON A ENTENDU TOUT LE MONDE
On n’a jamais vu autant de médecin,
des épidémiologistes, des urgentistes,
des anesthésistes réanimateurs,
des pédiatres, des psychiatres
défiler sur les plateaux télé
pour donner leur avis sur le coronavirus.
Leurs ont succédé les syndicats de patrons,
les syndicats des ouvriers, les économistes,
les penseurs autoproclamés
et finalement les hommes politiques,
les syndicats des policiers
et les responsables d’administration
ont terminé le bouquet.
Car la crise est à tous les niveaux
alors on entend tout le monde,
c’est cela la Démocratie
permettre à tout le monde de parler
quitte à brouiller le message.
N’est-ce pas un peu trop
d’enquêter aussi dans les bistrots
pour s’entendre dire
qu’il faut relancer la consommation
tout en se protégeant de la pandémie ?
Toutes ces banalités pourraient être évitées
mais il faut bien remplir le temps d’antenne,
la crise étant le seul sujet de conversation,
on boit le calice jusqu’à la lie
et tant pis pour ceux qui veulent s’informer
on attendra la fin de l’été.
Tous les sujets de transformation de la société
semblent happés par l’actualité
et même si certains pensent
que rien ne sera comme avant,
moi je raconte qu’on recommencera
avec nos mauvaises habitudes,
le prélude d’une transformation radicale
a beau être une mélodie de toute beauté,
personne ne pourra rien changer
sans voir la justice évoluer.
Alors les hommes politiques
reprennent le vote de lois
et les sphères d’influence
se battent pour garder leurs droits.
LE CHANT DES ESCLAVES
le chant des esclaves retentit à l’horizon,
pourquoi sont-ils enchaînés dans les maisons
où leurs maître peuvent les fouetter à toute occasion ?
Alors ces personnes soumises voudraient la révolution
mais au fond où est leur place dans la nation ?
Travailler sans contrepartie est leur seule mission
alors ils préparent la fronde en dansant,
c’est une manière de garder la forme
et de se préparer à déserter les champs
comme s’ils fallait qu’ils transforment
leurs conditions pour devenir insoumis.
Pour ne pas se faire fouetter,
ils simulent leur soumission à leur maître
mais ils pensent que le contremaître
peut un jour être battu et disparaître.
alors tandis que le président prétend
qu’il va promulguer l’affranchissement
de tous ces esclaves exploités
le combat pour les libertés
ne fait que commencer.
Il y a encore tout à bâtir
car il faut encore construire,
sur les cendres d’un système dépassé
dans lequel les privilégiés
ont décidé de continuer à dominer,
la Démocratie du peuple entier
où la nécessité de s’émanciper
est la plus grande des volontés.
LA QUÊTE ET APRÈS
Il y a des jours où je me demande
quand finira cette quête éternelle,
ce qu’il y aura après avoir tout dit,
comme si l’avenir était en sursis.
À la crise de la quarantaine,
j’ai envie de changer de cap
mais où et comment aller loin
quand on ne peut pas dépasser
le bout du chemin ?
Tandis que l’ennui me gagne
je voudrais déplacer des montagnes
mais tout seul je n’ai pas la force
et la société ignore ces faveurs
de m’accorder les récompenses
de mon questionnement ravageur.
Je ne puis accepter cette fatalité
qui se complaît à me laisser aller,
je voudrais contrôler cette destinée
et même si je ne suis pas à plaindre,
j’ai des revendications à proclamer
car je ne sais pas ce qui m’attend,
oui, j’ai passé la moitié de ma vie
à attendre de la société un avis,
mais celle-ci est restée muette
tandis qu’elle m’a tout pris.
Alors j’ai envie de crier, de hurler
mon envie d’être considéré
comme si mon expression
avait été étouffée dans le vent,
oui, il s’agit de prendre le temps
de gagner du pognon, de l’argent,
je mérite d’être rémunéré
car je ne suis pas un esclave
qui aurait été enchaîné.
Pourtant, je chante aussi liberté
et je raconte toute l’exploitation
de ces artistes dans la misère,
alors ceux qui ont un peu d’amour
envers mes belles lettres
devraient me pousser à apparaître
sur le devant de la scène,
je ne cesserai jamais de militer
et en toute humilité,
ma rage que j’ai partagée
est le fruit d’un révolté
mais aussi celui d’un serviteur
dont le zèle est le dur labeur
pour que les gens vivent le bonheur,
non, je ne suis pas qu’un accusateur
d’un État que j’ai guidé en apesanteur.
LA FROIDEUR DE LA SOCIÉTÉ
la société contemporaine est bien froide
avec l’ensemble de ses enfants,
dans son monde fabriqué par le marketing,
elle ne met pas de couleur sur les disparités,
et ceux qui veulent crier leur particularité
doivent manifester pour exprimer leur différence.
Il ne faut pas faire partie d’une minorité
sinon vous n’êtes pas récompensé
comme si les postes à responsabilités
étaient réservés à la classe dominante.
Mais, vous, vous êtes en droit de rêver
que malgré votre particularisme,
vous avez le droit à la liberté.
On vous faire comprendre qu’elle est réservée
à ceux qui veulent créer dans le moule
d’un libéralisme qui s’avère être un carcan
où les décisions de tous ces dirigeants
qui sortent du même moule scolaire
sont déconnectées du bon sens populaire,
oui, ils ne sont pas meilleurs que les autres
et pourtant ils sont aux responsabilités.
Alors on se demande où elle va la société
quand les consommateurs ne sont que des numéros,
est-ce que le temps viendra bientôt
où les ordinateurs auront tous les pouvoirs,
ces machines qui ne savent pas ce qu’est l’amour
donnent les statistiques bestialement
et le pire c’est qu’elles sont utilisées par le gouvernement
pour orienter l’État vers les vents dominants.
Mais ce que le peuple attend,
c’est un sursaut de l’intelligence humaine,
alors s’il faut lutter pour ne pas se latter les veines,
c’est que la vie vaut quand même le coup
et que le citoyen s’il est dépressif
quand il voit ce que la politique a fait au pays
croit encore en l’espoir que les petits
sauront un jour faire entendre leur voix,
pour l’instant l’écho est caverneux
alors il faut régler la sonorisation
pour que les revendications les plus urgentes
soient reprises par la masse dominante,
croire que le peuple se laissera faire,
c’est croire que c’est une armée de moutons,
et les gens sont tout sauf cette considération
qu’on peut leur mentir sur les intentions
d’un homme qui préside par omission.
LA SOCIETE DE MASSE
Nous sommes dans une société de masse
Gérée par les administrations
A l’aide de logiciels performants
Où l’humanité a disparu.
Il ne faut pas se faire remarquer
Par la police et les autorités.
Sinon vous pouvez vivre votre destinée
En toute impunité.
Mais attention, vous êtes tracés
Par cette fameuse technologie numérique,
Et la loi informatique et liberté
Est largement dépassée
Par ces contrats que vous signez
Sans savoir quel accord vous acceptez.
Alors les grands du numérique
Ont beau nous rassurer,
Ce sont des entreprises privées
Qui entrent dans la vie des gens
A travers leur ordinateur, leur écran.
Certains avaient imaginé il y a longtemps
Cette société où vous êtes tracés
Et si ce n’est pas par un gouvernement
Il est cependant assez troublant
Qu’on s’intéresse à votre vie privée
Au point de vendre par internet
Exactement ce que vous voulez.
Après le marketing, la police
Va-t-elle s’intéresser et en profiter
Pour vous marquer comme indésirable ?
Oui, la société moderne vous poursuit
Comme une Démocratie dictatoriale
Où rien que le fait de protester
Et de faire des lignes éditoriales
Vous expose à être arrêtés ?
On vous impose de ne plus chanter
Ni le chant des partisans ni l’internationale
Car les ordinateurs d’un froid glacial
Vous dénonceraient de manière verticale.
Alors adieux cet orchestre instrumental
Qui mettait la liberté sur un piédestal,
Il faut se mettre à l’évidence
Que les rebelles n’ont pas de chance
Dans leur quête finale
LE CONFINEMENT SAUVAGE
Le confinement sauvage en appartement,
C’est quelque chose de dur à vivre,
Moi qui ai été isolé dans ma campagne
Je me retrouve chez moi pour quelques temps
Et j’ai du mal à trouver la marche à suivre.
Car regarder la télé et écouter la radio,
Cela va pour un petit moment,
Mais alors que je vais et que je regagne
La vie de la ville qui est un radeau
Où j’ai planqué mon vaisseau,
Je me dis que planter son drapeau
Pour vivre la liberté comme renouveau,
C’est l’homme qui a besoin d’une maison
Là où il voudrait vivre son droit
D’aller et venir sous son toit,
De rejoindre ses amis au diapason
En rêvant à de lointains horizons.
Mais quand les oubliés sont énervés,
Ils ont tendance à protester,
Ce sont les hormones mises en quarantaine
Qui se hissent en haut du mât de misaine.
Moi, je suis non-violent, je n’aime pas la haine
Mais je comprends les volontés lointaines
De ceux qui n’aiment pas la vie métropolitaine,
Que j’étais bien au milieu de la nature,
L’écriture est ma seule ouverture
A une planète qui a recommencé à lutter
Quelques temps après avoir abandonné
Toute idée de refaire le monde.
Alors dans mon humeur vagabonde,
Comme nous savons que la terre est ronde,
Pourquoi vouloir la mettre au carré
En voulant refaire la société ?
Il est bien vain de renverser les puissants
Mais on peut dire aux dirigeants
Qu’il y en a marre de leur argent
Et qu’on voudrait le partager
Entre nous, les honnêtes gens.
Attention à ne pas nous écraser,
Nous ferions part de notre existentialisme
Et de notre envie de renverser
Cet injuste système du capitalisme.
LE MARIAGE
J’ai aimé des femmes dans ma vie,
mais il y en a une que j’ai aimé plus encore.
Moi, l’étudiant étranger, j’étais épris
d’une jeune fille aux yeux bleus clair
mais de fil en aiguille elle est partie
après une année à se côtoyer.
Quelques années plus tard,
je l’ai rencontrée
mais c’était déjà trop tard
pour conclure une liaison
et finalement c’est aujourd’hui
que je me marrie avec la demoiselle,
je reste chez moi et elle reste chez elle
et nous nous soutenons à distance
comme si nous partagions le même lit.
j’ai envie de faire l’amour à ma femme
mais nous sommes rebelles,
nous nous porterons toute notre vie
en ayant réuni nos deux familles.
Alors nous penserons à notre enfant
que je chéris comme les pupilles de mes yeux
et nous nous porterons assistance
comme le préconise la loi
et comme c’est notre devoir ici-bas.
Alors tant pis pour les belles manières,
nous sommes un couple particulier,
le Fantôme de l’Opéra et Don Quichotte
seront nos lectures préférées.
Car nous avons pour habitudes
de castagner l’un pour l’autre
alors que l’ennemi est invisible
mais que sa main est insupportable.
Nous lirons aussi Homère et l’Arlésienne,
pour celle qui ne se montre pas
et qui a attendu toutes ces années
de pouvoir chérir son Ulysse préféré,
c’est la fin de la guerre de Troie
et nous nous sommes rassemblés
autour d’une prière qui nous a unis,
Nous nous sommes tant aimés
que plus rien ne peut nous séparer.
LA VIPÈRE
Une femme en colère,
c’est comme une vipère,
elle crache son venin
et râle tout ce qu’elle peut
avant de se calmer
quand son humeur
est rassasiée.
Mais avec la femme,
on peut négocier
alors que l’animal
lui ne pense qu’à manger
la victime qu’il a empoisonné.
mais alors que la femme
répond à des émotions,
la vipère répond à son instinct.
c’est la nature qui monte
les êtres les uns contre les autres,
les prédateurs tuent
et la femme répond
à une provocation,
c’est qu’elle proteste
contre sa condition,
il est plus fréquent
de voir l’homme dominer
mais au fond elle se plaint
qu’il ne fait pas assez attention
et quand les animaux
n’ont pas de scènes de ménage,
les mâles se battent quand même
pour séduire les femelles,
l’homme qui aime sa femme
la défend contre vents et marées
et finalement la défense d’une femme
c’est de hurler sa détresse,
elle ne peut pas supporter
l’injustice de se voir cantonnée
à la place qu’on lui a donnée
dans cette fichue société,
là où la société des animaux
obéit à la loi du plus fort.
QUAND ON AURA BIEN DÉBOULONNÉ...
Quand on aura bien déboulonné
les statues de tous les hommes politique,
il n’en restera aucune
car ils ont tous traîné des casseroles
et ne correspondent plus
aux canons de beauté
des Curriculum Vitae modernes.
Alors qui égaiera nos squares,
qui porteront les noms des rues,
arrêtera-t-on d’apprendre l’Histoire ?
On prendra des gens ordinaires,
des noms de la faune et de la flore
pour renommer les allées,
c’est nettement moins excitant
que des héros de guerre,
des personnages du passé
ou que des résistants.
Alors il n’y aura plus de mémoire,
on ne pourra plus faire aux petits
le récit des épopées fabuleuses
car on ne doit plus glorifier la guerre.
Oui, ce sont les gens miséreux
qui prendront la place des grands,
une drôle de revanche du peuple
qui ressemble à la révolution.
Alors les gendarmes
boulonneront à nouveau
les statues mises au rebus
en révérence à l’esprit des lois
quand les moments changeront.
Alors de ces manières de virevolter
que retiendra-t-on vraiment
des compagnons d’infortune
mais aussi des puissants,
doit-on laisser la rue décider
pour un peuple silencieux,
c’est oublier que la majorité
ne se sent pas concernée
par les revendications populaires
car elle a ancré dans ses croyances
sa confiance en la République.
LES MANIFESTATIONS
je prends la plume pour défendre
les intérêts des manifestants
mais il ne faut pas se tromper de cible,
l’ennemi, ce n’est pas la police de la République
mais cette société pleine d’inégalités.
Alors c’est la prise de conscience collective
qui à travers cette lame de fond
des mouvements de contestation
fera changer les mentalités
quand les médias ont embrassé
les causes des minorités.
Mais les institutions républicaines
crient aussi leurs désarroi
quand ils ne peuvent plus faire
respecter le droit.
Alors c’est à la justice que revient
de faire toute la lumière sur ces affaires,
sans s’embrasser on doit pouvoir
faire cohabiter l’ordre et les libertés.
Au fond, il est évident
que la vie des noirs compte
et qu’il faut remettre en cause
la loi du plus fort,
alors la lutte est universelle
et va bien au-delà
du combat des couleurs,
c’est toute la culture
qui doit s’éclairer et se nourrir
de l’expression de ces envies
d’effacer les disparités.
Mais alors il faut accepter
que les minorités adoptent
les fondements de la République,
et si elles se sentent agressées
par les arrestations abusives,
c’est que les interpellations au faciès
se font pour faire respecter l’ordre
sur tous les terrains de la République
et que malencontreusement les banlieues
où vivent ces noirs malheureux
sont les points chauds à pacifier.
la police est fatiguée de voir les caïds
embarquer tous ces jeunes
dans leurs trafics et la délinquance,
l’éducation nationale, cette autre institution
a failli dans l’universalité de l’enseignement
alors avant de réclamer justice,
je demande le respect de la police,
elle doit pouvoir entrer sans être caillassée
dans les quartiers défavorisé d’où on veut l’évacuer.
alors les protestations paraissent politiques
quand il s’agit de discréditer la police
pour faire son petit business mafieux
sans que les dépositaires de l’ordre public
puissent avoir les moyens d’intervenir.
quand l’opinion publique se mêle et se révolte
et demande la fin des violence policière,
il y a la réalité de la critique anti-flic
qui met en danger la réussite des interventions
dans des no man’s land qui ne demandent que cela.
LE SOUS-MARIN NUCLÉAIRE Un sous-marin atomique a brûlé
dans la base navale de Toulon. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y avait pas de combustible donc il n’y a pas de radiations, la mauvaise nouvelle, c’est que le sous-marin est niqué, il est hors d’usage. Alors ce sont les écologistes qui sont ravis, heureux d’avoir un réacteur nucléaire en moins à vouloir arrêter. Sont aussi joyeux les pacifistes qui en ont marre de payer des armes avec leurs impôts et qui ne veulent plus voir les enfants jouer à la guerre. Mais avant de se réjouir de faire cramer des bateaux, on devrait se demander à quoi sert la marine nationale, ça coûte assez cher pour les contribuables de construire des navires de guerre, c’est pas pour faire un feu d’artifice, non, c’est quand même sérieux, en fait c’est pour sécuriser les intérêts de la France, et les militaires sont bien embêtés de ne plus pouvoir compter sur ce sous-marin nucléaire. Alors que va-t-on faire de l’épave, la traîner au cimetière des bateaux ou la réparer aussitôt ? Les experts vont décider mais en tout cas on est inquiets qu’un tel incendie puisse se propager sur un moyen de propulsion aussi sensible, la vraie question c’est la sécurité pour les marins et les citoyens, imaginons que la chaudière aurait explosé, alors toute la ville aurait subi la radioactivité. Après Notre Dame de Paris et la société Lubrisol, on est en droit de se demander pourquoi les feux se sont déclarés. On ne rigole plus avec la pollution et la santé, les citoyens ont un droit de regard sur les catastrophe industrielles, on se demande toujours si on nous cache une vérité qui pourrait nous déranger. Là, c’est la communication des armées qui nous a dit de ne pas s’inquiéter, alors on passe son chemin un peu rassurés mais on se dit qu’avec l’argent parti en fumée on aurait pu aider tous ces sinistrés, toutes ces victimes, tous ces touchés-coulés que la vague de crises a submergés.
LA FERRARI ET LE TRACTEUR
Mon voisin est passé
De la Ferrari au John Deere,
Il a troqué sa voiture de course
Contre un tracteur agricole.
Conprenez, sa tondeuse était rouge
Et maintenant elle est verte,
Mais après tout,
Pour les travaux des champs,
Il vaut mieux un cheval de traie
Qu’un pur-sang.
De toute façon, il ne commettait
Pas d’excès de vitesse,
D’abord il était chez lui
Et la maréchaussée
Ne l’aurait pas flashé
Pour excès de vitesse,
Quand il fonce sur sa machine,
Il va à peine plus vite qu’un homme.
Pensez donc, ça va au moins
A dix à l’heure ces engins-là,
C’est un luxe de tondre aussi vite
La parcelle du parc d’un manoir,
Oui, seuls les gens riches
Peuvent se permettre d’acheter
Un tracteur-tondeuse,
Mais ce voisin doit ressentir
Un sentiment de puissance
En conduisant fièrement
Ces appareils de combat
Comme si on était le meccano
D’une locomotive à pleine vitesse
Le vent frappant les tympans.
Alors que tous les jardiniers
N’ont pas cette chance là,
Cet homme a de la chance
Il est confortablement assis,
Là où les paysans d’autrefois,
Devaient de leur sueur et de leur main
Manier la faux à longueur de journée
Pour mériter le pain quotidien,
Oui la modernité est arrivée,
Mécanisant l’activité des champs
C’est pour le plus grand bien
De voir les gamins profiter du pré
Et de ne pas s’abîmer les mains.
LA PATATE CHAUDE
la patate est chaude,
tandis que boue la marmite,
la situation sociale est exécrable
et dans les confrontations
entre opprimés et policiers,
chacun se sent abandonné
par les élus de la République.
La révolte couve
mais ce n’est pas le moment
de diviser la nation,
les divergences d’opinion
font jaser les gens
mais cette patate,
il va bien falloir l’éplucher,
car on ne peut pas voir
la solidarité nationale se rompre
à cause de ce serpent rampant
qu’est la violence dans la société.
Alors les policiers veulent policer,
les manifestants veulent manifester
et on doit protéger tout le monde
pour rentrer le soir à la maison
en ayant l’impression
d’avoir été entendus,
oui, il faut une vraie prise de conscience
que la collectivité est menacée
par ces coups de béliers,
entre défilés pacifistes
et barricades levées,
il ne faut pas confondre
légitimité des revendications
avec les pillages et les casses,
on enlève à la police
ses moyens d’intervention,
alors que le maintien de l’ordre public
est pour les policiers un conviction,
les vocations se perdent
car ils se sentent nus
pour exercer leur mission.
Alors il y en a marre de casser du flic,
au nom de l’attribution de leurs fonctions,
ils doivent intervenir sur tout le territoire
et il n’y a pas de zone d’ombre
qui devrait échapper à leurs rondes.
Gardiens de la paix, il faut que le public
comprenne que votre métier est difficile
et que les prises de risque des interpellations
où vous pouvez perdre votre sang-froid
face à la provocation impertinente
des petites frappes des banlieues,
vous avez raison de réclamer au gouvernement
les moyens de ne pas avoir peur
quand les voyous vous menacent,
c’est la faute de la société
qui ne les a pas assez éduqués
s’ils sont tombés dans la délinquance,
mais c’est la vérité que je lance
que ceux qui ont versé vers le côté
obscure de la société
doivent prendre la responsabilités
de leurs actes illégaux
tout citoyen connaît la loi,
et la loi qui régente les quartiers sensibles
n’est pas celle de bandes mafieuses
mais celle de la République
dont vous policiers êtes chargés
d’arrêter les coupables avérés,
alors quand vous ne pouvez plus
faire votre métier correctement,
que les bavures policières médiatisées
vous font passer pour des traîtres brutaux,
je défends l’uniforme qui me protège
même si je n’aime pas être verbalisé.
LE SALAIRE DE LA PEUR
Le coronavirus n’est pas une simple grippe,
alors le confinement a sauvé des vies
mais il en a détruit d’autres, sociales celles-ci.
Car les chefs d’entreprise ont baissé le rideau
pour obéir aux ordres des autorités sanitaires
mais au fond maintenant n’est-ce pas inadapté
profondément injuste et hors de propos
de contraindre certains aux gestes barrière
quand d’autres prennent certaines libertés
avec les consignes de sécurité.
Mais comme on n’est pas indestructibles,
il faut se méfier des idées reçues
comme quoi la Covid-19 a été vaincue.
alors le principe de précaution
qui semble obéir à des protocoles ridicules
édictés par des rapports de technocrates
et déclinés en fonction des endroits,
ajoute un peu de stupidité
quand on ne sent plus vraiment protégés.
parce que l’activité repart et avec elle
les gens vont se mélanger, se côtoyer
avec les risques de se contaminer.
Alors que les statistiques sont bonnes
on a tendance à se relâcher,
et alors qu’on a envie de se regrouper
il faut garder habitudes de se protéger
les gestes barrière doivent rester la norme.
Quand on a l’impression d’avoir gagné,
il faut faire attention au salaire de la peur,
ne pas se déconcentrer après s’être astreints
à une certaine hygiène salvatrice,
non il ne faut pas balancer
les bonnes intentions à la poubelle,
ceux qui se croient hors de portée
et qui ne voient pas pourquoi
dans leur environnement personnel,
il devraient faire attention à une menace
qu’ils bravent comme on brave le danger.
Les aventuriers prennent des risques contrôlés
mais ceux qui se prennent pour des conquistadors
sont en vérité les vecteurs potentiels de la maladie,
alors si tu ne te sens pas concerné, pense à ton ami.
LE JAMBON FUME tout est bon dans le cochon ! Mais la viande de qualité se paye, je veux manger celle qui est bien goûteuse dont les cochons ont connu la liberté de chercher les glands dans les forêts et dormi dans un confortable abri. j’aime les jambons fumés dans les Tuyés traditionnel, alors du pays Basque au Jura, c’est la fête du cochon, rien à voir avec les élevages intensifs de Bretagne et d’ailleurs. Alors la santé de bien manger est un luxe à acheter, je soutiens tous les agriculteurs qui n’élèvent pas des animaux décharnés, la contrainte productiviste doit cesser car c’est la malbouffe qui serait favorisée. Je veux fuir les plats cuisinés
que j'achète dans les supermarchés car je ne sais pas ce qu’il y a dedans mais je fais confiance à mon charcutier d’aller chercher le cochon élevé au naturel, et tandis que je mange mes rillettes en les accompagnant d’un bon vin millésimé, je me dis que je suis au sommet du goût, après tout la cuisine traditionnelle fait la part belle aux terroirs français. Partageons avec les étrangers ce particularisme où on respecte la nourriture autour d’un bon repas, la modernité a apporté la viande standardisée parce qu’elle casse les prix à cause de la concurrence mais moi je continue à manger dans mon assiette les produits que j’ai rapportés du marché, ils sont chers mais viennent d’élevages de proximité. Cet ode, cette admiration des gestes anciens montre qu’on a toujours eu cette volonté de pouvoir se nourrir toute l’année. alors on a vu ces méthodes de conservation reproduites à grande échelle par les multinationales de l’agroalimentaire mais elles n’ont pas égalé les gestes du fermier rien ne vaut l’héritage de ces compétences qui ne trichent pas avec le respect du produit, la transmission de ces savoirs-faire aux petits est en péril parce qu'on apprend aux jeunes
à vivre dans une société aseptisée,
.
UN HABITAT RESPECTE dans ce petit pays, les gens avaient conservé leur abri pour que le village conserve son caractère. Il n’y avait pas de pollution, pas d’industrie mais une activité agraire. Les bergers à la transhumance menaient leurs troupeaux sur les collines en partant de la vallée. Les touristes qui appréciaient le calme et le silence de la région venaient et nourrissaient l’activité. Mais quand le confinement généralisé atteignit ce pays verdoyant, les agriculteurs et les marchands n’avaient pas d’autres choix que de vendre leur production en allant à la ville comme autrefois. La pandémie ayant épargné le village, les habitants virent revenir les étrangers, d’abord quelques uns puis de plus en plus, ils étaient en quête de nature et d’authenticité. Alors le maire leurs a proposé des excursions guidées et les gens finissaient les balades fatigués mais heureux d’avoir marché, la récompense étant de déjeuner dans un refuge de berger. Ils avaient découvert cette biodiversité, et le message qui leur était lancé était de préserver cet écrin de beauté, un coin de paradis épargné par l’activité.
LE RETOUR DE L’ACTIVITÉ TANT ATTENDUE C’était la descente aux enfers d’un café fermé pendant le confinement. Car pour se mettre à niveau, le propriétaire avait réalisé de lourds investissements, son banquier lui prêtant de l’argent. Mais les charges étaient élevées, et le tenancier ne pouvait plus les payer même avec les garanties du gouvernement, il licencia même des salariés alors que ça le rendait malade. Alors à la réouverture ce qui ressemblait à la fin de l’aventure se transforma en contes de fée. Alors que le cuisinier préparait les salades, un investisseur privé vint voir le tenancier. Il avait bien mesuré l’activité et c’était une place très rentable. En effet, c’était le rendez-vous des notables, des étudiants et des gens fortunés. Tous ces gens ressentaient l’envie de sortir boire, manger et se sociabiliser malgré les gestes barrière. Ce besoin d’activité semait la vie dans le quartier de la gare et du matin jusqu’au soir les clients remplissaient le bar
UN COUPLE EN SURSIS Ce couple battait de l’aile car il n’avait pas d’enfants et après le confinement ils voulait voler telle une hirondelle au printemps. Alors pour sauver leur union, ils attendirent cette liberté donnée par les autorités d’aller voir l’horizon. Ils avaient bien mérité en ayant télétravaillé depuis leur maisonnée mais là ils n’en pouvaient plus d’être face-à-face, enfermés. Ils voulaient en prendre plein la vue alors ils choisirent de voyager sur la Loire, sur un chaland accompagné. Mais alors qu’ils étaient tendus, l’accueil se fit au vin blanc, toute la semaine ils allaient voir des châteaux de la Loire et manger gastronomique sur cette barque sympathique, leur amour se renforçant alors qu’il devenait romantique. Il faut dire que la croisière était un livre poétique, il découvraient une terre dans sa dimension anachronique. Leur rêve chimérique prit fin une semaine plus tard et c’est sans retard qu’ils se promirent fidélité. Ils allaient faire des efforts pour que leur lien ne soit pas mort, et régulièrement ils s’offriraient un Week-end qui les émerveillerait. Leur liaison sentimentale était faite d’escapades en amoureux, la nature était leur envie centrale, les vieilles pierres étaient leur vœux pieux. c’est alors que leur enfant naquit, peu après ils l’emmenèrent dans un maquis, symbole de la résilience d’un couple dont les limites étaient souples, leur désir de pouponner leur bébé se mélangeait avec celui de s’amuser, et après tout peu importait les contraintes car leur chanson n’était plus une complainte.
LES AFFAIRES Dans cette société de consommation, les commerçants mettaient au point leurs infaillibles arguments. Moins soixante, soixante-dix pour cent, c’était le rabais affiché, la promotion de l’année. Après un accueil aux petits oignons, les consommateurs tombaient sous le charme du vendeur, celui-ci devenait l’ami infaillible donnant un conseil de famille. Alors comme le marketing proposait de beaux produits, le vendeur incitait à aller voir à la gamme supérieure. Le budget allait être dépassé mais comme c’était pour se faire plaisir, pour avoir accès à de stupides fonctionnalités, peu importe le prix quand on était séduit. Finalement, dans un discours aseptisé, c’était l’instant crucial du choix définitif, le vendeur faisait sa proposition, il fallait faire un sacrifice sur le montant de la transaction, alors les acheteurs disaient oui, ils avaient été un peu perdus dans les notifications techniques. C’est en donnant un beau chèque qu’ils partaient du magasin ayant l’éternel regret d’avoir mal choisi, d’avoir mal fait.
LE VOYAGE DU POÈTE C’est la chanson populaire d’un artiste dansant, elle monte dans l’atmosphère telle une mélodie s’amusant. Mais personne ne l’entend, tous semblent indifférents aux paroles révolutionnaire, un mélange de mélancolie et d’absurdité de la vie. Elle s’appelle « En avant » et invite tout le monde derrière le petit cheval blanc. Comme la terre est ronde, ils s’en vont cheminant et ne savent plus quoi faire quand ils arrivent à l’océan. Alors dans une bouteille de verre, ils écrivent un message, un poème pour un ange qu’a écrit le plus sage. Ils veulent être des mésanges alors ils volent dans les airs et font le tour de la terre à bord de leur ballon dirigeable. Ils atterrissent dans le sable, ils voulaient la lune mais c’est sur la dune que tel un présage ils finissent le voyage. C’est ainsi que le poète a fini sa chanson, c’est comme si une violette avait fleuri la conclusion et qui inlassablement répète qu’il faut vivre ses émotions.
NOUS N’ABANDONNERONS JAMAIS nous ne nous rendrons jamais, ce serait démissionner, capituler face aux demandes d’être protégés par les citoyens apeurés. Cet ennemi est une véritable plaie, me ce pourrait être prie encore et quand nous luttons sur tous les bords, nous nous voyons submergés par l’ennemi. Nous le considérons comme un bandit, il ne songe qu’à piller, qu’à assassiner et à instaurer une dictature, nous serions tous des prisonniers d’une terreur obscure. Alors c’est le moment de résister, sortez vos armes du grenier, nous partons à l’aventure sur les chemins de campagne, nous franchirons cette montagne et tuer l’adversaire malfaisant, qui en nous asservissant a voulu supprimer nos droits, a voulu incendier cet endroit, ce lieu sacré pour l’humanité, celui qui nous avait rassemblés, à l’origine de notre combat.
LA PATERNITÉ RETROUVÉE Cet enfant, c’est ma chair, c’est mon sang et pourtant je ne l’ai jamais connu, vous me l’avez enlevé, vous me l’avez volé et je n’ai jamais pu l’élever. Alors que c’est le fruit de l’amour d’un soir, quand sa mère est partie sans retard, c’est un autre homme qui en a profité pour prendre la place de la paternité. aujourd’hui il est venu me chercher, personne ne l’en a empêché, d’ailleurs, il faut dire qu’il a la majorité et je pense à ces dix-huit années à ne pas pouvoir lui parler. Mais mon silence m’a culpabilisé, que va-t-il penser de mon abandon, va-t-il penser que je ne tourne pas rond ? l’échange commence par des banalités puis il veut savoir où j’ai travaillé. Mais j’ai du mal à lui dire que j’ai raté mon existence en pensant à lui. Alors je lui avoue ma maladie, c’est alors qu’il fait preuve de sympathie, nous nous faisons des accolades comme deux amis, tout surpris d’être rassemblés ici. Finalement nous nous quittons après avec échangé nos numéros de téléphone, et quand deux jours plus tard il sonne, il m’avoue qu’il veut me présenter la petite amie qui partage sa vie. Je pleure en silence de cette confiance que mon fils a placé sur moi, c’est ainsi que sous mon toit je deviens père une seconde fois, comme si cette attente infinie de la séparation avait fini par enlever la malédiction.
MON ENFANT Regarde ces petits mecs, ils veulent te piquer tes bonbecs, te faire porter le chapeau d’avoir volé dans le pot l’argent du pain et tu leur as ramené le butin. Mon enfant, ne te laisse pas faire, récite ton abécédaire, c’est à l’école que tu apprendras comment les amener à se taire. c’est comme ça que tu les auras, ce sont de petits teigneux, ils n’ont aucun avenir alors ils seront malheureux. Mais toi, je t’aurai élevé dans l’amour et la bonté, alors tu pourras partir avec de bonnes bases, oui, je sais, les gens jasent quand ils te voient te battre, non, ce n’est pas du théâtre, c’est l’apprentissage de la vie, oui, c’est parce que je t’ai averti qu’il fallait se méfier de tes ennemis même s’ils sont encore petits que tu peux parader aujourd’hui.
CHANGER DE VOITURE
j’ai écouté le gouvernement
encourager à acheter
une voiture électrique.
c’est bien sympathique
mais je n’ai pas l’argent
pour me la payer.
J’entends bien les arguments
d’une prime à la casse
et du civisme écologique
mais je ne suis pas le seul
à peu rouler.
Alors je continue à polluer
avec mon vieux diesel,
je ne suis pas prêt
à changer mes habitudes
quand le véhicule électrique
ne semble pas adapté
à ma façon de me déplacer.
En plus, si je devais me procurer
une nouvelle voiture,
la fabriquer serait aussi
irrespectueux pour la biodiversité.
Car le plomb des batteries
n’est pas ce qu’il y a de plus vert
et les centrales nucléaires
qui produisent l’électricité
sont une insulte à l’environnement.
On nous pousse à consommer
et c’est cela qu’il faut changer
pour respecter la nature,
alors si vous voulez
que je change ma voiture
il faudra attendre
que la précédente soit crevée.
LE PETIT MARCHE
J’ai fait mon petit marché,
des tomates, du café,
des champignons et des souliers.
Ça me fait prendre l’air
et j’ai dépensé l’argent gagné.
Il régnait sur la place du village
une joyeuse atmosphère
où les gens de tout âge
avaient le sourire aux lèvres,
ils étaient heureux de me parler
et de prendre des nouvelles,
je leur ai raconté
que les courses sont belles
et qu’il faisait bon se promener
à travers les ruelles.
Après le fromage de chèvre,
je rentrais de bonne humeur
comme si le bonheur
était d’acheter à proximité
des produits de qualité.
A la maison on va manger
des crêpes au jambon,
au fromage et aux œufs,
en tout cas ça sent bon,
des aliments à l’assiette
il ne restera pas une miette,
c’est véritablement délicieux
et quand on aura tout consommer
il faudra recommencer.
Ce matin j’ai été matinal
Et quand je reviens des étals
maman range tous les aliments.
Oups j’ai oublié de prendre des amandes
elle s’en moque, elle me demande
des nouvelles des marchands,
je lui annonce qu’ils sont sereins
alors comme elle sait qu’ils vont bien,
elle leur dit bonjour à travers le vent.
LA MUSIQUE
Ma chérie, partageons ce petit moment
En écoutant un morceau de musique,
Ce bon blues qui reflète mon esprit
Où la tristesse de la mélodie
Transforme en plaisir
Ce douloureux confinement.
Après tu pourras écouter ton air,
Pour tourbillonner en dansant
Sur ton joyeux rock’n’roll.
Alors nous oublierons que les temps
Sont bien difficiles,
Même si nous sommes dociles
En respectant l’isolement,
Nous profitons de cette émotion
Dans notre appartement.
Les haut-parleurs à fond
Après cette distraction,
Nous occuperons ces instants
A imaginer nos évasions,
Quand nous irons dans les prés
Nous nous embrasserons goulument,
Et en revenant par le parc,
Nous écouterons cet orchestre
Qui joue dans le kiosque.
Alors je te demanderai en mariage
Car notre couple tient bon
Un peu grâce à la musique,
Il faut bien le dire
Qui adoucit les mœurs
Et comble notre union
Autour de ce bonheur.
DES RELATIONS PLOMBÉES PAR LE MENSONGE Mon amie, pourquoi aller en prison après avoir eu cette relation, je ne t’ai point violée, tu semblais être consentante et nous étions bourrés. Tu ne voulais pas qu’on sorte ensemble, tu avais envie de ce sexe là, mais moi je t’aimais d’un amour profond, sincère et c’est pour cela que j’ai pleuré quand tu t’en es allée. Je croyais dans ma grande bêtise que la justice allait nous rassembler, c’est donc en pleins délires que j’ai signé ce fameux papier où j’avais avoué d’avoir violé ton intimité, ton innocence, ta virginité. Mais je me rends compte aujourd’hui que la société a abusé de ces aveux, un papier faux et malheureux, je me débats comme je peux pour défendre mon intégrité. Car le rouleau-compresseur que tu as dirigé contre moi voulait profiter de ce temps là alors je sors l’avertisseur qui fait fuir les provocateurs, et qui demande sur l’heure une liberté au grand format
VENISE LA BELLE Venise est la belle endormie, cette cité de la Renaissance à l’époque son essor venait du commerce des épices avec l’Orient. aujourd’hui elle est fêtée, admirée par tous ces touristes qui veulent visiter ses palais construits en marbre et par tous les amoureux qui veulent se jurer fidélité. Son histoire fait rêver, à l’origine ce n’était qu’une lagune que les vénitiens ont patiemment creusé en canaux, ceux-là mêmes que les gondoles empruntent comme des rues sur l’eau. Ses petits ponts si caractéristiques comme le Rialto ou le pont des Soupirs
peuvent mener à la place Saint-Marc, et là le palais des Doges et la basilique accueillent vénitiens et étrangers qui communient devant cette beauté. Alors que Venise est en danger, il faut sauver ce patrimoine, elle porte l’histoire des marchands d’un porte ouvert vers le monde, Le brouhaha des foules gronde comme si la cité était éternelle, chacun y voit son histoire personnelle.
LES DÉLIRES DU LOCH NESS
Je me souviens être allé
au Loch Ness il y a plus de 20 ans,
nous étions une bande de copains,
tout simplement des étudiants.
Mais même en ayant fumé
et pas que des cigarettes,
nous n’avons pas vu le monstre
apparaître devant nous.
Cela nous faisait rigoler,
Nessie n’est pas apparu,
mais nous avons bien déliré
allongés sur l'herbe.
Par contre je ne me rappelle plus
de la couleur du gîte,
Je ne sais même pas où
et comment nous sommes rentrés.
C’est un trou de mémoire
qui me fait penser
que l’alcool et le shit
conduisent à des absurdités.
Depuis j’ai arrêté ces drogues,
et pourtant je me demande encore
ce qui s’est passé cette nuit-là
quand j’étais inconscient.
Peut-être que l’esprit
de ce lac écossais
nous avait ensorcelé :
même si nous amis
nous étions juré fidélité,
mon amour est parti
et l’amitié s’est fracassée.
LE PEUPLE MAORI
le peuple Maori est fier,
là-bas à l’autre bout de la terre,
leur domicile c’est le Pacifique
et ils ont des traditions fantastiques
qu’ils racontent dans leurs récits mythiques.
Avec leurs pirogues ils voguent
vivant de la terre et de la mer
et ce son les ethnologues
qui admirent leurs traditions.
Le Haka est plus qu’une émotion,
c’est un chant guerrier,
une danse dans le but d’effrayer
l’adversaire pour le faire fuir.
aujourd’hui ils ont ces rites
mais la société moderne va finir
par anéantir ceux qui héritent
de la plus belle des cultures,
ils avaient commencé l’aventure
en découvrant leurs terres
mais James Cook et ses compères
sont venus les déranger,
depuis ils partagent les îles,
la modernité les a rendus plus dociles.
Car ils ont beau se tatouer,
ils ont été récupérés par la société
mais ces dieux du rugby
ont continué le combat
et sur les pelouses ils ont pris
l’avantage avec une aura
qui ont font les stars de leur pays.
LA CHANTEUSE POPULAIRE c’était une chanteuse célèbre qui passait son temps en tournées. Dès que la scène s’éclairait, la diva irradiait de beauté et allumait le feu dans le public qui reprenait avec elle en chœur ses plus beaux refrains. À force d’enchaîner les concerts, elle eut un jour une extinction de voix, elle annula ses représentations et comme elle recevait de partout des messages de bon rétablissement, elle répondit par une lettre publiée qu’elle reprendrait la scène et qu’elle profitait de ce temps présent pour écrire de nouvelles chansons. Son ton était encore plus profond, elle racontait des histoires d’amour, mais aussi les joies et les désespoirs, le temps qui passe et qui part et sa crainte de nouvelles révolutions. Elle enregistra cet album qui allait connaître un grand succès et comme elle l’avait promis elle remonta sur scène. Elle fit taire les critiques qui la traitaient de chanteuse populaire, mais son style musical avait changé, plus pop-rock et plus engagé. À la fin du spectacle, elle entamait une ritournelle, un bijou de sobriété. Devenue une légende vivante, elle avait gardé des goûts simples qui la rapprochaient de son public et qui l’éloignaient des plateaux télé. Mais comme toute histoire a une fin, le lendemain d’une interview, qui sonnait comme un présage en requiem, elle mourut dans sa loge, son cœur l’avait lâché. La tristesse était profonde et de partout fusèrent les éloges, ces témoignages que sa disparition laissait une incroyable émotion. aujourd’hui elle vit encore, c’est la magie des enregistrement sonores, et en nombre le peuple va encore mettre une fleur sur sa tombe en reprenant une ou deux de ses chansons comme un héritage éternel et passionnel.
LE JEU TÉLÉVISÉ Ce jeu télévisé est ce grand messe journalier auquel ma mère ne peut échapper tant elle est absorbée par ce combat cathodique. Les candidats vont s’affronter jusqu’à arriver en finale, le succès est total, la chaîne en profite pour interrompre le spectacle proposé par ces présentateurs enjoués, elle diffuse des spots de publicité, entre deux questions, et des yaourts aux voitures la pause fait la promotion des produits de consommation pour toutes les ménagères qui adhèrent à l’émission. chut, le jeu reprend, il permet d’apprendre en répondant à des questions de la culture populaire, mais c’est ce suspense infernal de savoir si le champion va encore gagner qui maintient le public en halène. après tout on se moque du résultat, juste après on va reprendre le court de ses activités avec ce sentiment de légèreté d’avoir passé un bon moment. Alors tant pis si on oublie ce savoir ainsi vulgarisé, ce qui compte c’est l’impression de s’être bien amusé, l’excuse pour s’évader le moyen de voyager loin alors qu’on reste dans sa maisonnée. C’est un petit écran qui maintient le lien sociale car on a l’impression de participer à la retransmission à partir de son canapé. mais cette manière de profiter d’un rendez-vous universel paraît bien artificiel alors c’est le moment de débrancher de cette soumission modernes, cette impression qu’on est comblés et qui ne donne plus l’envie de se révolter de sa condition car on est tous égaux devant le spectacle donné. Mais le show doit continuer pour ne pas oublier que l’enjeu, c’est aussi de regarder ce qu’on veut, le plus important reste d’être heureux en chantant que cette Démocratie permise voit en cette technologie acquise l’expression d’une liberté que les peuples ont si longtemps espérée. Alors tant pis si la télé est stupide tant pis si les chaînes sont cupides, c’est la fenêtre ouverte par ces ondes qui nous donne des nouvelles du monde.
LES SUPER-HÉROS VIVENT ÉTERNELLEMENT Vous avez été géniaux pendant ce confinement, vous avez été tour à tour profs de français auprès d’enfants turbulents, cuisiniers hors pair de délicieux petits plats, vous avez été valeureux en télétravaillant comme vous le pouviez et tout cela en même temps
dans un appartement
pas bien grand. Vous n’avez pas eu un moment pour vous reposer alors avec le déconfinement, vous demandez légitimement à aller vous aérer. Mais les super-héros doivent continuer à sauver une population en danger alors vous devez persévérer
dans l'effort de vous protéger, si vous prenez votre voiture n’allez pas trop loin dans l’aventure, les gestes barrière font partie de votre entraînement, quand le charme opère votre sourire est une primevère qui accueille le printemps alors la maladie meurtrière ne peut plus aller de l’avant
car les héros vivent éternellement.
LE JET DE SARBACANE le coronavirus est une flèche empoisonnée d’un jet de sarbacane. La grande faucheuse l’a tiré du fond de sa cabane. Il fait des ravages considérables c’est comme une missile qui a visé les gens les plus vulnérables. c’est une véritable peste qui ne fait qu’un geste et si on ne porte pas la veste, cette tenue de protection, on risque la contamination. On doit savoir enfin d’où le poison vient pour trouver un vaccin alors ces guerriers arrêteront de menacer les maisons, ce pillage généralisé stoppera quand le voleur ne pourra plus répandre la terreur avec cette arme de combat. Les habitants ont peur de voir leur village sombrer devant ce tueur., on compte sur le savoir des sages pour trouver un médicament mais c’est en cherchant de nouvelles valeurs qu’on battra le créateur de ce véritable malheur. Ce sera la fin du dictateur, alors il faudra repenser le monde. quand cette haine profonde a répandu ses ondes telle une colère qui gronde, c’est que les hommes sont fragiles et qu’ils ont besoin de vigiles. Alors on interdira les sarbacanes et on partira de la cabane pour pêcher les richesses océane, on profitera en mélomanes de cette musique de tzigane qui fait fuir la flèche empoisonnée de ce virus pyromane, que la mélodie aura achevé.
L’ACCOUCHEMENT « - Chéri je crois que je vais accoucher » « - Mon amour laisse moi dormir » « - Mais tu ne comprends pas, Le bébé va arriver ? » Alors il s’est rendormi, Mais un peu plus tard, Elle sentit une vraie douleur, Elle le réveilla à nouveau : « - Je perds les eau, C’est urgent d’aller à la maternité » L’homme ne semblait pas réaliser Qu’il allait être papa, Mais il prit sa voiture et ils roulèrent vers l’hôpital. Comme il allait trop vite, Ils furent arrêté par les gendarmes, Il leur dit que ce n’était pas une blague Et que sa femme allait mettre au monde. Alors la maréchaussée leur ouvrit la route Avec sirènes et gyrophares. Mais sur la route, dame nature N’attendit point d’arriver pour faire son œuvre, le bébé est sorti du ventre de sa mère Au milieu de ces flashs tournants Et de ces bruits assourdissants. L’enfant était en parfaite santé Alors l’heureux père le prit entre ses bras, « - Tu seras un homme, mon fils » Fut ses premières remarques, On pouvait parier qu’il passerait Le reste de sa vie à embêter les gens Vu comment il avait mis son bazar En venant au monde comme un cabochard.
UNE JEUNESSE BRISÉE une femme battue est un femme qui a perdu son innocence, sa jovialité, une femme qui a mal d’une fureur brutale. Qui peut tolérer que la violence se déchaîne sur elle tout d’un coup ? Elle traîne ses chaînes en supportant tout, il lui demande de faire la cuisine, le linge, le ménage. Ses blessures sont ses tatouages, il la traite même de sorcière, jamais il ne la loupe pour la rembarrer. Là il se met à la critiquer pour un rien, pour une soupe qu’elle n’a pas assez salé. Il se met dans une telle colère qu’elle ne peut plus se taire, comme elle se sent menacée, elle appelle enfin les secours. les policiers accourent et calment le forcené avant qu’il ne la fasse sous ses coups succomber. L’homme est aussitôt enfermé car il a laissé des traces de ses actes déséquilibrés, il va être jugé et condamné. La jeune femme se reconstruit bien loin du bruit, elle est hébergée dans un foyer mais elle est terrorisée par ses cauchemars la nuit
toute seule dans son lit. C’est la douceur d’une psychologue à qui elle avoue le trafic de drogue de son ancien compagnon qui la ramène à la raison : elle était en couple avec un salop, la dernière menace était celle de trop, elle l’a dénoncé à temps, elle aurait du réagir bien avant, l’homme ayant un antécédent judiciaire dans une précédente affaire.
DANS LE RÉTROVISEUR la maladie de l’âge ne doit pas faire oublier les temps heureux du passé, le bonheur dans lequel on nage quand on a vingt ans et une destinée. l’insouciance part quand on grandit mais on repense avec nostalgie aux fameuses soirées arrosées où on draguait avec flamme. Alors on s’est attaché à une femme et on se sent prisonnier, en plus on doit ramener à manger et pour cela il faut durement travailler. Alors on se sent le dindon de la farce, celui qui doit payer ses impôts et dont la liberté est tombée à l’eau. Alors où sont partis les comparses avec qui on faisait les quatre cents coups ? le ventre grossit et devient tout mou, un garçon et trois filles sont nés pour faire comme dans tous les foyers. on voit la vie avancer avec vélocité, la montre court après le temps et on voit grandir ses garnements jusqu’à devoir leur payer l’université. Mais on ne doit pas montrer qu’on attend l’oisiveté avec impatience, quand la vie vole ce qui fait la substance, la sève de la résistance à la déchéance. Alors la retraite arrive à point nommé et malgré un mal de dos qui vient frapper on peut enfin jardiner et bricoler. même si l’on n’est pas malheureux on se retrouve dans un vieux couple à deux, tout ce qui fait le piment d’une relation tient grâce à une longue union mais il faut dire que la complicité est partie sans sommation, accusant le vieillissement des années, où le corps s’est flétri, s’est fané. Alors c’est dans les photos du souvenir qu’on se réunit pour pouvoir partir, ce sont dans ces vacances gratuites qu’on trouve une joie fortuite, et on se dit que sans la présence de sa moitié son existence aurait bien pû être détruite. alors on salut cette vie qui va finir un peu comme elle avait commencé, c’est-à-dire dans le vide, le néant où vont les vieux et d’où viennent les enfants.
LOVE Love, love, love and love this is what I wish you. Only old angers bring hate, I don’t want of this word in my poem for peace. I cannot tell you when you have to forgive, you must feel it with your heart, but I can write that war is not understandable to conclude a situation. Brotherhood will unit people, when we don’t care the differences, when origins are not important. I want you to aside your frustration, their may be lucky people but they could be unhappy and you, you have freedom To go wherever you want. Think that this is to you to reach your part of paradize, no need to fight for a position, you will shine by your personnality. This is your best insurance to go ahead in a happy life. Against the fatality, there will always be a friend, someone in the world who think to help you. All these violences should fall silent, Avoid the animosity of those who believe that humanity is automatically bad, Be good is the real goal to reach your success, and if people bother you, Pray the skies to spare you, One day they will listen to you to give you some help, to give you hope in your life.
QUAND L’HOMME NE SAIT PAS OU IL VA Le monde fuit dans l’errance devant cette crise économique qui avance mais les marchés se donnent l’air rassurés que le coronavirus puisse être arrêté dans sa course folle contre l’humanité. Mais les chômeurs se comptent par millions, les oubliés vivent le désespoir à la maison alors devant cette cascade d’incertitudes, endetter les États devient la seule solution mais au bout du compte qui va payer, ce seront les contribuables comme d’habitude. Le plan de relance des nations peut paraître la bonne solution mais trouve un souvenir bien désagréable dans un « New Deal » qui n’a pas marché et qui a été suivi d’une guerre totale. Alors si l’homme veut continuer d’exister, il faut qu’il se remette au travail, les entreprises sont devenues les nouveaux champs de bataille. dans ce contexte la réussite est de sauvegarder l’emploi et de lutter contre la faillite. Alors on remet en cause l’argent roi mais comme on ne peut pas vivre comme des ermites, on attend les instructions pour retourner comme avant dans les temples de la consommation, mais est bien venu le temps de se remettre en questions alors la crise oblige les patrons à ajourner leurs investissements. Le cercle vicieux est engagé, personne ne sait où ça va mener mais ce dont on est sûr c’est que le libéralisme va écraser les plus faibles dans cette aventure. Alors les peuples sont inquiets quand ils voient ce feu follet mettre entre guillemets les valeurs universelles, oui, il faut percer l’abcès mais pour que la victoire soit belle, il faut défendre la citadelle comme le chante dans une ritournelle la colombe aperçue par cette caravelle. Oui, l’homme a besoin de rêver mais pour l’instant il reste désabusé et pourtant il doit bien lutter dans ce combat essentiel. Les gouvernements affûtent leurs armes et même s’ils promettent des larmes, ils ne veulent pas que la population soit attirée par les charmes de la plus terrible des déraisons. Ils y a eu tant de périodes sombres dans l’Histoire des hommes, qu’il ne faut pas mettre un coup de gomme sur les libertés du plus grand nombre. Il faut faire fuir les oracles qui promettent des miracles, ils ne sont que le réceptacle de la peur alimentant les gens sur l’avenir de leurs enfants. Il faut les faire rire, aimer, s’amuser et tant qu’il est encore temps ne pas leur voler leur belle destinée, Dieu et le diable luttent là-haut, au sommet de la butte, on verra à l’issue du combat que c’est la mort du renégat qui sonnera le glas, la fin de tous ces attentats.
ENTRE ESPOIR ET DÉSESPOIR C’est le désespoir sur terre, on ne connaît pas l’avenir de nos enfants, on ne sait pas si les hommes vont se faire la guerre. Quand ils ont perdu leur travail, ils pensent de travers car la crise a étendu la misère. Mais voici que point l’espoir de guérir de la maladie un monde endolori. Alors les cours de bourse remontent significativement, mais n’est-ce pas le règne de l’argent qui provoque ces mouvements ? La prudence est de mise, il ne s’agit pas de s’affoler, quand la faillite arrive après avoir passé toute sa vie à construire son entreprise, c’est un crève-cœur d’abandonner son labeur et grossir les rangs de tous ces indigents.
LE CRAYON VOYAGEUR c’était un crayon qui voulait voyager alors il plaça une tuyère de fusée au bout de son long corps fin et ainsi il se déplaçait sur tous les terrains. Mais un dictateur aux idées mal placées vit qu’il pouvait en faire une arme et le petit crayon versa une larme quand il apprit qu’il devrait tuer. Il était pourtant fait pour la littérature, il était le symbole de la liberté, celle de d’exister et de s’exprimer en faisant vivre l’aventure aux désirs de communication. Mais les ingénieurs sur son nez posèrent la bombe à neutron ils attendirent qu’il s’envole en allumant le propergol, mais alors que poussaient ses propulseurs le petit crayon se débarrassa du détonateur, ainsi il atterrit sur une fleur sans le feu dévastateur. Il était content, il avait vu du ciel les océans et les neiges éternelles, par contre il avait utilisé sa gomme contre les délits des hommes. c’est ainsi qu’il avait apporté la paix car ceux qui commettaient ces méfaits furent arrêtés par son témoignage. En effet, tel une plume au bout de sa main il avait suivi avec entrain tous ces délires de l’écrivain qui avait écrit tous ces cabotages, en ayant imaginé cette fusée et couché sur le papier toutes ses épisodes en coloriage,
toutes ces péripéties depuis le décollage.
LA RÉVOLUTION CAPITALISTE Faire la révolution mondiale, ce n’est pas changer de gouvernance, c’est changer le système économique en balançant le capitalisme roi dans les oubliettes de la mémoires pour qu’il ne nuise plus à l’Histoire. Cette terreur répète les mêmes erreurs, s’enflamme dans des bulles spéculatives puis plonge vers les enfers les capitalisations financières. Régulièrement la bourse parie sur l’explosion des valeurs techniques, sombre sous les charmes des croissances de start-up à la stratégie hasardeuse puis constate les faillites. Alors les petits épargnants sont ruinés, le chômage est le grand gagnant de ces triste vérité. Il n’y a pas que les crises économiques qui sont les victimes imbéciles mais les tensions aux frontières se nourrissent de la pauvreté quand la grande dépression a sonné. Mais en plus, le libéralisme se moque des réformes pour la société, la dignité humaine et l’écologie ne sont pas ses priorités, il faudrait donner un nouveau souffle et imaginer une nouvelle façon de posséder, en gardant le système de droits de propriété. on pourrait donner aux salariés le soin de décider pour leur société, mais Wall Street ne veut pas se laisser faire quand elle a éliminé le communisme alors comment tuer l’inhumanité des places de marché boursières sinon contraindre par le droit les patrons à la réflexion de profondes transformations. Les citoyens sont aussi consommateurs, ils veulent voir l’environnement et ceux qui suent de leur labeur profiter d’un marketing ciblé qui annoncerait la vertu adoptée, la prise de conscience actée par un business plan ambitieux de projets d’entreprise heureux.
LA CONSCIENCE HUMAINE Alors qu’on est bien confinés à la maison, il y a encore des gens qui meurent de faim, alors on devrait penser avec raison que c’est à eux de profiter de demain. On n’avait pas besoin de cette pandémie qui a jeté sur le chemin tous ces sans-abris, décidément on peut penser que la vie n’est pas un cadeau pour l’humanité. On devrait faire preuve de solidarité, mais l’homme est un égoïste et tant qu’il ne manque de rien, la mort peut grossir sa liste sans que les médecins n’y puissent rien. Le hasard frappe sans discernement les plus fragiles comme les plus conquérants, alors il en relève de la solidarité nationale de considérer chaque citoyen comme égal. Mais endetter les générations futurs pour parer au plus pressé, n’est-ce pas engager la fin de l’aventure, où on signerait la défaite sur un papier ? l’urgence la plus vitale, c’est que chacun ait un travail, un toit, c’est ainsi que la société sortira de ce mauvais pas. Les plus riches doivent enfin comprendre là qu’ils doivent partager le fardeau global, leur fortune est indécente quand des gens crèvent alors la seule solution pour ne pas mourir, c’est de se regrouper autour du cercle familial. Ainsi les gens peuvent à nouveau nourrir leur besoin fondamental de rêves, le moyen de donner à l’arbre de la vie la sève qui permettra au monde de grandir, et de se mettre enfin d’accord sur une trêve que les dirigeants ont pour devoir d’obtenir. Le lendemain on lira dans les brèves que la guerre n’est plus qu’un mauvais souvenir mais que pendant que certains sont morts, d’autres ont amassé un véritable trésor. on se demandera si les humains ont un emblème c’est ainsi que l’indécence suprême nous fera dire que personne ne s’aime et que les puissant ont pourri tout le système. Mais voici que le désir de conserver l’espoir surgit dans la tête d’un enfant qui sème des graines sur le trottoir et c’est ainsi que dans l’ombre du soir, on voit les colombes de la paix qui s’élèvent en roucoulant que c’est une épée qu’on enlève, celle qui devait assassiner ce fabuleux territoire.
PARTIR EN VACANCES… Chérie, cet été nous partons en vacances, nous allons faire le tour de France, le seul pays autorisé à être visité. Regarde ce camping car que j’ai acheté, c’est le symbole de notre liberté retrouvée, nous visiterons le Mont-Saint-Michel, les châteaux de la Loire et les grottes de Lascaux, nous prendrons une glace sur la Promenade des Anglais, nous monterons en haut de la tour Eiffel illuminée, nous irons aux plages du débarquement et nous nous baignerons dans les calanques de Cassis. Nous mangerons aux meilleurs tables, avec de bons fromages et un vin délicieux, nous ferons la connaissance de gens heureux. oui, je ne peux plus vivre enfermé dans cet isolement de confiné, j’ai besoin d’espace étendu, de sentir le bruit de la rue, je ne veux plus gaspiller ce temps qui file à vive allure sans qu’on en profite, cette fois-ci on va s’amuser, on va vivre l’aventure de la route, car après les kilomètres avalés, la récompense est méritée, dans la mesure où se déplacer va être autorisé on aurait tort de ne pas en profiter et en toute clairvoyance je t’emmène en vacances pour ne pas oublier que se cultiver est un besoin fondamental pour nous, nous laisserons les enfants à la nounou et nous vivrons notre amour pour la nature et les belles pierres, pour la gastronomie et l’hospitalité légendaire et à l’automne quand nous rentrerons, au coin du feu nous nous raconterons les souvenirs de cette expédition.
LIBERTÉ OU TRAÎTRISE ? Ce jeune homme avait une vie parallèle entre son métier d’informaticien et son activité de lanceur d’alertes en diffusant des informations sur le net. Le soir, quand il rentrait du bureau, cet homme célibataire sous son pseudo piratait les données secrètes pris sur des sites protégés et diffusait des scandales. Il se justifiait cette activité par la considération de la révolution des idées dans une dictature républicaine. Il assommait les gens puissants de son petit pouvoir mais il était devenu si gênant, qu’il fut tracé et arrêté. Il avait beau s’appuyer sur la loi informatique et libertés, on le prit pour un traître à la nation, un acteur de la rébellion. Alors il fut jugé, son avocat évoqua le droit de s’exprimer et de manifester par ses opinions son refus de cette société quand le réquisitoire du procureur était d’annoncer qu’il avait passé outre le respect du secret défense, une remise en cause des activités d’entreprises et d’administrations. Dans leur délibéré, les jurés estimèrent que c’était une activité interdite mais qu’il avait rendu service à beaucoup de journalistes pour étayer leurs thèses. Ils ajoutèrent que c’était aux victimes de protéger leur réseau mais que l’accusé était un idéologue du grand soir de la révolte. Alors il fut accusé de violence contre l’État et contre des serviteurs de la nation, la mise en danger de la vie d’autrui étant le principal grief contre lui, il fut condamné à cinq ans de prison. Mais il se sentit spolié d’être enfermé pour l’exemple alors il appela tous les résistants à manifester, par leur activité, le soutien pour un certaine Démocratie, il prit son exemple pour annoncer qu’on faisait taire les opprimés.
SUR LES QUAIS DE LIVERPOOL c’était un gamin des quais de Liverpool dans la Grande-Bretagne de la première révolution industrielle. Un jour, il étudia une bielle et il eut l’idée de créer une pompe à aspiration. Il en parla à son oncle, ingénieur et ensemble ils fondèrent la « West Bank Liverpool Company ». c’est ainsi qu’ils vécurent l’aventure d’exporter dans le monde entier, ils avaient saisi la chance de créer leurs ateliers et bientôt dans cette fumée ils allaient fournir machines et locomotives dans l’élan de la prospérité. Le petit garçon devint un bourgeois, là où il n’était qu’un garnement quand il errait sur les docks, alors c’est tout naturellement qu’il épousa une fille de bonne famille. Mais un jour, il regretta d’avoir trahi son origine populaire, alors il donna à la soupe populaire une partie de son salaire, il alla lui même côtoyer les mendiants de Liverpool, la pauvreté n’avait pas diminué quand lui avait eu le succès mérité. Lorsque les syndicats furent créés, il ne put pas supporter de voir ses ateliers bloqués par ces manifestations, il eut beau lâcher sur les droits, son entreprise était le berceau de la contestation. Il prévint les ministères que ses ouvriers préparaient la révolution sociale, finalement c’est dans la charge des carabiniers du gouvernement que ce patron perdit la conviction que le progrès était un amélioration. Abandonné par la foi, Il vendit son entreprise abandonna sa femme et revint dans son petit coron vivre sa retraite en cherchant la raison qui pousse les hommes à manifester son exaspération.
DU FOND DU CŒUR, MERCI C’est du fond du cœur que je voudrais dire merci à tous ces travailleurs qui ont laissé femmes ou maris pour soigner les patients. Alors faire preuve de solidarité, c’est pour moi partager mes écrits et prier qu’après les vents violents la pandémie sera bientôt finie. On sort tous meurtris de ce confinement mais s’il vous plaît, les gens, mettez-vous à l’abri. c’est une lutte sans merci et sur tous les fronts on voit le gouvernement observer à la loupe l’évolution de la situation, avec les statistiques des mouvements, ils vont pouvoir guider la population et ne pas voir grossir la masse de ceux qui sont pris dans cette nasse où ils ne peuvent plus se payer la soupe. Alors, oui, décidément, c’est l’urgence médicale mais c’est aussi l’urgence sociale, alors c’est en vous protégeant que vous viderez les hôpitaux de cet afflux de patients, alors on pourra bientôt retrouver la vie d’avant, mais au fond l’avenir sera bien différent. Oui, c’est la vie qui reprend alors on essayera de rire lorsqu’on pourra se réunir, mais on sera dans le deuil de tous ces disparus, on se sent tellement nus qu’on sera dans l’inquiétude, on devra tirer sur le treuil dans une grande solitude et comme de petits écureuils on pourra retrouver nos habitudes.
LA DRAGUE ce qui m’a tout de suite plu chez elle, c’est sa paire de seins et sa paire de fesses. Mais comment se faire remarquer par cette fille aux yeux revolvers ? Alors je me suis approché de mon copain qui semblait la connaître. Durant cette soirée nous l’avons abordée mais elle semblait attirée par ce Dom Juan qui paradait sur la piste en dansant. Je ne serais pas arrivé à l’aborder si la foule n’était pas arrivée pour danser sur cette pop enflammée. Alors je l’ai collée le plus possible et comme elle était passablement éméchée je l’ai invitée à aller boire un coup. Elle n’a pas résisté à l’idée de s’enivrer à mes dépends, elle avait l’air de tellement s’amuser que je lui ai raconté des histoires drôles. Mais d’un coup elle a déserté pour mon ami et je n’ai jamais pu conclure, ils m’ont bien invité à leur mariage mais, vexé de toute mon âme, j’ai refusé sans ambages. je suis tombé de mon nuage et si je fais aujourd’hui figure de sage, je ne suis jamais retourné faire l’artiste et je suis resté célibataire, je suis resté triste
L’AMOUR DANS L’EAU ils se sont lancés le défi de plonger nus dans ce lac à l’eau si froide alors ils se sont réchauffés en s’échangeant pleins de baisers. ils se sont amusés comme des enfants et comme ils s’étaient attirés mutuellement, ils ont fait l’amour dans l’eau, ils ont succombé à la tentation et ils ont joui à l’unisson. Sur la plage de galets en s’essuyant, ils se sont lovés jusqu’à l’épuisement. Alors en rentrant à la maison, ils ont plaisanté avec complicité, ils avaient leurs raisons de ne pas se marier et de vivre librement leur sexualité. Alors après ces vacances ils se sont quittés, mais la jeune fille attendit un enfant et elle rappela son prince charmant. Il était parti dans les bras d’une autre pucelle. c’est ainsi que la belle vécut l’aventure de la maternité dans une solitude avérée. Entre les couches culottes et les biberons, elle se dit dans sa raison que ce bébé était une trahison à sa propre liberté. Mais elle n’avait pas le choix, il fallait l’élever, son premier sourire fut son remerciement, et un jour elle emmena l’enfant en poussette au lac où il avait été conçu. Comme par enchantement, elle rencontra un jeune homme, c’était la magie de ce lieu de rassembler les bienheureux. Il ne se fit pas prier pour la draguer et quand il salua l’enfant, elle sut que c’était son futur amant alors elle l’a embrassé. Depuis, ils vont régulièrement se baigner, dans ce lac de montagne, dans ce lac à l’eau glacée.
LES ABEILLES BUTINENT ET POURTANT… les abeilles butinent dans les prés, comme elles on voudrait profiter du printemps mais à peine sortis du confinement on nous annonce que pour en profiter il ne faut pas se comporter comme des garnements. Le coronavirus n’est pas encore contrôlé et cependant il faut retourner travailler, le chômage pointe et on manque de discernement alors on oublie de regarder fixement le spectacle vivant que dame nature nous a offert. Mais on peut enfin aller se balader, prendre l’air alors après avoir été enfermés on ne peut pas refuser ce moment de plaisir on peut aller dans les bois et penser à l’avenir en espérant ne pas subir le pire. Même si la mort peut encore subvenir les hommes veulent passer à d’autres temps, bien sûr on ne peut pas faire semblant d’oublier cette fichue maladie, on serait véritablement des ignorants de ne penser qu’à assouvir nos envies. Alors après avoir été surpris, nous nous sommes organisés dans nos abris et quand la vie est plus forte reprend l’existence, les fleurs nous offrent toutes ces essences qu’on veut retrouver dans nos parfums, les résistants applaudissent des deux mains en songeant à la liberté comme nostalgie.
COMME EN 14 Non, vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine, ni la France entière d’ailleurs, c’est mon cri du cœur. La région Grand Est est touchée de plein fouet par ce virus mal famé mais on va résister comme des poilus sur le front et on va gagner le droit de sauver nos maisons. La peur s’est installée dans les tranchées, après tout le gaz sarin augurait de pires lendemains. alors nos armées de médecins vont survivre à Verdun, ils ont été à la guerre la fleur au fusil et ils ont été surpris par la violence de la maladie. Comme en quatorze, c’est une véritable boucherie contre les casques à pointe, au début il manquaient d’armes, sans masques, sans casques ils n’avaient pas de canons puis ils ont appris à se battre. ils vont lancer l’offensive fatale pour vaincre cet ennemi létal, alors aujourd’hui on voudrait compter sur l’ensemble de nos alliés, c’est un combat universel pour que les hécatombes ne soient pas éternelles.
L’INGÉNIEUR MUSICIEN en écoutant cette musique, cette douce mélancolie, je me mets à taper du pied, un geste inconscient de plaisir. j’aurais pu être chanteur mais la vie a fait de moi un ingénieur et c’est en petit amateur que je suis monté sur scène, simple clarinettiste d’une harmonie. j’en ai retiré toute une émotion de montrer mon talent au public, j’ai ressenti une grande vibration, celle d’une fierté d’être unique. Avec l’art j’ai témoigné, j’ai revendiqué d’être différent, c’est une façon de rester vivant quand le reste s’est écroulé. aujourd’hui j’ai repris en main l’occasion d’exister pleinement, mon inspiration guide ma plume, une façon d’exprimer ce que je ressens, j’ai en tête toute ces histoires qui se couchent librement et l’encre à peine séchée sur le papier, j’ai le désir de partager cette victoire sur la page vide, sur le noir. Il n’y a rien de pire que le manque d’inspiration, c’est comme si j’étais abandonné par l’intérêt supérieur de la société. Car révolté ou patriotique, j’étale tous mes états d’âme, je ne connais pas la censure car le lecteur s’est habitué à ma façon de tourner les phrases, c’est plus fort que moi de m’exprimer, je veux donner mon avis à tout ce qui a lien avec la vie. Alors même si je suis ignoré, j’ai conscience de mes qualités, c’est pour cela que je continue afin de tutoyer le nirvana des écrivains, je cherche toujours à inventer pour innover tout en cultivant, je veux égaler les plus grands pour rapproche des peuples s’ignorant en les faisant réfléchir, en les faisant philosopher, en les faisant s’amuser sur l’essentiel de l’existentialisme. On ne peut pas ignorer les conflits d’intérêt alors si je pouvais apporter la paix j’aurais réussi ma mission. rassembler est mon obsession, car je ne veux pas de divisions mais simplement inviter les circonspects à accéder à plus de raison. quand l’un est satisfait, j’ai gagné sur le front contre une armée imaginaire car mes livres sont le bras armé de cette envie de gagner mes guerres, celles contre l’ignorance et l’absurdité, celles contre la déchéance de l’humanité, celles contre l’incompréhension humaine. je ne me résoudrai jamais à livrer pieds et poings liés ma littérature à mon ennemi, je relèverai pour chacun tous les défis qui poussent mon cœur à ces cris où je dois offrir en spectacle la vie. tant que le sang coulera dans mes veines j’exposerai mes joies et mes peines, la défaite serait synonyme d’abandon,
une incompréhensible capitulation, c’est le sens de mes conclusions.