Des croquis techniques d'une rare précision
EN ATTENDANT LA MARINE
La Nation
Ne reconnaît pas
Ses valeureux soldats
Morts sur le front.
Leur nom
Sur un monument
Ne suffit pas
Pour le firmament.
J’attends
Le bombardement
De la marine
Ma copine
Qui saura
Justifier mes droits.
Elle n’a pas bonne presse,
Elle stress
Ses ennemis politiques.
Mon combat
Rendu public
Détruira
L’éthique.
Quand on cherche
On trouve,
Mes ceux qui prêchent
Méritent les douves.
L’enquête
Est bien partiale,
C’est une arrête
Qui fait mal.
Les accusations
Sont un prétexte
A l’explosion :
Mes textes
Accusent
Ceux qui m’usent.
L’horloge passe,
Je trépasse,
Mais dans un dernier sursaut,
Je pose les mots
De ma fierté,
De ma dignité
Et de mon intégrité.
Oui je succombe à l’immobilisme,
Mais l’impérialisme
Ne saura pas me détourner
De ma mission sacrée.
La boue,
Les bâtons dans les roues
Que l’on m’a posés
Vont m’entraver,
Mais ma liberté
Viendra du salut
De la rue.
Ma plume
Est mon arme.
Les larmes
Sur le bitume
Devant mon cercueil
Provoqueront l’amertume
Et le deuil.
Ma mort sera un écueil
Pour mes ennemis,
Pour moi ce sera l’accueil
Au paradis.
LA LIBERATION DU PONT DU PETIT ANJOU
Le pont de chemin de fer du Petit Anjou fut construit à Pruniers en 1908 sur la ligne Angers-Candé.
Le 8 août 1944, les armées du général Patton arrivent à Angers. C’est le seul pont encore en état sur la Maine. Bien renseignés, les américains s’en emparent et y délogent les allemands qui se replient. La ville d'Angers sera libérée le 10 août 1944.
La ligne sera fermée en 1947.
LA LIBERATION
Elle est arrivée
Pour prêter main forte,
Telle une cohorte
Notre armée.
Les soldats ont pris le pont,
Quelques coups de canons,
Et l’ennemi assailli
Se rendit ici.
Mais ailleurs
L’adversaire continuait les horreurs,
Le déshonneur
En répandant le malheur.
La bataille faisait rage,
Les hommes avançaient
Sous les balles qui fusaient
A leur passage.
C’était le carnage,
La poudre parlait
L’accalmie était un mirage
Dans l’enfer qu’ils affrontaient.
Dans le bocage,
Ils redoutaient le mitraillage,
La mort au tournant
Derrière cet arbre si grand.
Ces guerriers aguerris
Du camp des alliés
Allaient gagner
Mettant en jeu leurs vies.
Ils prirent la colline,
Pour s’emparer du château,
Ces jeunes gens étaient si beaux
Et ils avaient bonne mine.
Ils libérèrent la ville,
Non sans mal,
Sous un ciel pâle.
Ils étaient mille.
L’ombrage permanent
Qui venait d’obscurcir,
Par la haine, l’avenir
Disparut lentement.
La libération
Venait de commencer
Sous les acclamations
D’une foule enjouée.
Plus jamais ça,
C’était la rengaine
Qu’on égraine
Quand on en est là.
La paix revenant,
Fiers du devoir accompli,
Ces jeunes gens partirent d’ici,
Chez eux s’en retournant.