La manufacture Bohin, à Saint Sulpice sur Risle, près de l’Aigle en Normandie, a été créée il y a plus de 180 ans en 1833. Elle est désormais le seul fabricant français d’épingles et d’aiguilles à coudre. Elle perdure la tradition industrielle qui avait fait les beaux jours de la région. A l’origine, l’endroit était propice à la tréfilerie car on y trouvait une main-d’œuvre abondante (la terre étant pauvre, il fallait se diversifier de l’agriculture), du charbon et du fer et une rivière pour alimenter les moulins. Cette industrie a connu ses heures de gloire jusqu’à la révolution industrielle et la concurrence des grandes régions industrielles allemandes et anglaises. Aujourd’hui, l’entreprise mise sur la qualité, le tourisme et la diversification (dans les outils de Confection et de Loisirs Textiles et les attaches pour la papeterie) pour se développer.
Le Haras du Pin est installé sur plus de 1000 hectares dans le département de l’Orne (Normandie). Le patrimoine est exceptionnel, le savoir-faire des hommes est unique, les meilleurs étalons de chevaux de différentes races (Percheron, Pur-sang anglais, trotteur français, selle français) et de différentes spécialités (chevaux de traie, d’obstacle, d’attelage, de course) y sont logés. Le spectacle proposé montre les meilleurs moments de dressage.
Edifié sous Louis XIV, le haras du Pin a une histoire mouvementée. Il fut créé pour produire des chevaux performants dans les transports, le travail agricole, la cavalerie militaire et la cours de Versailles. La région a été sélectionnée car le fourrage y est excellent. Aujourd’hui 200 chevaux profitent des lieux et plus de 100 personnes s’en occupent.
Les missions du Haras aujourd’hui sont l’entretien du domaine, le tourisme et le dressage, la formation, le soutien à l’activité équestre, l’entretien d’une tradition d’excellence, la reproduction, la formation, la recherche et l’innovation.
L’abbaye de Fontevraud est d’inspiration bénédictine. Elle s’étend sur 13ha entre l’Anjou, le Poitou et la Touraine.
En 1101, année de la première croisade et de la prise de Jérusalem est fondée l’abbaye par un ermite breton : Robert d’Arbrissel. Ce prédicateur répond ainsi à la demande du pape Urbain de prêcher la croisade en Anjou, en suivant l’exemple de Dieu et en exerçant sa bonté envers les plus misérables et les plus méprisés et en dédiant sa fondation à la Vierge Marie dont il veut perpétuer la maternité spirituelle.
Selon sa volonté iconoclaste et visionnaire, l’ordre a la particularité d’être double, mixte : pour les hommes, Saint Jean-de-l’Habit, pour les femmes le Grand-Moûtier, pour les pécheresses repenties la Madeleine, pour les lépreux Saint-Lazare. Il inclue des personnes de toutes origines sociales. L’abbaye est alors un lieu d’exaltation de la foi dédié à la prière, au travail, dans l’abstinence, le silence et la pauvreté.
L’ordre essaime rapidement sur un vaste territoire, allant de l’Angleterre à l’Espagne. Ce sont toujours des abbesses qui régiront l’abbaye, pour lesquelles religieuses et moines auront obéissance et respect. L’abbaye a la protection des comtes d’Anjou puis de la dynastie des Plantagenêts. La première abbesse est Pétronille de Chemillé, puis elles se font élire jusqu’au XVIIème siècle, date à partir de laquelle elle se fait choisir parmi celles ayant l’agrément du roi.
A partir de 1189, l’abbaye devient nécropole royale, abritant les sépultures d’Henri II, mort à Chinon en 1189, d’Aléonor d’Aquitaine, retirée en 1200 à Fontevraud, de Richard Cœur de Lion, mort en 1199 et d’Isabelle d’Angoulême. On peut aujourd’hui voir dans l’abbaye leurs gisants.
En sept siècles, 36 abbesses, issues de la haute noblesse et parfois de sang royal (dont 5 Bourbons), se succèdent à la tête de l’abbaye. Au XIIème siècle, l’ordre compte 300 contemplatives et 5000 religieux. Elle est en déclin à partir du XIIIème siècle. Au XVIIème siècle, il y a 230 religieuses et une cinquantaine de moines.
En 1792, suite à la Révolution, la dernière abbesse est chassée. L’établissement religieux devient centre pénitentiaire et accueillera jusqu’à 2000 prisonniers. Pendant la guerre 39-45, plusieurs résistants sont incarcérés puis déportés. Dix sont fusillés sur place.
Les différentes rénovations débutent dès le XIXème siècle jusqu’à nos jours. En 1840, l’abbaye est classée au titre des monuments historiques. En 1975, l’Abbaye Royale ouvre au public. En 2000, au même titre que la vallée de la Loire, l’abbaye est classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Aujourd’hui se visite le Grand-Moûtier, avec l’église abbatiale, la cuisine romane, la chapelle Saint-Benoît du XIIème siècle, ainsi que le cloître, les bâtiments conventuels, dont la salle capitulaire, le dortoir et la grande salle à manger. Le prieuré Saint-Lazare, dont l’église date du XIIème siècle, est une résidence hôtelière.
OHE SAINT NAZAIRE
Ohé, Saint Nazaire
Tu es fière
Dans les airs
Et sur les mers…
Ohé, Saint Nazaire
L’embarcadère
De ces bateaux
Sur les flots
Aussitôt
Déchargé
Le café
Le pétrole
Et l’alcool
La banane,
Une manne
Qui vient des îles
Tranquilles
D’un horizon
Où il fait bon…
Ohé, Saint Nazaire
Ce commerce
Qui berce
La ville
De marchandises
De Venise
Ou de Manille…
Ohé, Saint Nazaire
La brise
Ce matin
Fouette le marin
Serein
Qui attend de partir…
Ohé Saint Nazaire
Chantiers navals
En aval,
Constructeur d’avions
Direction
Le monde entier,
C’est une porte
Pour transporter
Vers les ports
Les aéroports
Diverses denrées
Ou passagers…
Ohé Saint Nazaire
Normandie,
Ile-de-France
France
Vous êtes nés ici
Navires historiques
Vous traversiez l’Atlantique
A la vapeur
A l’électrique
Dur labeur
Où le moteur
A réactions
Vous a remplacé…
Aujourd'hui,
Nostalgie,
vous pouvez
faire
des
croisières
Sur des
paquebots
Nés à Saint
Nazaire...
Ces fiertés
Resteront
Dans notre cœur
Comme le symbole
Du voyage
Qui offre le rêve
Une trêve
Un paradis
construit
ici...
Ce trait d’union
Cette
liaison
C’est Saint Nazaire
Ville portuaire…
La ville de La Rochelle a été fondée en l’an 1000. C’est un village de pêcheurs qui devient dès le XIIème siècle un port important. Dotée de larges libertés par le duc d’Aquitaine, elle s’affranchit des tutelles féodales.
Au Moyen-Age, elle organise le commerce du sel et du vin avec les marchands du Nord de l’Europe (la Hanse), devenant jusqu’au XVème siècle le plus important comptoir français de l’Atlantique.
En 1540, la ville devient le bastion du protestantisme. Elle accueille les idées nouvelles et avec son statut de ville libre s’épanouit de 1590 à 1620, tant dans les domaines économiques que culturels. Menace pour la politique d’unification du royaume, La Rochelle subit le Grand Siège ordonné par Richelieu en 1627-1628.
S’ensuit jusqu’à son apogée en 1694 le commerce avec la Nouvelle-France (Canada) et les Antilles : fourrures, sucre, etc… Le commerce triangulaire enrichit la ville. En 1742 débute la construction de la cathédrale de La Rochelle.
En 1857 arrive le train. En 1890 est créé le port de Commerce de La Pallice qui va réveiller la ville, endormie par la Révolution et les guerres de l’Empire. Les armateurs de pêche se développent.
En 1945 la ville est la dernière préfecture de France à être libérée de la domination des allemands, qui y ont installé une base sous-marine. Par chance, la ville n’est pas détruite.
Aujourd’hui le port est la 6ème installation portuaire de France. La Rochelle est connue pour sa qualité de vie exceptionnelle, l’écologie urbaine, les Francofolies, son aquarium, ses rues à arcades si caractéristiques, son port des Minimes pour les voiliers, ses terrasses de cafés sur le vieux port, les tours Saint Nicolas et de la Chaîne qui en marquent l’entrée.